
Utilisé à bord de véhicules industriels, de 2 roues ou de quadricycles, le moteur-roue peine encore à percer sur les automobiles. Le constructeur chinois Dongfeng y croit et vient de dévoiler deux modèles exploitant cette technologie.
Dès 2016, Dongfeng s’intéresse au moteur-roue et commence à travailler sur ce sujet avec Protean. Plusieurs années auront été nécessaires pour voir cette coopération déboucher sur application réelle. Qui n’en est toutefois encore pas au stade de la production en grande série, puisque les premiers exemplaires seront intégrés à des flottes captives pour essai. Néanmoins, ils ont été homologués en bonne et due forme auprès du MIIT (Ministère de l’Industrie et des Technologies de l’Information). Ils pourraient donc faire l’objet d’une commercialisation auprès du grand public prochainement.
Concrètement, Dongfeng a présenté des versions de ses berlines Aeolus E70 et Voyah Zhuiguang dotées d’un moteur électrique classique à l’avant, et de deux moteurs-roue Protean P18d à l’arrière. Chaque moteur développe 78 kW / 106 ch.
Selon le groupe chinois, cette configuration permettrait un gain de 42% sur les épreuves d’accélération (sans valeur précise annoncée), des vitesses de passage en courbe améliorées de 18% grâce au torque vectoring et un gain de 50% en volume de chargement avec la libération de l’espace du moteur au niveau de l’essieu arrière.
Au nombre des autres applications du moteur-roue dans des voitures, on peut citer feu la Lightyear 0, ainsi que le pick-up Lordstown Endurance. Pas exactement des exemples de diffusion en grands volumes…
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Pour gagner de la place dans le coffre, il y a une autre solution… Pas de moteur du tout à l’arrière! Cela fonctionne assez bien depuis longtemps. Certes la répartition des masses spécifique aux VE plaide pour du 4 roues motrices, mais bon…
On n’en est pas encore à une utilisation systématique des moteurs roues mais c’est malgré tout le chemin inévitable qui suivra car la libération de l’espace sur la plateforme est considérable et on pourra disposer ainsi dans un véhicule de la taille d’une compact, de la polyvalence et l’espace d’une routiere… Le sens de l’histoire c’est la disparition d’une grande partie des segments automobiles actuels et une concentration sur quelques uns (moins de chaînes de montage, moins de process, moins de pièces, etc…) D’autant que cette technologie permet pour un même véhicule une déclinaison possible en 4×4 ou 2 roues… peut être même après la production initiale du véhicule !
On pourra imaginer aussi pouvoir accroître l’espace alloué aux batteries, permettant a des technologies de batterie généralement avec des densités énergétiques plus faibles (mais peut être plus écologiques) de côtoyer une autonomie plus proche de celles plus performantes!
Hydro-Québec avait déjà des brevets de moteur roue au début des années 90. Ça n’a rien d’une prouesse en soit mais si ils ont réussit à éliminer les aspects négatifs comne: plus exposé aux contaminations (très problématique en hivers ou dans le sable), plus soumis aux impacts et vibration du roulement, plus cher (mais je ne vois pas pourquoi), couple transmis à la roue (car pas de réducteur). Ils sont arrivé à une pluissance plus que respectable, 4 x 78kW donnelus de puissance que souhaité.
Les gains d’espaces, la simplicité mécanique qui devrait améliorer la fiabilité (pas de cardan, d’arbre dextransmission, de différentie) sont des avantages qui font rêver les concepteurs visionnaire.
Sans oublier que un moteur par roue permet un control en poussé comme en freinage sans commune mesure avec ce qui se fait traditionnellement.
Active Wheel Michelin date de la fin des années 2000.
Ça marche très bien mais c’est plus cher
Les constructeurs auto cherchent à réduire les prix, pas l’inverse
En reprenant les explications sur le « Protean P18d in-wheel motor » on peut constater que leur avancée sur l’intégration est significative, tout en restant classique.
Le gros défaut du moteur-roue, c’est que par définition, c’est dans la roue et donc toute la masse du moteur ne profite pas de l’amortissement.
Ce qui donne un petite effet « Roue en pierre » bien désagréable sur route dégradée…