Filiale du groupe BNP Paribas spécialisée dans la location de véhicules auprès des professionnels, Arval vient de publier la 9e édition de son TCO Scope. A destination des décideurs d’entreprises, il aide à faire des choix entre différents modèles.
Le prix de revient kilométrique (PRK) permet de comparer les véhicules entre eux, et même les architectures de motorisation. A ce jeu, et en dépit d’un prix d’achat sensiblement plus élevé, les modèles électriques apparaissent clairement avantagés au niveau fiscal : bonus de 5.000 euros pour les entreprises au moment de la réalisation du document, exonération de la taxe sur les véhicules de société (TVS), et absence d’impôt supplémentaire (IS) sur les amortissements non déductibles (AND).
Pour les calculs de son TCO Scope 2020, l’observatoire de la mobilité d’Arval a retenu la situation au 1er janvier 2020 (plafond d’amortissement, TVA déductible sur l’essence, prix moyen des énergies), sauf pour le dispositif de bonus/malus (Grille en vigueur au 1er juin 2020 tenant compte des mesures de relance de la filière automobile).
Pour chaque match, le PRK est calculé sur une durée de 48 mois, mais avec 4 kilométrages sur la période : 60.000, 80.000, 100.000 et 120.000 km.
Match de Peugeot 208 électrique, essence et diesel
Le premier match est particulièrement intéressant car il porte sur un même modèle de voiture (Peugeot 208), présentée dans une finition identique (Active Business), mais avec 3 motorisations très différentes : électrique, diesel BlueHDI 100 ch (Emission CO2 : 107 g/km), et essence Puretech 100 ch (Emission CO2 : 131 g/km).
La version électrique est toujours gagnante en termes de PRK : 0,357 euro pour 60.000 km, contre respectivement 0,397 et 0,429 euro pour les diesel et essence. Le prix de revient kilométrique décroit avec le kilométrage total parcouru pour la période. Il tombe ainsi à 0,287, 0,253 et 0,228 pour 80.000, 100.000 et 120.000 km réalisés avec la e-208.
Arval explique l’avantage pris par le modèle rechargeable en raison du bonus environnemental, de l’exemption de TVS (3.251 euros pour l’essence, 1.355 euros pour le diesel), d’un budget énergie limité (2.000-3.000 euros), d’un coût d’entretien contenu et d’une bonne valeur estimée pour sa revente à l’issue des 4 ans.
Match de Hyundai Ioniq électrique, hybride et hybride rechargeable
Autre match intéressant, celui qui permet à nouveau de comparer un même modèle (finition Creative), mais avec 3 degrés différents d’électrification.
En dépit d’une valeur de revente qui serait moins bonne que pour les 2 autres motorisations, l’électrique se montre à nouveau très économe : de 0,443 euro le kilomètre pour 60.000 km (0,538 euro pour l’hybride, 0,570 pour la PHEV), à 0,262 euro le km pour 120.000 km (0,328 avec l’hybride et 0,331 euro pour la Plug-in Hybrid).
« Au total, le montant des charges fiscales et sociales est 2 fois inférieur à l’hybride », compare Arval en distinguant à nouveau positivement l’électrique. A noter qu’une tranche kilométrique supérieure aurait fini par donner l’avantage au modèle PHEV sur l’hybride simple.
4 autres matchs confirment l’avantage de l’électrique
L’observatoire de la mobilité d’Arval a également mis au jour l’avantage de l’électrique en comparant la Nissan Leaf au Juke (0,422 contre 0,514 euro de PRK pour 60.000 km parcourus en 48 mois), les Mercedes EQC 400, GLC 300 PHEV, essence et diesel (0,941 au km contre 1,019, 1,652 et 1,578 euro). Pas de bonus pour les allemandes branchées, mais des malus très importants et invalidants pour les thermiques non électrifiés (9.550 pour l’essence et 7.086 euros pour le diesel).
L’électrique est gagnant également pour les petits utilitaires. Ainsi avec le Renault Kangoo Z.E. face à son équivalent diesel (0,325 contre 0,378 euro de PRK pour 60.000 km parcourus), et avec le Peugeot Partner. Pour ce dernier, les thermiques remportent cependant le match pour la première tranche (0,316 et 0,318 euro respectivement du km pour l’essence et le diesel, contre 0,321 euro avec l’électrique). Dès 80.000 km, le modèle rechargeable prend le dessus (0,254, contre 0,263 et 0,261).
La Renault ZOE : un cas d’école
Face aux Clio TCe et Blue dCi, la Renault ZOE ne parvient pas à tirer son épingle du jeu. Arval justifie cette situation par une bien meilleure valeur de revente des versions thermiques et un amortissement non déductible qui handicape la polyvalente électrique.
