L’ONG Greenpeace incite la Chine à la réutilisation des batteries dans les domaines du stockage ou infrastructure de données, afin d’empêcher le rejet de millions de tonnes de CO2.

Aujourd’hui, la Chine est le pays n°1 en matière de ventes de voitures électriques. Car en plus des Tesla, un nombre impressionnant de constructeurs locaux occupe le terrain avec des modèles parfois très abordables. Beaucoup ont été vendues sous contrainte, car la Chine applique un quota de ventes de véhicules nouvelles énergies. Fixé à 12 % en 2020, celui-ci devrait progresser au cours des prochaines années.

Mais toutes ces voitures électriques ont un revers. Que faire de leurs batteries en fin de vie ? Si le recyclage est généralisé en Europe, avec en parallèle des projets de seconde vie, c’est une tout autre histoire en Chine où la filière semble encore balbutiante. C’est sur ce point qu’alerte Greenpeace East Asia. « Nous nous attendons à un raz-de-marée de voitures électriques », annonce l’un des représentants de l’ONG qui pointe le fait que « Pékin doit prendre en compte les fortes émissions [de CO2 et gaz à effet de serre] de la fabrication des véhicules électriques ». Greenpeace estime que l’on devra traiter 12,85 millions de tonnes de batteries tandis que « 10,35 Mt de lithium, cobalt, nickel et manganèse seront extraites ».

Pour Greenpeace, cette revalorisation des batteries arrivées en fin de vie est « centrale dans la responsabilité des fabricants pour baisser leurs émissions de CO2 ». Outre le recyclage des matériaux, coûteux et long, Greenpeace propose les solutions de seconde vie. Les batteries pourraient trouver une voie dans « l’infrastructure 5G, les centres de données et le stockage d’énergie » ainsi que « les vélos électriques en partage », cite pour exemples l’ONG. Selon l’ONG, la seconde vie des batteries pourrait économiser 63,3 millions de tonnes de CO2 rien que sur cette décennie.