Le gouvernement a dévoilé un plan pour développer le covoiturage du quotidien, soit les petits trajets. Parmi les mesures : une prime pour les nouveaux covoitureurs.
De plus en plus de Français ont le réflexe covoiturage, mais pour les plus grands trajets. Sur de courtes distances, la pratique est bien moins développée. En septembre 2022, une étude de Vinci Autoroutes avait d’ailleurs montré que les Français se déplacent très largement seuls dans leur voiture en semaine à l’heure de l’embauche. Sur un million de véhicules analysés, seuls 15 % contenaient plus d’une personne.
Le gouvernement a donc décidé d’axer son « plan national covoiturage » sur « les trajets courte distance, c’est-à-dire inférieurs à 80 kilomètres et qui sont appelés à être renouvelés quotidiennement ». Le plan comprend 14 mesures et est doté d’un budget de 150 millions d’euros.
La mesure phare, lancée au 1er janvier 2023, c’est un bonus pour les nouveaux covoitureurs, d’un montant de 100 €. Celui-ci avait été évoqué lors de la présentation du grand plan de sobriété. Car en plus de diminuer la pollution automobile en supprimant des voitures sur la route, le covoiturage permet de faire baisser la consommation de carburant des Français ! A l’aspect écologique s’ajoute l’aspect économique, avec une baisse du budget pour le conducteur et ses passagers.
La nouvelle prime sera toutefois versée en deux fois, pour éviter les abus ! Les plate-formes de covoiturage feront un premier versement de 25 € lors du premier trajet, et accorderont ensuite 75 € si neuf autres trajets auront été faits en l’espace de trois mois. Ce pourra prendre la forme de versements financiers ou de bons d’achat (la plate-forme choisira).
Le bonus sera aussi accordé pour les nouveaux covoitureurs sur longue distance. Il faudra faire trois trajets de plus de 80 km en trois mois.
50 millions d’euros serviront à accompagner le soutien financier déjà accordé par des collectivités, avec par exemple des aides du type 1 euro/trajet ou 10 centimes/km. Si une telle aide est versée, l’Etat doublera la mise. Une partie du budget servira aussi à financer les infrastructures, comme des aires de covoiturage.
L’objectif du plan du gouvernement est de passer de 900.000 trajets quotidiens faits en covoiturage actuellement à trois millions d’ici 2027.
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Vu toutes les contraintes du covoiturage pour si peu de rendu, ça n’incite pas au covoiturage.
Par contre, si l’état prévoit une voie rapide dédiée au véhicule avec 2 passagers ou plus et un rendu plus intéressant, ça sera déjà plus intéressant.
Il y a quelques années la ville de Colmar a aménagé des parkings de covoit aux endroits stratégiques près des échangeurs. En fait cela c’est fait un peu de façon contrainte car à ces endroits était apparu un stationnement sauvage de covoit le long de chemins. Ce qui prouve au moins que les emplacements ont été bien choisis.
Dans l’article je ne vois strictement rien de convainquant.
Vers chez moi ce que j’attends surtout ce sont des parkings covoiturage aux nœuds clé de la métropole, et il y a la place pour donc c’est une question de volonté. Pour l’instant il y a… que dalle.
Et si en plus il y avait des transports en commun au départ de ces imaginaires parkings ce serait encore mieux.
Avec un parking covoiturage à la sortie de ma ville (pour simplifier) je pourrais tout à fait m’y rendre à vélo, en petite voiture, et faire la plus grosse part du trajet en covoit. Ceci parce que c’est bien le dernier km qui pose problème.
Ah le covoiturage…
Pendant 2 ans (jusqu’au covid) j’avais une annonce de covoiturage entre Longwy et Luxembourg (oui les endroits « à peine » chargés le matin pour aller travailler), et bien PERSONNE ne m’as contacté, pourtant c’est pas le nombre de frontaliers qui manquent dans le coin, ou la saturation des trains et routes, mais non… ça marchotte à peine…. (et encore l’offre étais « contre une bière ou morceau de chocolat », à l’arrivée le soir évidement).
Donc les 100€urouble de nos politiques = rien.
Pas toujours facile le co-voiturage. J’ai essayé, y compris via une App. Mais ça n’a pas été possible. Il faut dire que j’habite en milieu rural et ai des horaires décalés (cours du soir).
Le grand gagnant de cette histoire c’est blablacar.
Forcement !
Le covoiturage c’est contraignant. Il faut partir a heure fixe, définir un point de RV, faire des détours pour déposer au bon endroit.
Qui a envie de perdre 15mn le matin alors qu’il est déjà à la bourre. Pour 2€.
Pour le passager quel intérêt par rapport a un bus ?
La contrainte est à peu près la même pour un long trajet. Mais là c’est pour 15, 50, 80€ pour le conducteur, et pour le passager un trajet direct au lieu de X escales en transport en commun.
Prime au covoiturage…ou quand le ridicule ne tue pas !
Dans mon département, ce dernier a mis en place -en 2021- l’application gratuite Mobil’Aude pour faciliter les petits déplacements de tous les Audois.
Je suppose que d’autres départements ou régions ont eu la même idée.
Notre cher gouvernement nous prend encore pour des enfants.