
Aux Etats-Unis, le groupe Bolloré vient d’entamer la construction des 12 premières stations de BlueIndy, son premier service d’autopartage électrique en Amérique du Nord.
Présenté en mai 2014, BlueIndy devrait compter plus de 200 stations et 500 Bluecar au terme de son déploiement. Si elle conserve la même technologie que les modèles Autolib’, la voiture électrique de Bolloré a néanmoins dû subir quelques modifications pour se conformer aux réglementations du marché américain (nouveaux pare-chocs à l’avant et à l’arrière, crash-test spécifique etc…)
« Lorsque ce réseau sera terminé, il fera d’Indianapolis une ville encore plus attrayante pour les nouveaux résidents et talents. Les visiteurs et participants aux congrès pourront explorer la ville et sa périphérie, et ce réseau donnera à Indianapolis d’être l’une des villes les plus équipées en transports électriques d’Amérique et d’être un leader de l’innovation technologique » a indiqué Greg Ballard, Maire de la Ville d’Indianapolis et fervent défenseur de l’électro-mobilité aux USA.
Démarrage le 4 juillet 2015
Si Bolloré n’indique rien dans son communiqué, certains médias parlent d’un lancement du service au 4 juillet 2015. D’ici là, Bolloré devrait renforcer ses équipes et annonce la création de 50 emplois locaux d’ici à la fin de l’année.
A l’instar d’Autolib de Bluecub et de Bluely, Bolloré assurera la majeure partie du financement de Blueindy avec un investissement de plus de 40 millions de dollars. La ville d’Indianapolis et IPL (Indianapolis Power & Light – en charge du déploiement des bornes) contribuent également au projet à hauteur de 6 et 3.7 millions de dollars.
Tout le monde ne se pose pas ces questions complexes comme le démontre ce reportage de Direct Matin :
La voiture électrique n’est pas uniquement faite pour la ville. Un habitant du village de Champclause (Haute-Loire) le prouve avec sa Bluecar personnelle, qu’il possède depuis la fin du mois d’octobre 2013. Avec elle, Noël Demars, 68 ans, a déjà parcouru plus de 56 000 kilomètres, essentiellement sur des petites routes. Ce qui en fait le plus gros rouleur avec ce modèle.
Quels types de trajets effectuez-vous avec votre Bluecar ?
Je l’utilise presque tous les jours, pour des déplacements privés. Je roule 4 000 kilomètres par mois, notamment pour rendre visite à des amis dans le Puy-de-Dôme ou en Ardèche. Elle est dynamique, confortable et ne fait pas un bruit. Et je n’ai jamais eu aucun problème, même par grand froid. J’habite pourtant à 1 200 mètres d’altitude et il arrive que la température descende à – 15 °C, comme en début de semaine.
La rechargez-vous souvent ?
Tous les soirs. C’était facile de prendre cette habitude, puisque je le fais déjà avec mon téléphone portable. D’ailleurs, c’est le même type de prise. Je la laisse charger la nuit pour avoir une bonne autonomie en journée. J’ai déjà parcouru 201 kilomètres en un seul jour, en roulant sur des côtes en montagne, et il me restait environ 10 % de batterie. J’ai vraiment été séduit par cette Bluecar.
Par rapport à un véhicule classique, quelles économies réalisez-vous ?
En une année j’ai gagné autour de 1 200 euros par rapport à mon autre voiture, diesel. J’y gagne surtout sur l’entretien, qui est quasi inexistant sur la Bluecar, alors que j’ai récemment déboursé 600 euros pour une courroie et 170 euros de vidange avec mon véhicule diesel. L’assurance est aussi moins chère d’environ un tiers avec une électrique et, bien sûr, au jour le jour, l’électricité me coûte beaucoup moins cher que le gazole.
Cela se calcule et n’est pas forcément une catastrophe, surtout si les véhicules sont en usage intensif. Et plus la ville est « chaude », et moins il y a de pertes! Seriez-vous de ceux qui débranchent les autolib à Paris?
Bonne nouvelle, la techno « bretonne » s’exporte aux States, pays de Tesla!
Mauvaise nouvelle. Bien sur l’autopartage est bien et je suis pour la mobilité électrique. Mais les batteries Bolloré sont vide après deux jours de non-usage de la voiture. Ce n’est pas acceptable et mauvais pour l’environnement.
Qui va payer les kW perdu pour rien ? Indianapolis/le contribuable ? L’utilisateur de Blueindy ?
Et qui est responsable pour les tonnes de CO2 ajouté à l’atmosphère non pas pour le transport personnel mais pour les voitures vides immobiles ?