Présentée au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas (Etats-Unis), événement mondial incontournable des hautes technologies, la voiture électrique, personnalisable et réparable à l’infini développée par France Craft n’attend plus qu’un réseau de garagistes agréés pour envahir les routes. Entretien avec Simon Mencarelli, directeur pour la start-up française.
FAM F-City
Depuis quelques semaines, un projet de voiture électrique de forme cubique, adaptable aux besoins de chacun de ses utilisateurs, mobilise quelques pages d’informations Web et papier. Un air de déjà vu ? Oui ! Car l’engin s’appuie sur la F-City imaginée par le constructeur FAM. A l’époque, Marc Chevreau, fondateur de la société France Craft, gérait plusieurs garages de carrosserie automobile et s’intéressait de très près au concept. De si près, qu’il n’a pas voulu voir disparaître un engin doté d’un fort potentiel, pour lequel il a quelque temps collaboré avec les dirigeants de l’entreprise dissoute.
Homologuée M1
« France Craft a repris la branche électrique de FAM », explique Simon Mencarelli. Ceux qui se souviennent de l’aventure FAM ont sans doute gardé en mémoire que la F-City devait aussi être déclinée dans une version hybride série, grâce à un prolongateur d’autonomie alimenté au bioGNV. Baptisé G-City, l’engin avait été développé au sein d’un partenariat qui réunissait France Craft et le constructeur disparu, avec le concours de GDF-Suez. Concernant la F-City, le concept a évolué, et se décline en 3 modèles : Pixel Y pour la citadine, Pixel X pour l’utilitaire sur châssis rallongé, et Pixel T pour la navette 6 places (+ conducteur). « Homologué M1, le véhicule a déjà été produit à 80 exemplaires aptes à circuler sur nos routes », précise Simon Mencarelli.
Chaîne de traction
D’une taille comparable à celle d’une Smart Fortwo, la Pixel est désormais équipée d’un moteur électrique ABM 30% plus performant que celui de la F-City, et d’un pack de batteries de 4e génération, de technologie lithium fer phosphate manganèse. D’une capacité en rapport avec les besoins de son utilisateur, de 5,5 kWh pour une exploitation au sein d’un site fermé, à 22 kWh pour des tournées importantes, en passant par 11 et 16,5 kWh, il assure à l’engin une autonomie de 50 à 200 kilomètres.
Avec un cordon à brancher sur une simple prise domestique 16 A, les accumulateurs se rechargent à raison de 4 heures pour 100 km de rayon d’action retrouvés. « Le choix d’une recharge douce s’explique par le souhait de ne pas trop solliciter le réseau électrique », complète Simon Mencarelli. Vitesse de pointe de la Pixel : 100 km/h.
Personnalisable
La Pixel, « c’est avant tout une structure de base à partir de laquelle le client choisira les options et équipements qui correspondent le mieux à ses besoins, selon une liste proposée par le garage agréé le plus proche, via une application de configuration en ligne », cadre Simon Mencarelli. Une liste qui va s’étoffer, prenant en compte le développement des technologies. Le propriétaire d’une Pixel pourra alors décider de la faire évoluer. Et la structure de base : connaîtra-t-elle des modifications ? Simon Mencarelli ne l’exclut pas, mais certifie que cela se ferait en conservant une totale compatibilité entre les éléments.
Réparable à l’infini
Cette technologie qui permet à la Pixel d’être personnalisée et d’évoluer dans le temps est aussi un atout majeur pour sa durabilité. Un élément est défaillant ou obsolète ? Où est le problème, puisque tant que France Craft existera, il pourra être remplacé, un peu comme une simple brique d’une construction Lego ? A ce petit jeu, l’engin traverserait les décennies en restant fiable et adapté à son époque. « Pour un gestionnaire de flotte, c’est l’idéal », plaide Simon Mencarelli. Pixel X, Pixel Y ou Pixel T, à part quelques éléments spécifiques à chacun des modèles, en particulier en rapport avec la longueur du châssis ou le type de carrosserie, quasiment toutes les composants, en particulier la chaîne de traction, sont interchangeables, limitant ainsi le stock de pièces détachées à détenir et le coût d’exploitation.
