Tout le monde le sait, les voitures électriques ont une autonomie limitée, et chaque kilomètre gagné est bon à prendre. Voici quelques « astuces » qui permettent d’augmenter l’autonomie de ces véhicules.
Adapter sa conduite
Vous avez certainement entendu parler de l’éco-conduite, ce style de conduite qui permet d’économiser du carburant sur les voitures thermiques. Sur une voiture électrique, l’éco-conduite produit encore plus de résultats ! Ainsi, démarrer doucement, anticiper les freinages au plus tôt, profiter des pentes ou des faux plats pour récupérer de l’électricité sont autant de comportements qui vous permettront d’améliorer sensiblement votre autonomie.
Utiliser intelligemment les éléments de confort
La climatisation et le chauffage entament de 10 à 15% l’autonomie d’une voiture électrique lorsqu’ils sont utilisés. Les gérer correctement revient donc à augmenter votre autonomie. Il y a quelques gestes simples pour cela :
- Ne les utiliser que lorsque c’est réellement nécessaire : ça tombe sous le sens.
- Lancer la climatisation ou le chauffage lorsque votre voiture est encore branchée sur le secteur, quelques minutes avant de prendre la voiture, pour utiliser le courant du secteur afin de tempérer l’habitacle. Les véhicules de dernière génération permettent de faire cela depuis votre ordinateur ou votre smartphone, ce qui s’avère plutôt pratique.
- Utiliser les sièges chauffants et le volant chauffant plutôt que de chauffer tout l’habitacle. Cela consomme à priori moins de courant, et c’est tout aussi efficace quand il ne fait pas des températures sous le 0 à l’extérieur.
Il me semble que la radio ou l’éclairage impactent faiblement l’autonomie, donc pas de consigne particulière à ce niveau là.
Adapter sa vitesse
Ce point rejoint un peu l’éco-conduite, mais cela va plus loin. D’après mon expérience, la vitesse est le paramètre qui impacte le plus significativement l’autonomie d’une voiture électrique. J’espère pouvoir un jour quantifier cela plus précisément, mais entre un trajet à 70 km / h et un trajet à 90 km /h, la différence en terme de kilométrage que vous pouvez parcourir est significative.
Aussi, dans des situations extrêmes (que j’ai recherché volontairement) où mon autonomie risquait de ne pas suffire pour mon trajet, j’ai simplement opté pour un trajet différent mais sur lequel je pouvais rouler moins vite. Ainsi, en évitant l’autoroute ou en réduisant ma vitesse de 10 km/h par rapport à la vitesse maximale autorisée, j’ai pu arriver à bon port, tout en sachant que l’ordinateur de bord m’indiquait que je ne pouvais pas faire ce trajet sans risquer la panne de batteries.
L’autoroute est un gouffre pour l’autonomie, il peut donc être utile de sélectionner un itinéraire qui passe par des nationales, quitte à mettre un peu plus de temps. Le limitateur de vitesse est aussi un accessoire important pour pouvoir garder une vitesse constante avec le véhicule, ce qui permet de moins consommer.
Utiliser le mode eco
La plupart des nouvelles voitures sont équipée d’un mode « éco », qui adoucit les accélérations et limite la puissance de la voiture (sauf en cas de danger). Ce mode reproduit certaines caractéristiques de l’éco-conduite et permet de gagner une dizaine de % d’autonomie en plus. Non négligeable !
Soigner son aérodynamique
Cela concernera peu de monde, mais les galeries de toit ou les porte-vélo sont à proscrire car ils impactent l’aérodynamisme de la voiture, donc sa prise au vent et sa consommation. Rouler les fenêtres ouvertes impacte aussi ce paramètre, mais quant à savoir si il vaut mieux rouler les fenêtre ouvertes à la place d’utiliser la climatisation, là je n’ai pas de réponse, ça dépend de beaucoup de facteurs !
Pour améliorer leur aérodynamique, certains iront jusqu’à profiter de l’aspiration d’un poids lourd pour consommer moins. Pour ma part, je n’irai pas jusqu’à vous donner ce conseil, mais c’est possible.
Limiter le poids du chargement
Je ne sais pas quantifier l’impact exact du poids chargé à bord du véhicule sur l’autonomie, mais il est certain que moins la voiture est lourde, moins elle va consommer de batterie. Pensez donc à vider votre coffre de tous les éléments qui ne sont pas nécessaires ! Un attelage, comme une remorque ou une caravane (sic!) impactera très certainement votre autonomie…
Avec ces petits gestes, qui relèvent souvent du bon sens, vous pouvez exploiter au maximum les capacités de votre voiture électrique, en augmentant votre autonomie mais aussi en diminuant votre facture d’électricité. Ce qui est certain, c’est que cela implique un certain nombre de changements dans les comportements, que tout le monde ne sera peut-être pas prêt à accepter…
Et vous, quels sont vos « trucs » pour améliorer l’autonomie de votre voiture ?
