
Nikola va rappeler l'entièreté de ses camions électriques jamais construits. Un risque d'incendie sur la batterie a motivé cette opération de précaution.
Voilà une affaire qui n’arrange rien pour Nikola, entreprise à l’histoire déjà houleuse. Le fabricant de camions électriques qui voulait autrefois défier Tesla fait face à un autre problème.
Le Nikola Tre BEV, son poids lourd, a en effet été sujet à un incendie en juin 2023. Le problème avait eu lieu au quartier général de Nikola et avait endommagé plusieurs véhicules. Le constructeur avait alors tenu à relativiser ce problème et l’origine de celui-ci.
Mais finalement, il n’a pas pu éviter d’engager sa responsabilité et a annoncé qu’il allait procéder à un rappel. Il va le faire volontairement auprès de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA).
Nikola a pour le moment suspendu les ventes du camion ‘zéro émission’, en attendant de trouver une solution. Cela ne concerne que le camion 100 % électrique, et non son modèle à hydrogène.
Ce sont ainsi 209 camions qui sont concernés, puisque c’est le nombre qu’en a fabriqué Nikola. Les livraisons du camion ont commencé il y a tout juste un an. On ne connait pas tous les détails, mais Nikola attribue l’incendie à « une fuite de refroidissement dans un pack batterie », ayant déclenché un incendie.
C’est le concept de camion « tout électrique » qui pose une question légitimité environnementale et d’efficacité de la chaine de propulsion (une auto électrique disons 1.8T dont 400kg de batterie (70kWh pour autonomie 500km) et en moyenne 200kg de masse « payante » alors qu’un camion électrique disons 40T dont 6T de batterie (800kWh pour autonomie 400km) et masse « payante » 20T). On constate que les ratios masse « morte » sur masse « payante » ne sont pas du tout les mêmes ; et c’est là que les hydrocarbures reprennent le dessus en terme d’énergie massique (électrique en net avec enveloppe batterie 160 Wh/kg, gazole net avec réservoir et circuit d’alim mieux que 10 000 Wh/kg, méthane avec réservoir sous pression 10bars et circuit d’alim mieux que 8 000 Wh/kg : 50 fois plus d’énergie massique que la technologie batterie électrique et 13% de moins de CO2 que la technologie thermique gazole. L’angle mort, c’est qu’un camion de PTRA 40T roule rarement à 40T effectives, parfois pour des questions logistiques-retour il roule en tare à 16T. Il est donc plus efficace collectivement de réfléchir à la taille et à la logistique des envois ainsi qu’à l’aménagement du territoire plutôt qu’à attendre le PL « magique » que les lois de la physique suggèrent improbable sauf rupture technologique (ex. pile atomique miniature) et que la raréfaction des ressources fossiles nous oblige à réviser (H+24 : c’est la route, H+72 : c’est le rail , H+120 c’est le cabotage ou le fluvial…etc).
Donc des entreprises ont faite confience a Nikolas a hauteur de 200 camions, qui ont cependant des défauts graves. Par chance le fabriquant est encore là pour les réparer.
Ont-ils aussi livrer leur camion a hydrogène?
(Désolé, mais l’historique de cette marque ne me donnerait pas confience)
Mauvaise nouvelle pour le VE!
Juste après avoir été dédouané dans l’incendie du bateau, voilà qui va relancer les anti-EV.
Et on ne va pas tenir compte du fait que cela se passe chez un constructeur marginal qui, évidemment, n’a pas les moyens d’appliquer des standards de contrôle aussi stricts que les ´grands’.
On parle de 209 camions au total ! Qui ont sans doute été construits, malgré ce que dit l’article ?
Pour les camions, c’est plutôt Tesla qui rêve de défier Volvo.
Volvo est largement en avance dans le domaine des camions électriques !
Il ne faut pas se leurrer, le sujet de « l’incendie de batterie incontrôlable » est en train de devenir phobique, en particulier chez les assureurs et pas mal d’experts en sécurité (ERP, Tour de bureaux, parkings etc.)
Le problème est que l’on ne peut rien y faire d’un seul coup : les formations vont nécessiter plusieurs années et les matériels efficaces sont encore peu nombreux, peu prouvés (et pour cause) voire un peu étranges.
Mais tout ne va pas si mal à moyen terme, justement parce que le problème est réel et que la technologie des batteries évolue rapidement. Côté prévention, on peut associer la vermiculite aux extinctions et reconfigurer les cellules. L’augmentation de la densité énergétique permettra aussi d’associer un monitoring plus précis et les gains de masse autoriseront de nouvelles approches de blindage, en attendant de généraliser des matériaux réellement moins risqués.