La National Highway Traffic Administration a décidé d’ouvrir une enquête suite à un premier incendie sur une Chevrolet Volt accidentée. L’organisme américain a donc procédé à des crash-tests, et deux nouveaux départ de feu ont eu pour origine le pack de batterie.
Voilà une affaire dont la voiture électrique, en plein démarrage, se serait bien passée. Petit rappel des faits : en mai dernier, un incendie avait démarré depuis la batterie d’une Chevrolet Volt, 3 semaines après avoir été utilisée pour un choc lors d’un crash-test.
Alertée, la NHTA a décidé d’ouvrir une enquête et a procédé à de nouveaux tests. Là encore, deux départ de feu ont eu lieu dans la semaine qui a suivi le choc. GM, plutôt embarrassé, explique que dans tous les cas l’incendie ne se déclare pas au moment du choc, contrairement à un véhicule essence, et qu’il n’y a aujourd’hui qu’un seul cas sur les 5 000 voitures déjà vendues.
Ces départs de feu seraient liés à des disfonctionnements de l’électronique embarquée pour la batterie, un problème au niveau de la surchauffe de produits chimiques étant à écarter. Quoi qu’il en soit, GM a indiqué qu’ils allaient collaborer avec la NHTA pour trouver une solution. Le constructeur a également expliqué qu’il mettrait une voiture de remplacement gratuitement à disposition des clients qui craindraient pour la sécurité de leur voiture après un choc.

L'intégration du pack batterie et de la motorisation de la Volt.
« La Volt est une voiture qui a reçu cinq étoiles pour sa sécurité. Même si aucun client dans le monde n’a connu ce qui a été identifié dans ce dernier test, nous prenons des mesures drastiques pour assurer la satisfaction du client et sa sécurité », a déclaré Mark Reuss, président de GM Amérique du Nord. « La tranquilité d’esprit de nos clients est trop importante pour nous pour qu’il y ait la moindre préoccupation ou toute inquiétude. Cette technologie doit inspirer la confiance et la fierté, et non pas soulever de problème ou de doute. »
« La question est de savoir comment gérer la batterie les jours et semaines après un grave accident, ce qui en fait une question importante non seulement pour la Volt, mais pour notre industrie que nous continuons à faire progresser » a t-il rajouté.
Il est vrai qu’au delà de la Volt, c’est toute l’industrie de la voiture électrique qui est concernée, notamment avec l’usage des batteries lithium-ion. Nissan a réagi en expliquant que sur 17 500 exemplaires vendus, aucun incident n’avait été rapporté. Le constructeur japonais précise que sa batterie est différente et qu’elle fonctionne à une température plus basse.
Les experts s’accordent donc à dire qu’il faut réfléchir à un scénario de sécurité pour gérer une voiture avec batterie qui a connu un choc. « C’est plus un problème avec les procédures post-crash, et non la technologie elle-même », a déclaré Mike Omotoso, directeur des prévisions du groupe motopropulseur chez LMC Automotive, au site américain Wired.
Il reste à espérer que ces incidents fassent progresser la sécurité des véhicules électriques d’un cran supplémentaire, et qu’ils ne freinent pas inutilement le développement de la voiture électrique, actuellement en plein démarrage.
J’ai entendu parlé d’autres feus sur la Volt durant les deux derniers mois, mais cette fois-ci pendant la charge à domicile (2 cas / Source: http://www.evtv.me épisode d’il y a 2 semaines)
Attendez, vous avez vu le crash latéral ?
La voiture n’est plus utilisable après un tel accident ! Comme tout est embouti, le châssis est « mort », la voiture part directement à la casse. Alors la question du feu une semaine après, VE en casse, ne met personne en danger.
Et à mon avis, le feu peut provenir des courts-circuits des fils électriques qui ont sûrement été pincés dans de froissement des tôles. Il peut se passer la même chose sur un thermique embouti à l’avant, si la batterie 12V n’est pas déconnectée, suite à un accident. La question qui reste à analyser, et de savoir si la batterie, en elle-même, est la cause de l’incendie (le combustible) ou si ce n’était que le feu des câbles qui ont pu brûler les fauteuils, et propager ainsi l’incendie. L’enquête est en cours.
La seule chose à faire, est bien-sûr de déconnecter la batterie suite à un accident de ce type. L’idéal serait de l’enlever, et là par contre sur la VOLT, il y a un problème dû à son intégration. Je suppose qu’elle est restée sur le parking pendant longtemps sans intervention sur le coupe-circuit. Ce n’est pas une bonne solution, de l’intégrer au châssis comme ça. Il faut pouvoir la changer plus facilement en cas de panne, voire même, lors de la revente après les 8 à 10 ans. Cette architecture freinera sûrement les acquéreurs en occasion. Mauvais calculs !
Alors, faut-il avoir peur des batteries des VEs, pas plus que d’habitude. Il ne faut pas stigmatiser les VEs sur ce problème. Par contre oui, sur les pompiers qui n’oseraient plus arroser un VE incendié (par un mégot de cigarette sur les fauteuils par ex) parce qu’il y aurait un risque d’électrocution avec l’eau et les 400V des batteries. Déjà qu’ils vous laissent la maison brûler si elle est équipée de panneaux solaire, oui, j’ai appris cela récemment !
Le tout est que les constructeurs prévoient bien les moyens de sécurité dans tous ces cas d’accident, et non pas que sur les chocs avant et arrière.
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« …GM, plutôt embarrassé, explique que dans tous les cas l’incendie ne se déclare pas au moment du choc, contrairement à un véhicule essence, … »
Ah bon et en quoi cela devrait il être moins inquiétant un incendie qui se déclare à un moment où le conducteur ne s’y attend pas du tout ??
Assez inquiétante cette histoire !
Surtout qu’il commence a y avoir déjà un certain nombre de voitures électrique sur le marché.
Les conducteurs de ces véhicules peuvent donc être potentiellement en danger !
« 3 semaines après avoir été utilisée pour un choc lors d’un crash-test. »
C’est un non évènement.