Subaru revoit à la baisse ses ambitions sur le marché des voitures électriques

Subaru comptait lancer de multiples modèles électriques d’ici à 2030. Si les véhicules prévus avec Toyota verront bien le jour, les autos conçues par Subaru sont reportées.

En 2023, comme quasiment tous les constructeurs de la planète, Subaru se lance dans le grand bain de l’électrique. Un budget de 1,5 trillion de yens (8,4 milliards d’euros) est alloué au programme qui doit donner naissance à 8 véhicules électriques. Objectif : 50 % des ventes en électrique en 2030, soit 600 000 voitures par an. Ce plan n’est plus d’actualité. Mais ce ne sont pas les économies qui ont dicté le changement.

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En effet, Subaru prévoit toujours de dépenser le budget initialement prévu, dont il reste plus de 6,5 milliards. Mais les fonds seront désormais affectés en priorité non pas aux électriques, mais au développement de modèles et motorisations thermiques et hybrides.

La première série de quatre véhicules étant prévue en partenariat avec Toyota, Subaru ne peut guère revenir dessus. D’ailleurs, trois d’entre eux sont déjà connus : Solterra, E-Outback et Uncharted. Le quatrième est attendu en 2026. En revanche, les quatre modèles conçus entièrement par Subaru sont reportés, sans nouvelle date de lancement. L’Impreza STI évoquée au salon de Tokyo n’était bien qu’un concept sans suite…

La démarche peut se comprendre en étudiant de près la répartition des ventes de Subaru dans le monde. Le premier débouché du constructeur japonais est en effet le marché étasunien. L’année dernière, 71 % des voitures arborant les étoiles des Pléiades ont été écoulées dans ce seul pays. Ajoutez à cela environ 12 % pour le Japon, peu ouvert aux véhicules électriques. L’Europe représente moins de 2,5 % de ses livraisons mondiales. Ce qui ne pèse plus bien lourd dans la décision.