
Le producteur de batteries chinois Svolt confirme sa forte croissance et révise à nouveau ses objectifs. On parle maintenant de 600 GWh de capacité de production en 2025. Principalement en Chine.
C’est la troisième fois cette année que le producteur de batteries chinois SVolt revoit à la hausse son objectif de production en 2025. On est ainsi passé de 200 à 600 GWh en l’espace de quelques mois. Rappelons qu’il y a un an, lors de son premier Battery Day, la jeune entreprise évoquait 40 GWh en 2025… Le plan est soutenu par d’importantes commandes, dont Stellantis. À l’horizon évoqué, ce sont déjà ainsi 400 GWh qui sont réservés par des clients, uniquement dans le secteur automobile. Mais Svolt vise aussi d’autres secteurs : véhicules industriels, batteries stationnaires…
La filiale de Greatwall a déjà 8 usines en construction pour environ 300 GWh de capacité. On compte en particulier une usine en Allemagne, pour 24 GWh, les 7 autres sont en Chine (Chengdu, Huzhou, Suining, Nanjing…). Le nouveau plan prévoit de nouvelles usines en Chine bien sûr, mais aussi en Inde, en Amérique du Sud et dans la zone ASEAN. Les pays de la région déploient en effet également des plans pour électrifier leur production et leur marché dans les années à venir.
Avec ce plan, SVolt vise tout simplement 25 % du marché mondial de la batterie pour véhicule électrique. En comparaison, son rival CATL vise une capacité de 520 GWh en 2025.
Le format blade de BYD fait école
Le Battery Day de SVolt a également fait l’objet d’une présentation de la nouvelle gamme de cellules, qui adoptent un format CTP (Cell to Pack) de type lame/blade, comme BYD, pour une mise en production prévue l’année prochaine. Les lames de SVolt sont toutefois plus compactes, avec des longueurs de 300 à 600 mm selon les usages prévus. On trouve dans la gamme des chimies LFP, NCM ou NMx avec des tensions de 400 ou 800 V. Svolt fait état d’une densité de 185 Wh/kg pour sa cellule L600 (600 mm) LFP, mais table sur 200 Wh/kg dès l’année prochaine pour la mise en production. Le producteur vise plus de 300 Wh/kg avec une chimie NCM à l’horizon 2023.
SVolt compte dans ses clients Greatwall bien sûr, mais aussi Dongfeng, Stellantis et Geely.
Intéressant, si ça contribue à baisser le prix des VE. Reste à savoir si l’impact environnemental de cette extraction/production massive est maîtrisé, sinon ça n’est pas une bonne nouvelle.
600GWh par an correspondent à 10 millions de voiture avec un pack de 60kWh. C’est ambitieux, c’est ce qu’il faut.
200Wh/kg au niveau de la cellule en LFP, ça devrait donner des densités énergétiques équivalentes à ce qu’on trouvait sur les premières TM3, les e-Niro, Kona et Zoé actuelles. C’est vraiment cool, ça permet d’envisager des voitures tout à fait polyvalentes, et avec une technologie nettement moins chère qu’actuellement, moins inflammable, moins dépendante du nickel et du cobalt (voire plus du tout…) Tant que l’élusive batterie solide ne sera pas là, c’est ce LFP moderne qui va gagner le marché, à mon avis.
On n’a plus qu’à espérer des usines en Europe…