
La conversion de véhicules thermiques légers en électriques semblent intéresser 2 populations : les automobilistes qui possèdent des engins âgés de plus ou moins une dizaine d’années et toujours en état, et les amateurs d’anciennes qui souhaiteraient rouler plus vertueusement au quotidien avec l’objet de leur passion.
Début janvier, Ouest-France indiquait dans un article sur le sujet, en réponse à la question « Quels véhicules seront concernés ? » : « Tous les véhicules de plus de 5 ans qui ne sont pas agricoles ou de collection ». Et ceci en produisant une photo d’une Peugeot 504 (coupé ou cabriolet) transmise par Rétrofuture, justement spécialisé dans le rétrofit d’anciennes.
C’est qu’une voiture de plus de 30 ans peut être ou non enregistrée en préfecture comme modèle de collection. Si elle est accompagnée d’une carte grise normale, son rétrofit devrait être tout prochainement possible, avec la promulgation d’un texte officiel en ce sens dans le courant du mois de mars.
En revanche, avec une carte grise collection, qui permet de n’effectuer un contrôle technique que tous les 5 ans (les plus anciens véhicules en sont même dispensés), l’affaire se complique. L’article du Code de la route R311-1, alinéa 6.3, exige : « Il a été construit ou immatriculé pour la première fois il y a au moins trente ans ; son type particulier, tel que défini par la législation pertinente de l’Union européenne ou nationale, n’est plus produit ; il est préservé sur le plan historique et maintenu dans son état d’origine, et aucune modification essentielle n’a été apportée aux caractéristiques techniques de ses composants principaux ».
Or le remplacement du groupe motopropulseur thermique par un électrique ne satisfait plus à cette définition. Il conviendrait alors de repasser le véhicule en carte grise normale. Il est à espérer que cette opération soit facilitée.
Basculer une ancienne ou yougtimer en électrique revient à pouvoir s’en servir dans une plage horaire nettement plus favorable que la même en thermique, qui se verra interdire les centre ville la plupart du temps.
Ce qui a aussi des incidences sur l’assurance, très favorable pour les véhicules de collection qui ne sont pas sensés couvrir des grandes distances (sauf compétition)
La perte de la carte grise collection sera sans grande incidence si l’on crée une flotte pour les loisirs ou les services, donc des usages commerciaux. On peut aussi être follement épris d’un modèle en particulier et vouloir s’en servir tous les jours, la liste devrait être intéressante à dresser.
Et bah, il y a la réponse dans la question dans votre article.
On prend un modèle collection => on le modifie => il ne peux plus répondre au titre de vehicle de collection => la carte grise est modifiée pour revenir en arrière (avec contrôle technique < 2ans et tout le toutim).
"C'est simple!" comme disait le petit garcons dans la pub.