Plateforme technologique
« France Craft est davantage une plateforme technologique qu’un constructeur », indique notre interviewé. En cohérence avec cette orientation, l’entreprise cherche à créer un réseau de garages agréés, en France, comme à l’étranger. L’accent sera d’ailleurs mis sur les zones les plus dynamiques dans l’Hexagone. « Dans un premier temps, ces professionnels auront pour mission de vendre et livrer les voitures montées de façon centralisée chez France Craft. Ils en assureront ensuite l’entretien. Dans une troisième phase, ce sont eux qui réaliseront l’assemblage des véhicules neufs », détaille Simon Mencarelli.
Concessions ?
Dès septembre de cette année 2016, les Pixel devraient être livrées par les garagistes indépendants agréés. Pour rejoindre le réseau, il suffit simplement de contacter France Craft. « La Pixel doit d’abord trouver une première stabilité dans un écosystème ouvert », traduit notre interviewé. Le recours à des concessions exclusives n’est pas à l’ordre du jour. Un scénario qui pourrait toutefois devenir une réalité après quelques années de fonctionnement et de succès. « Nous souhaitons ne vendre nos voitures qu’à une clientèle qui sera dans le secteur d’un professionnel certifié », avertit Simon Mencarelli. La raison ? Tout simplement pour privilégier la satisfaction des utilisateurs, ce qui passe par un confort minimum pour déposer une Pixel afin de la soumettre aux opérations d’entretien.
Evolutions locales
Plutôt que de proposer et imposer maintes déclinaisons de la Pixel, France Craft compte laisser toute liberté à ses garagistes agréés pour adapter l’offre aux besoins locaux spécifiques. « Le seul impératif est de ne pas toucher à la plateforme de base qui a reçu l’homologation », prévient Simon Mencarelli. « Au-delà de cette exigence, un professionnel d’une région maritime pourra commercialiser sa propre version découvrable », donne-t-il en exemple. En d’autres termes, chaque agent certifié pourra étoffer, à destination de sa propre clientèle, la liste des aménagements et options. Entre les services d’entretien des espaces verts, les stations de ski, les ateliers mobiles, ou encore l’usage en milieu agricole, les adaptations à imaginer sont très diverses. Déjà, une version Safari semi-ouverte pointe à l’horizon.
Plus de 650 contacts
Simon Mencarelli est confiant sur le développement du concept Pixel. « Par l’intermédiaire du site de France Craft, ce sont déjà plus de 650 contacts, particuliers comme professionnels, qui ont été recensés », chiffre-t-il. Quelques constructeurs automobiles se sont intéressés de près à la technologie de l’engin, sans suite pour l’instant. « La plus grosse des surprises a été de nous faire connaître en France en allant au CES de Las Vegas, en janvier dernier », s’étonne encore notre interviewé.
CES
Parmi plus de 130 dossiers, France Craft a fait partie des 22 start-up sélectionnées pour représenter au Consumer Electronic Show la « French Tech ».
« En privilégiant le CES à un salon automobile international, l’entreprise a affirmé une nouvelle fois sa volonté d’être d’abord perçue comme une entité proposant des solutions technologiques innovantes », commente Simon Mencarelli. « Globalement, le bilan de notre participation au CES est très positif », assure notre interviewé. « Nous avons mis un pied aux Etats-Unis et avons reçu un très bon accueil pour notre projet », poursuit-il, en attribuant ce succès à une mentalité forgée sur la côte Ouest par une relative proximité avec Tesla et la Silicon Valley.
Navi Radjou
La Silicon Valley, c’est aussi là que vit Navi Radjou. Le théoricien de l’économie « frugale » qui cherche, dans une nouvelle approche de l’innovation, à « faire mieux avec moins », a déjà exprimé plusieurs fois dans des tweets son intérêt pour le concept développé par France Craft. Comme caution pour la Pixel, c’est sans doute plus judicieux qu’un personnage politique. Jean-Louis Borloo et Ségolène Royal n’ont pas pu empêcher les Cleanova et Mia de disparaître !
Voiture autonome ?
Si la Pixel est évolutive, s’adaptant aux progrès technologiques, verra-t-on un jour un modèle autonome ? Pour l’heure, « la priorité est de procéder étape par étape, avec, dans l’immédiat, le souhait de faire mûrir le système de communication de France Craft autour de la voiture », modère Simon Mencarelli.
« Nous ne souhaitons pas survendre le concept », ajoute-t-il. En marge du CES, les dirigeants de l’entreprise ont rencontré différents acteurs du tissu économique et industriel de la baie de San Francisco, dont des investisseurs et des start-up, dont l’une s’occupe précisément de véhicules autonomes.
