Des actionnaires de Tesla ont décidé d’attaquer Elon Musk en justice par rapport à l’un de ses anciens tweets. Leur objectif est d’empêcher le milliardaire de dire ce qu’il veut sur la plateforme.

En 2018, Elon Musk avait tenté un coup de bluff sur Twitter en expliquant qu’il comptait sortir Tesla de la bourse. Le PDG de l’entreprise avait alors assuré qu’il avait les moyens de le faire. Dans le même tweet, il avait promis de racheter chaque action à un prix défini.

L’effet spéculatif avait parfaitement fonctionné, la valeur de l’entreprise bondissant de 11 % après cette annonce. Mais à cette époque, la marque n’était pas encore rentable et Musk avait cédé à l’inquiétude des actionnaires. De plus, après son rebond, le cours de l’action avait finalement chuté plus bas qu’à sa valeur précédant le tweet de Musk.

Il avait alors reçu une sanction de la commission des échanges américaine (SEC). En conséquence, il avait quitté son rôle de président de Tesla et promis de faire superviser son utilisation des réseaux sociaux.

Mais cette époque semble bel et bien révolue, après que le milliardaire a déclaré la semaine dernière vouloir racheter Twitter. C’est sur la plateforme qu’il a annoncé son intention, mais cela vient conforter l’action des plaignants à son égard.

Musk assure n’avoir jamais menti sur la privatisation de Tesla

Le week-end dernier, lors d’une conférence à Vancouver, Elon Musk est revenu sur cette période et sur son annonce de l’époque. Il a assuré qu’il avait, à ce moment-là, la capacité de racheter Tesla.

Traitant les employés de la SEC de « bâtards », il a expliqué que son accord au sujet des réseaux sociaux était une question de vie ou de mort pour Tesla. Selon lui, en effet, les banques ne voulaient plus prêter d’argent à la firme s’il n’admettait pas son erreur.

Mais l’objectif des actionnaires qui l’attaquent n’est pas uniquement au sujet de ces tweets. En effet, ils veulent réduire son droit à s’exprimer sur les procédures judiciaires actuellement en cours.

Selon eux, « Musk s’est engagé dans une campagne publique à forte visibilité pour présenter une histoire contradictoire et fausse ». On en revient ainsi à la sanction de la SEC, qui accusait l’homme d’affaires de causer des perturbations à l’ensemble du marché.

Désormais, les actionnaires assurent qu’un juge leur a confirmé que les tweets de Musk étaient illégaux. Mais ce dernier a renchéri à Vancouver, expliquant qu’il avait bien les moyens de racheter Tesla en 2018.

En attendant les verdicts, l’action de Tesla connaît des creux et des rebonds, et c’est pour cela que les actionnaires veulent empêcher Musk d’en discuter sur les plateformes sociales publiques.

De leur côté, les avocats du milliardaire ne voient en cette plainte des actionnaires qu’une manière de gagner de l’argent. « Certains plaignants veulent gagner de l’argent, d’autres essaient de bloquer cette vérité, le tout au détriment de la liberté d’expression. »