Sur les tranches 60.000, 80.000 et 100.000 km, c’est la version à moteur essence qui est gagnante. Ainsi pour le PRK sur 60.000 km : 0,345 euro pour le bloc TCe, contre 0,370 pour le diesel, et 0,387 pour la Zoé. Sur 120.000 km, c’est le Blue dCi qui prend l’avantage, avec un PRK de 0,239 euro. Derrière, l’électrique et l’essence affiche leur égalité : 0,243 euro au kilomètre.
Si la Zoé ne bénéficie pas du même sort enviable que la Peugeot e-208, c’est aussi en raison d’un plus grand écart de prix avec l’essence. Entre elle et la Clio TCe, il est de 10.600 euros (bonus déduit). Il n’est que de 6.100 euros entre la e-208 et la 208 Puretech.
La solution électrique plus avantageuse que le GNV
Arval a aussi effectué un match révélateur avec la Volkswagen Up! alimentée à l’électricité, à l’essence et au GNV. La version au gaz naturel bénéficie également d’une fiscalité avantageuse (exonération de la TVS pendant 3 ans, et récupération de la TVA à 100%). Mais elle est plombée par un budget entretien qui est même supérieur à celui du bloc essence, et le prix du carburant.
Ces courants contradictoires place la Up! GNV 1.0 constamment entre ses 2 sœurs. Son PRK est de 0,332 euro pour 60.000 km, contre 0,363 pour l’essence et 0,263 pour l’électrique. Avec 120.000 km parcourus sur la même période de 48 mois, le classement est identique : meilleur prix de revient kilométrique pour l’électrique (0,170 euro), suivi de la motorisation au gaz naturel (0,213 euro), puis de l’essence (0,241 euro).
Le nombre d’entrepreneurs imaginant que les véhicules électriques restent pour eux inabordables est encore très élevé. Il suffit de visiter le salon Flotauto, l’événement qui les réunit chaque année à Paris et Lyon, pour s’en rendre compte.
Les simulations effectuées par le laboratoire de la mobilité d’Arval leur permettront de sortir de ces fausses certitudes.
Il est vrai aussi qu’en passant de 3.000 à 5.000 euros au 1er juin 2020, le bonus environnemental spécifique aux véhicules électriques d’entreprises a un peu bouleversé la donne. Les prix de revient kilométrique sont parfois si serrés…
Le TCO Scope ne donne pas le détail des calculs. Certains chiffres avancés dans les encadrés d’explication apparaissent tout de même assez étonnants. Notamment en ce qui concerne l’écart annoncé entre le budget électricité et celui pour le gazole ou l’essence. Il apparaît anormalement peu important.
L’hybride rechargeable ne ressort pas forcément de façon très convaincante. Plusieurs matchs que nous n’avons pas relayés ci-dessus les confrontent aussi aux modèles essence et diesel.
Quoi qu’il en soit, c’est à chaque chef d’entreprise, en s’aidant de ce baromètre très intéressant produit par la filiale de BNP Paribas, de définir la meilleure solution pour lui en fonction de ses véritables besoins.
ça aurait très intéressant d’indiquer les hypothèses de valeur à la revente… car c’est un paramètre majeur dans ce genre de calcul, auquel on peut faire dire un peu tout et n’importe quoi.
L’hypothèse de prix pour l’électricité n’est pas non plus indiquée… autre paramètre qui influe un petit peu, non ?
La zoé à oublié une option de base, qui me semble rédibitoire surtout pour une utilisation professionnelle, cela s’appelle un accoudoir, meme dans sa finition la plus haute gamme, il n’y en a pas, comment accepter cela en 2020 pour une utilisation professionnelle?
En même temps les Clio essence et diesel sont particulièrement peu chères. Elles battent à plates coutures les 208. La Clio essence se permet même de battre la e-208 sur 60000 km.
Pour la Zoé ils ont clairement sous-estimé sa valeur de revente ou alors surestimée celle de la e-208 qui n’est pas encore très présente sur le marché de l’occasion. La différence vient surtout de là.
Et puis honnêtement la Zoé Life a exactement le même niveau d’équipement que la Clio Zen. La Clio Zen ne propose que la clim manuelle tout comme la Zoé Life alors que la Zoé Zen propose déjà la clim automatique. Donc je pense que les entreprises recherchant le meilleur PRK possible se tourneraient volontiers vers la Zoé Life qui avec option PM moins les 5000€ de bonus revient à 27850€, soit 400€ de moins que la e-208 Active (la moins chère).
En plus il y a certainement une petite erreur et une petite malice dans le prix de la Active Business. Je ne comprenais pas pourquoi ils prennent l’option « peinture métallisée » (PM) alors que bien souvent les flottes d’entreprise sont en blanc de base, mais c’est parcerque ça avantage la e-208 avec son jaune métallisé de base. Hé hé les filous! Donc la Active Business est à 33300€ (et pas 33450€) avec son jaune pétant métallisé de base, mais si on veut une autre peinture métallisée elle passe à 33850€ soit 28850€ après bonus.
