Une nouvelle étude met en valeur les propriétés du lithium recyclé dans les batteries pour voitures électriques. Ses résultats sont plutôt étonnants et donnent de l’espoir sur le recyclage.
Une toute nouvelle étude est sortie du Worcester Polytechnic Institute au sujet du lithium dans les batteries. Une équipe de chercheurs du consortium américain des batteries (USABC) l’a conduite, menée par Yan Wang, un ingénieur.
Spécialiste des batteries, A123 Systems a également participé à l’étude qui ouvre de nouvelles perspectives sur le recyclage. En effet, les chercheurs ont découvert que le lithium recyclé est aussi efficace, sinon plus, que le lithium fraîchement miné. Wang et son équipe ont testé des batteries avec des cathodes NMC111 recyclées. Il s’agit du type le plus courant de cellules, qui se compose de nickel, manganèse et cobalt à parts égales.
L’étude révèle que les cathodes recyclées ont mieux fonctionné, avec notamment un meilleur cycle de performance. La capacité était également supérieure, ce qui constitue une des surprises de cette recherche.
L’équipe a ensuite effectué plusieurs tests dans différents contextes industriels pour confirmer ses résultats. En revanche, aucun essai n’a eu lieu dans une voiture, et ce afin de faciliter le processus de mesure des chercheurs. Néanmoins, les protocoles de tests des ingénieurs d’A123 Systems correspondaient en tous points à ce dont a besoin une batterie embarquée à bord d’une voiture. Alors que le recyclage et le minage de matières premières sont deux problèmes que soulèvent les détracteurs de la voiture électrique, cette étude pourrait résoudre les deux.
Commentaires
Demandez une batterie recyclable, plutôt qu'une batterie minable!
Bonjour,
Vous vous focalisez sur le lithium, alors qu'il ne s'agit pas de l'élément le plus critique. Il y en a beaucoup dans l'écorce terrestre, et le seul problème qu'il pose est la pollution de l'eau lors de l'extraction, problème qui vient surtout du fait que les mines sont dans des pays peu regardant sur les conditions d'extraction et sur les contrôles de pollution associés. Une action bien médiatisée de Greenpeace et 2 ou 3 baffes de la communauté internationale plus tard, ça pourrait rentrer dans les clous.
Les vrais problèmes de dispo sont pour le manganèse et surtout le cobalt (avec les ch'tis n'enfants dans les mines congolaises qui font pleurer dans les chaumières mais qui ne représentent que 5% de la production, même si c'est déjà trop...). Et là ça devient intéressant, car si je lis bien, on parle de cathodes entièrement recyclées, donc de tous ses éléments.
Dans une batterie usagée le lithium et les autres métaux sont toujours présents en exactement la même quantité qu'au départ, peut être en partie sous forme oxydée ou autres.
Le problème est l'énergie consommée et le coût pour tout repurifier ainsi que le rendement de ces opérations et de savoir ce que l'on fait des déchets non récupérables.
L'idéal serait de pouvoir extraire la solution de sel de lithium des batteries puis régénérer les électrodes par un traitement chimique et enfin réinjecter le sel de lithium, en gardant ainsi les électrodes et la structure de la batterie intactes sans cycle de destruction-purification.
Les minéraux métalliques sont des minéraux métalliques. Il n'y a, à priori, aucune raison qu'ils diffèrent physiquement en fonction de leur provenance. A voir selon les études comparatives, mais si ça se confirme, ça posera surtout la question de la qualité du raffinage des minerais extraits aujourd'hui, qui doit être ici déficiente. La chimie ce n'est pas magique.
Je propose qu'on recycle immédiatement les nouvelles batteries, au Lithium tout neuf !