Rentabilité, ventes, production : les chiffres fous des voitures électriques de Xiaomi

Les ventes spectaculaires des voitures électriques de Xiaomi ne se font clairement pas en sacrifiant la rentabilité. La preuve, en à peine 18 mois, le jeune constructeur chinois passe déjà le seuil de la rentabilité.

La rentabilité reste un point sensible pour les constructeurs chinois, et en particulier les start-up. Sur un marché hyper concurrentiel, les marges sont très réduites. Et les jeunes constructeurs peinent à rentabiliser leurs investissements. LI Auto fut la première jeune marque à y parvenir, et d’autres sont sur le point de le rejoindre, dont Xpeng ou Leapmotor. Mais Xiaomi atteint ce statut de « constructeur rentable » en à peine 18 mois. En comparaison, HIMA, division automobile de Huawei, a eu besoin de trois ans.

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Au troisième trimestre de l’année, la division des activités innovantes de Xiaomi a enregistré un chiffre d’affaires de 29 milliards RMB (3,5 milliards d’euros). En hausse de 37 % par rapport au second trimestre et en générant un bénéfice net de 700 millions RMB (85 millions d’euros). Il s’agit du premier bénéfice trimestriel. Précisons que la division regroupe l’automobile et l’intelligence artificielle… mais les voitures électriques ont apporté plus de 97 % du chiffre d’affaires.

Le prix de vente attractif des SU7 ou YU7, qui a poussé les concurrents à revoir leur copie, ne se fait donc pas au détriment de la marge. Ce résultat est d’autant plus spectaculaire que le constructeur n’a pas lésiné sur les développements pendant cette période : finalisation du YU7, préparation du 3ème modèle pour 2027, augmentation des capacités de la première usine, construction de la seconde usine…

Les ventes impressionnent puisque le constructeur va réaliser son objectif de livrer 350 000 voitures en 2025 (et pourrait même atteindre les 400 000). Il vient d’ailleurs de passer le cap des 500 000 véhicules fabriqués en moins de deux ans, un score fou pour une nouvelle marque.