A mon avis, ils ont oublié plusieurs paramètres non négligeables dans leurs calculs :
– selon l’utilisation, toutes les recharges ne seront pas à la charge de l’entreprise (domicile, supermarché…)
– l’employé risque d’être moins tenté de partir en vacances avec son véhicule de fonction et la carte d’essence professionnelle s’il dispose d’un VE, d’où de probables km en moins, mais cet argument peut aussi être retourné : sachant que l’énergie est très peu chère avec une électrique, l’employé pourrait être tenté de charger au domicile et de rouler plus que nécessaire en pensant participer aux frais…
– la présence systématique d’une transmission « automatique » sur les VE pourrait influer sur l’accidentologie et partant, des coûts liés.
Bref, toute bonne étude s’entend « toutes choses étant égales par ailleurs » et on voit que seule l’expérience montrera les coûts réels pour les VE au moment où ils seront massivement adoptés par les entreprises.
J’ai regardé les chiifres à nouveau et j’ai l’impression que si on la compare aux 208 essence et diesel, la Zoe est moins cher.
On donc aurait pu titrer « La Zoe de Renault revient moins chere que les Peugeot 208 essence et diesel ».
Ca aurait pu etre saignant ca aussi, non ?
Le titre est un peu trompeur : il aurait plus logique d’indiquer « les VT battus par les VE, sauf la Clio » qui correspond mieux à l’esprit AP.
A part ça, plusieurs questions se posent ou expliquent :
– quel est le souci d’amortissement sur Zoé : est-il identique aux autres VE ?
– la Clio Turque est tellement peu chère (impact DACIA ?) qu’elle fausse toutes les comparaisons : à peine plus chère qu’une UP Slovène beaucoup plus petite et beaucoup moins qu’une 208 Slovaque plus comparable ;
– Zoé est beaucoup plus proche de Captur (habitabilité, performances, Cx…) que de Clio : les passants les confondent ;
– équipement Zoé/Clio Zen : freins AR, pompe à chaleur, boîte auto, …
– l’impact d’une batterie à plus grande capacité.
Mais le principe de l’étude est intéressant, pour voir ce qui est pris en compte, la méthodologie, ..
Avoir plus de détail permettrait d’inclure la Clio hybride qui pourrait faire un malheur.
Dans les tableaux, la ioniq est 2 fois en hybride, et la 208 est plus chère en essence qu’en diesel. Merci de corriger, sinon c’est illisible
J’ai remarqué que BNP a annoncé en 2017 un partenariat avec PSA
« Le Groupe PSA et BNP Paribas annoncent un partenariat stratégique de long terme dans le financement automobile, en lien avec l’acquisition conjointe des activités financières d’Opel / Vauxhall » https://group.bnpparibas/communique-de-presse/groupe-psa-bnp-paribas-annoncent-partenariat-strategique-long-terme-financement-automobile-lien-acquisition-conjointe-activites-financieres-opel-vauxhall
On peut avoir l’impression que la 208 est favorisée. Je ne comprends pas tres bien comment on peut arriver à des conclusions aussi opposées pour des voitures comparables.
Par ailleurs, j’ai acheté une zoe en février, je l’ai payée, à options comparables, 2k moins cher que le prix choisi par Arval. Le concessionnaire m’a ajouté une remise de 3k par rapport au prix catalogue, sans que je ne demande rien. C’etait en janvier au moment de la sortie de la 208. Il semble qu’il y ait une forte concurrence et que le prix catalogue ne soit pas tres précis. Et dans le cas de l’achat pour une flotte il y a certainement une remise sur le volume.
Souvent, je trouve que ces titres d’articles sont particulierement affirmatifs, alors que le contenu ressemble à un communiqué de presse.
Sauf que la Zoé a plus d’autonomie que la e208.
Donc si on compte le temps perdu par le salarié pendant les recharges.
Et le prix des recharges en combo CCS (versus les bornes triphasées gratuites et souvent proches des restaurants donc en temps masqué).
Pas sûr que la e208 gagnerait sur la Zoé, c’est très serré.
Bref c’est surtout la Clio thermique qui gagne, pas la Zoé qui perd.
De toutes manières la grande vainqueur est la eUp, première voiture électrique à prix convenable.
La Mii et la Citigo feraient encore mieux avec un minimum à moins de 0.16 €/km.
Encore une étude bâclé parce qu’il ne compare pas à finition équivalente. La Zoé Zen est mieux équipé que la e-208 et la clio. Les options bien pratique comme la clim auto, l’accès main libre, la recharge du smartphone sans fil et les phare Full Led sont de série sur la Zoe Zen et en option sur la Clio et e-208.
