
Selon Manager Magazin, Volkswagen s’apprêterait à investir plusieurs milliards d’euros afin de produire des batteries de traction pour véhicules électriques et hybrides rechargeables, en partenariat avec la société sud-coréenne SK Innovation.
Le constructeur allemand aurait besoin de 4 gigafactories pour produire ses futurs véhicules branchés, pour un investissement estimé à 50 milliards d’euros. A horizon 2025, avec 80 nouveaux modèles électriques et une trentaine d’hybrides rechargeables programmés, Volkswagen aurait besoin de pouvoir sortir 150 GWh de capacité en batteries à répartir dans 3 millions de véhicules 100% électriques.
Depuis le renouvellement en 2016 de son engagement à produire des véhicules électriques, Volkswagen vit la question de la fabrication des batteries comme une histoire à rebondissements. A l’époque, l’idée d’une production maison avait déjà été évoquée, avant de se transformer en contrats d’un milliard d’euros avec LG Chem et Samsung SDI pour assurer son approvisionnement en accumulateurs.
Illustrant la formule propre à Herbert Diess, PDG de Volkswagen, « Nous ne devons pas devenir dépendants à long terme de quelques fabricants asiatiques ! », une première gigafactory serait ouverte en Europe avec SK Innovation. Il y a quelques mois, le géant sud-coréen avait annoncé la création dans le Nord de la Hongrie, à Komarom, d’une telle unité de production avec l’objectif d’être opérationnelle en 2020.
Sur 8 ans de production, les usines vont couter ~40€ le kWh. C’est raisonnable comme investissement. C’est tout à fait possible d’atteindre les 100$ le kWh en 2025. Il faudra trouver le moyen de progresser dans la chimie de la batterie avec un centre de recherche digne de ce nom.
Renault et PSA doivent aussi prendre une décision avant 2020. Et pour la recherche, il faut que le pouvoir publique français passe des accords avec les constructeurs français au plus vite.
Renault 1 million de voitures et PSA 1 million de voitures en 2025, c’est 100GWh. Mais c’est surtout 10 mds d’€ de chiffre d’affaire par an et certainement 40 à 50.000 emplois.
La conversion vers la voiture électrique fera perdre des emplois dans la construction automobile, mais va créer des emplois dans la batterie. Il faut peut-être reconvertir une partie des ouvriers de l’automobile vers la batterie.
Oui, bon, la parole de VW, on sait ce qu’elle vaut!
Étonnante cette annonce…
Les européens commencent à se rendre compte de leur dépendance et de leur retard.