Autopartage
La Pixel semble particulièrement adaptée aux services d’autopartage. D’ailleurs, son ancêtre F-City avait été présentée dans cette optique au salon Mobilis de Belfort (90), en novembre 2008. Deux ans plus tard, équipé d’un pack NiMH pour une autonomie d’environ 80 kilomètres, l’engin était testé dans un tel cadre à Antibes (06). Aujourd’hui, « France Craft ne cherche pas à endosser le rôle d’opérateur de services et laisse le soin à ses clients d’exploiter la Pixel pour leurs propres projets de location de véhicules électriques en autopartage », recentre Simon Mencarelli. Dans les cartons des contacts professionnels de l’entreprise, des services de location dans des zones touristiques ou moyennement urbanisées.
15.000 euros
Au prix indicatif de 15.000 euros, bonus écologique déduit, c’est la version citadine qui sera commercialisée en premier. « L’idéal serait de tendre vers les 10.000 euros », espère Simon Mencarelli, qui rappelle que sur un véhicule électrique, la batterie pèse pour moitié sur la facture. « Nous cherchons aussi de nouveaux modes de financements, en nous alliant avec des partenaires, notamment un assureur », admet-il. Déjà, en Allemagne, des besoins pour la version utilitaire ont été formulés.
A horizon 3 ans, France Craft espère que la Pixel représentera 1% des ventes de véhicules électriques dans l’Hexagone. En attendant, l’entreprise a déjà un programme d’exposition chargé, qui passe par l’Allemagne avec le « Better Transport Forum » de Hanovre, et la Suisse pour les Swiss Mobility Days.
Automobile Propre et moi-même remercions Simon Mencarelli pour sa disponibilité et le temps pris à communiquer sur le scénario de développement de la Pixel.
france craft déjà le nom ça fait emballage.
Quand j’ai vu la mia je n’en aurait pas donné un copek, elle a pas résistée pourquoi ? laide, désuète dépassé technologiquement, chere. la pixel y ressemble étrangement, la voiture de bolloré avait un désign réussi par un grand styliste italien, et ensuite elle est sorti avec un look pays de l’est austère totalement dépassé, l’intérieur voiture de la poste des année 60. si vous voilez voir du désign allez voir sur le site de naniflowcell la quantino un bijoux pas un fer a repassé. techno d’enfer hyper innovante la puissance démente ça c’est de la bagnole. Ce que les constructeurs n’ont pas compris c’est qu’ils fabriquent des voitures a leur gout pour des consommateurs qui n’en veulent pas , je pourrait vous citer des ex a la pelle, bon dieu fabriqué une voiture pour ceux qui s’en servent et même quand le véhicule est utilisé toujours pas d’avis des consommateurs..
J’ai une leaf c’est déja une vrai voiture 5 places mais pour la recharger nissan donne un cable qui servirai pour un aspirateur recharge sur la secteur en 15 heures au secours, je suis attéré, je ne parle pas des multiples prises non compatibles entre elles, des bornes a bages multiples, un pour le depart de l’allier un pour la vallée du rhone un pour les autoroutes etc etc le délire total, recharge rapide a 80 % seulement si on enlève encire 20 % pour ne pas décharger la batterie au max il reste 60% de 30 kw = 18 kw a 15 kw les 100km recharge a 5 € 3 fois le prix du kw domestique etc etc
écouté les consommateurs travailler a l’élaboration d’un véhicule avec l’ensermble des acteurs qui s’en serviront. Il y avait une voiture qui avait de la geule avec porte papillon je ne me souvient plus de son nom de chez heuliez . Un autre gag le nom des voitures la Czero
c’est zéro c’est pas porteur, le nom compte le désign compte la techno compte le prix , le coût d’entretien c’est comme un bon film belle image , belle musique , belle histoire, bons acteurs égal chef d’oeuvre. reprendre la mia renoncez, ça fera un bide a coup sur,ça en as déja fait un , c’est suffisant ne restez pas dans vos tours d’ivoire entre initié et spécialiste.ouvrez vous a la création .participative vous serez étonné de ce qui peut sortir.allez sans rancune.
Sympa 😉
Le design des Coccinelles, 2CV et Mehari n’a pas empêché ces véhicules inimitables d’entrer au Panthéon automobile.
La France Craft Pixel, possède bien des éléments qui ont fait le succès de ces glorieuses aînées.
La MIA n’en possédait pas autant, mais aurait pu réussir si les dirigeants de l’entreprise n’avaient pas œuvré contre elle en siphonnant économiquement MIA Electric et en ne communiquant pas efficacement sur cette auto innovante.