Si il compare à la Zoe Life 2000€ moins cher avec déjà l’accès main libre et les phares Full Led, les résultats sont complètement différent :Fin du match
La comparaison directe entre ZOE et Clio ne tient pas : ce n’est pas la même voiture, et notamment pas la même habitabilité. La ZOE est certes plus proche de la Clio que du Captur, mais elle reste entre les deux.
interessant.
je serais curieux de voir la comparaison entre la mercedes GLC thermique et une tesla model Y standard.
A mon avis, ca doit faire tres tres mal.
Quand je vois le niveau du cout de possession de ma model 3 par rapport à feu ma classe C350e , apres seulement 1 an et demi et 35000km, j’imagine sur les tank GLC avec leurs profils d’armoire normande…. !
En tout cas , je n’ai pas eu de voiture au cout si bas à ce niveau de gamme (classe C, serie 3, A4) depuis des decennies ! La model 3 est un immense avantage financier pour l’entreprise . Ce qui me choque le plus , c’est le cout d’entretien de la classe C sur les 35000 premiers km , et le nombre de defauts qui ont necessités un passage en concession sur cette durée , toujours en rapport avec la model 3. 4 interventions de passage au garage pour la C350e en 1.5an, 0 pour la tesla. evidemment, ca fait mal. et comme j’ai été obligé de changer la suspension pnuemantique arriere de la C350e au bout de 2.5ans, sauf gros pépin sur la tesla dans l’année qui vient, ça va encore plus creuser l’écart…. Avec un kilometrage un peu plus important pour la tesla que pour la mercedes….
« Le TCO Scope ne donne pas le détail des calculs. Certains chiffres avancés dans les encadrés d’explication apparaissent tout de même assez étonnants. Notamment en ce qui concerne l’écart annoncé entre le budget électricité et celui pour le gazole ou l’essence. Il apparaît anormalement peu important. »
bin si : » 2 euros au 100 km forfaitaire pour les véhicules électriques, prix moyen 2019 (1.44 et 1.48) par la consommation déclarée par le constructeur pour les thermiques. »
Comme toujours dans ces bases de données, la base de du calcul est approximative, souvent au forfait et donc ne sert pas à grand chose à titre individuel. Mais à priori l’arval n’ayant pas de conflit d’intérêt majeur, on peut espérer un traitement des chiffres moins orienté pour dégager une tendance.
À la décharge de la Zoé, elle est un peu à cheval entre la Clio et la Captur. Au niveau habitabilité et garde au toît, elle est plus proche de cette dernière.
La zoé s’en sort tout de même très bien, assez comparable à l’e-208. Elle « paye » en fait le très bon PRK des clios (0,345, contre 0,429 pour la 208 essence sur 60.000 km). De la a penser qu’Arval veut mettre en avant les e-208 avec cette présentation…
Pour les entreprises d’ile de france, il faudrait aussi déduire l’aide de la région : 6000 € pour l’achat d’un véhicule électrique, ce qui enfonce totalement le clou de la très bonne rentabilité de l’électrique.
Où l’on se rend compte du prix excessif de la Zoe batterie incluse. Sans la batterie ça irait, sauf que c’est le loyer qui serait forcément excessif. Finalement, il devient urgent de faire pression sur les concessionnaires pour qu’ils fassent de gros efforts sur le tarif.
A moins de considérer la Zoé comme un must (en France en tout cas); un peu comme d’autres considèrent qu’il n’existe pas de smartphone autre qu’un ifon.
Rappel des règles d’amortissement depuis 2017 pour les pro (BIC, BNC, BA) de 30.000 € pour les VE et 20.300 pour les VHR alors que pour certains VT ce n’est de 9.900 € !
https://www.efl.fr/actualites/fiscal/benefices-professionnels/details.html?ref=ui-8e189708-55bc-4591-9db9-f7859b62e5ac
L’ARVAL estime qu’un PHEV, malgré sa conso plus faible grâce à sa motorisation électrique plus efficace que celle d’un HEV, ne surmontera jamais le surcoût face à ce dernier ? Dur…
Etrangement, cet article (et « l’avis de l’auteur ») oubli de préciser que pour un Véhicule Electrique, un professionnel (profession libéral ou entreprise) peut amortir 30.000€ (alors que c’est 2 à 3 fois moins pour un thermique) mais aussi LA VALEUR DE LA BATTERIE, ce qui est énorme, jusqu’à 27.000 € pour une Tesla de 100kW !!! Donc env 57.000 € d’amortissement pour un VE, qui certes vaut env 100.000 €, mais seulement 9.900 € pou un VT de valeur quasi équivalente…
Voir : https://www.fiscalite-automobile.fr/amortissement-batterie-vehicules-electriques/