Commentaires
OK merci, je vais tenter l'expérience.
Je suppose que cela fonctionne principalement en cycle urbain puisque sur route il faut maintenir une vitesse quasi constante.
Dans ces dernières conditions j'ai pu réaliser 150 kms à 90km/h stabilisés, autonomie restante à l'arrivée 1% (!) / environ 15 kms sortie-entrée de ville entre 30 et 50 km/h , le reste environ 135 kms à 90 km/h au régulateur
Les deux. Avec le sélecteur placé sur N dans 5% des cas environ , ou alors avec l'accélérateur en me mettant à 0 kw de consommation.
Ma plus longue distance sans recharge (hors agglomération ) est 235 kilomètres entre Nice et Le Cannet-des-Maures . Trajet aller-retour.
@foly-vi
comment pratiques-tu ?
sélecteur sur "N" pour passer en roue libre ?
Un moyen radical d’augmenter son autonomie est de respecter cette règle :
Moins on récupère de l’énergie, plus l’autonomie augmente .
Compte renu du rendement du système de récupération d’énergie qui est largement inférieur à 100% quelque soit la marque du VE , il vaut mieux, avant chaque ralentissement ou arrêt , lever le pied avec anticipation pour se mettre en roue libre et au final réduire au maximum le temps de récupération. La période de consommation est écourtée ainsi que la période de récupération mais la conso totale devient bien inférieure à celle que l’on a en conduite classique.
Avec cette méthode , sur Renault Zoé , mon autonomie se situe entre 230 et 240 km en cycle urbain et 220/230 en péri-urbain.
@foly-vi
comment pratiques-tu ?
sélecteur sur "N" pour passer en roue libre ?
Cette technique est aussi valable avec un VT (hybride ou non d'ailleurs) en utilisant le fait qu'à la décélération il y a coupure d'alimentation (je n'ai pas dit de se mettre au point mort !).
De même, il faut faire en sorte de ne jamais s'arrêter sur les rond-points. La relance étant coûteuse en énergie.
De la sorte en péri-urbain on peut faire des conso. inférieures au cycle mixte NEDC en approchant la conso. extra-urbaine.
Mais là on va nous taxer de chicane mobile !
De la sorte, j'ai fini mon dernier trajet interurbain en Zoe de 131 km avec un niveau de batterie à 31 % soit une autonome de l'ordre de 190 km au retour à la station d'autopartage (l'odb indiquait 54 km d'autonomie) et pourtant à l'aller cela montait (180 mm de denivellé sur les 65 km) et j'avais un vent en rafales à 65 km/h de face. Ma moyenne a été supérieure à 50 km/h.
Au démarrage, l'odb indiquait une autonomie de 89 km (le précédent avait consommé 27 kWh/100 km sur 23 km). J'ai réinitialisé l'odb pour avoir la valeur prévisible (133 km) mais comme il utilise la moyenne des 200 derniers km pour faire varier cette valeur, j'ai eu une baisse importante rapidement avant qu'au retour la baisse soit très lente.
Je sais maintenant que quand les conditions météo sont favorables, je peux envisager mes trajets A/R jusqu'à 160 - 170 km en Zoe d'autopartage. Il me reste donc quelques trajets où je ne peux pas l'utiliser (en attendant des bornes de recharge accélérée qui fonctionnent - il y a deux câbles dans la voiture l'un avec une prise 3c l'autre avec un prise standard).
Sur un trajet précédent j'avais fait 65 km avec une décharge de 31 %.
131+65 = 196 km.
Cela confirme donc ce que je disais avant.
La seule solution est l'hydrogène qui règlera le problème de l'autonomie, du temps de recharge, de la pollution par la production d'hydrogène à partir des énergies renouvelables.Pourquoi l'état ne veut pas et préfère nous tenir dans l'ignorance???
@ ROMEAS hydrogène et théorie du complot
l'état ne cache rien à ce sujet. Juste qu'il commande quelques petites expériences pilotes disséminées en France
Le point clef : Il faut beaucoup d' EnR en éolien / PV pour produire avec un rendement pas terrible voire même mauvais du H2. Et cet éolien / PV ne doit pas coûter cher à construire. Ce n'est pas encore le cas. Cela commence à venir. Lentement. Donc pour des voitures à H2, va falloir attendre longtemps