La France Craft Pixel peut et doit être révélée aux clients par une communication efficace. Le CES démontre, une fois de plus que nul n’est prophète en son pays et qu’il faut être reconnu à l’étranger pour être considéré en France…
Je suis sans doute un gros nul, mais quel intérêt?
A ce prix je préfère une ion ou Czero qui sont de vrais petites voitures, 4 places, bien finies et qui aussi peuvent se réparer.
Pour le coté utilitaire, sièges AR rabattus, on peut en mettre dans ce petit coffre
En tout cas c’est plutôt confortable et fun à conduire, et la vision est excellente grâce aux grandes surfaces vitrées.
Le concept modulaire est vraiment sympa ! La tendance arrive à plein ds le smartphone pour éviter de jeter son tel tout les 2 ans pour obsolescence et l’adapter à son besoin. C’est encore plus vrai pour un véhicule !! Rajoutez une base solide, fiable et durable, de l’open hardware avec des composants personnalisables et produits simplement via des imprimantes 3D et je suis sûr que le design va évoluer très vite !! La conduite autonome ne sera qu’une brique à ajouter. Un bel écosystème peut émerger autour de ce concept ! Tout se joue ds les composants de base. Espérant que les bons choix ait été fait dés le départ.
Le look est effectivement surprenant, fait un peu cheap, probablement dessiné comme pour des objets usuels (conteneur poubelle, caddie, boite au lettre…) dont l’esthétique est la cinquième roue du carrosse (ces véhicules doivent être robuste et sécuritaire, pratique, fonctionnel et l’habitabilité doit être bon au vu du volume intérieur qui doit être immense).
Je ne pense pas, que le fait d’apposer des stickers tendances, avec des tags et graffitis (pour la photo) suffisent à donner un côté branché (ils doivent s’en rendre compte pour agir de la sorte !).
Donc à mon avis, leur projet n’est pas voué à être un succès (peut être pas un bide non plus, si pas cher, les collectivités peuvent être séduites). Pour ma part, je ne souhaiterais pas me promener dedans (je suis pourtant en cuore daihatsu !).
Oui c’est possible que le design soit un frein, je me demande ce qui pousse les constructeurs à faire des voitures électriques qui ressemblent à des « pots de yaourt »…
Néanmoins elle n’est pas si moche que ça, après avoir re-regardé la photo je me dis même qu’elle a un petit quelque chose. Et surtout le concept (facile à réparer, à améliorer, à personnalisé) est vraiment un gros gros plus. J’adhère totalement. ça me donnerait presque envie de distribuer ce véhicule :)
Le principe du « custom » est intéressant en utilitaire. Pour le grand public, on peut le dire, c’est mort. Le look « atroce », et un niveau probable de finition et de coût représentatifs de l’artisanat mais pas de ce que l’industrie est capable. Les gens veulent un bon rapport qualité prix. La personnalisation, ça ne doit pas coûter trop cher. exemple: le covering qui est mis en avant pour les DS, min, 500 etc et qui constitue une source de profit pour la grande industrie.
A une époque la Smart proposait aussi de remplacer les habillages de porte selon ses envies ou en accord avec ses vêtements. Eh ben ça a fait un bide. trop cher pour le peu d’utilité.
Réparable à l’infini? Faut vraiment avoir envie d’y croire. Une entreprise peut-elle vraiment « investir » des milliers d’euros dans la réparation d’un truc qui du point de vue comptable ou fiscal ne vaut plus rien?
Je trouve le concept tellement intéressant que je la trouverais presque agréable à regarder, et pour faire mes 40 kms aller-retour par jour, je pense que je survivrais ! Et puis faut pas oublier que des personnes ont acheté le Multipla !
Si le projet tient le coup dans le temps, imaginez les évolutions qui seront possibles, c’est comme lorsqu’on regarde l’évolution des motos électriques comme Zero Motorcycles, au début c’était sympa mais pas trop ça, maintenant c’est beaucoup plus intéressant
le principe est bien…l idée excellent…tous est bon…surtout pour l écologie, recyclage..
sauf le design…a mon avis ca sera dur
Une clientèle habitué au voiture avec de belle silhouette pour les citadines…a passé a cela..
quel compagnie / entreprise .sauf certaine écologique passerais a ce véhicule ?
pourtant il a de bonne qualité. Mais l image…
je viens de prendre les avis de 4 personnes différente à l instant… je n ose pas dire leur réponse sur ce forum..
et vous? qu en pensez vous ?