La famille de camions électriques Z.E. de Renault Trucks va progressivement s’effacer au profit de la gamme E-Tech qui devrait rapidement compter 2, puis 3 nouveaux modèles.
50 % de camions électriques en 2030
Renault Trucks a décidé de passer la vitesse supérieure en matière de camions électriques. Cette mobilisation passe par un renouvellement de la gamme rebaptisée « E-Tech », comme pour les voitures particulières électrifiées du Losange.
Une progression des ventes et des livraisons a été enregistrée l’année dernière, avec 249 poids lourds branchés fournis et 613 autres commandés. Avec l’objectif de ne livrer que des modèles neutres en carbone à horizon 2040, le constructeur a fixé 50 % d’électriques pour 2030.
Grâce à cette nouvelle impulsion, il entend également offrir à ses clients un accompagnement complet qui leur facilitera le passage à la mobilité durable. Ce programme se résumerait par les mots « expertise, anticipation, proximité, sérénité, rapidité d’exécution ».
Accompagnement 360° en 4 étapes
L’accompagnement imaginé par Renault Trucks s’appuie sur 4 étapes. Tout d’abord : cerner le projet de décarbonation de l’entreprise (étude des besoins, prise en compte des contraintes, etc.).
Suivra une phase de diagnostic qui débouchera sur des recommandations complètes après analyse de la flotte exploitée et de l’installation électrique existante. Un planning d’exécution sera établi, avec courbe de réduction des émissions carbonées.
Au cours de la 3e étape, Renault Trucks concevra avec son client le futur écosystème électrique (configuration des camions et de la recharge, financement, etc.). Un véhicule sera prêté pour un test dans les conditions réelles du transporteur.
Enfin, avec la livraison des camions, le constructeur s’occupera de l’installation du matériel de recharge, de la formation du personnel (conducteurs, gestionnaire du parc roulant), et du suivi opérationnel de la nouvelle flotte, formulant éventuellement des conseils d’optimisation.
Deux nouveaux camions électriques pour 2023
En plus des 2 véhicules électriques de 3,1 et 26 tonnes proposés depuis 2020, seront ajoutés l’année prochaine les modèles T E-Tech et C E-Tech, respectivement destinés au transport régional et à la construction. Ils recevront 2 ou 3 moteurs électriques pilotés par une boîte Optidriver.
Dans leur configuration supérieure, les camions disposeront d’une puissance maximale de 490 kW, et d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 540 kWh. De quoi offrir une autonomie de l’ordre de 300 km après recharge complète.
Il faudra compter la nuit pour faire le plein en courant alternatif (43 kW), ou de l’ordre de 2 h 30 sur un chargeur ultrarapide. Les T E-Tech et C E-Tech accepteront une puissance à la borne jusqu’à 250 kW. De plus petits packs seront également proposés, à partir de 180 kWh.
44 tonnes
Construits dans l’usine Renault Trucks de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, les 2 camions d’un poids total roulant autorisé de 44 tonnes seront disponibles en version tracteur routier (4×2 et 6×2) et porteur (4×2, 6×2 et 8×4 tridem). Ils pourront être équipés d’une prise de mouvement électrique, électromécanique, ou sur la boîte de vitesses.
La commercialisation des Renault Trucks T E-Tech et C E-Tech devrait être lancée dès le premier trimestre 2023.
Projet Oxygen
L’année 2023 sera également marquée chez Renault Trucks par l’expérimentation en région parisienne d’un nouveau camion électrique de 16 tonnes conçu avec Geodis pour la logistique urbaine. Le transporteur s’est engagé à livrer cette même année 37 métropoles en décarboné. Sa feuille de route environnementale prévoit à échéance 2030 une réduction de 30 % de ses émissions de CO2.
Les 2 entreprises espèrent, à travers le projet Oxygen, parvenir ensemble à mettre au point un modèle dont le TCO sera similaire à celui d’un équivalent diesel.
Un premier prototype devrait être présenté dès la fin de la présente année 2022. Il sera réalisé à l’usine normande de Blainville-sur-Orne (14), à côté des modèles branchés produits ici en série depuis 2020. Avant le lancement en production, le futur engin bénéficiera de modifications et adaptations dont les besoins auront été mis au jour lors de la phase d’expérimentation.
Cahier des charges
Les premières pistes dégagées par la collaboration de Renault Trucks et Geodis suivent 5 axes. Concernant la sécurité du conducteur et des autres usagers des rues et de la route, il est question d’une cabine surbaissée, d’un large pare-brise, et de multiples caméras offrant une excellente vision à 360° sur l’extérieur.
Pour son confort, le chauffeur pourra sortir aussi facilement par la droite ou la gauche, grâce à des portes coulissantes qui permettront en outre de limiter l’angle d’ouverture. L’entrée sera améliorée par le seuil positionné plus bas.
Le 3e axe sera développé avec des carrossiers partenaires. Il s’agira d’optimiser l’accès à la cellule de transport pour favoriser les chargements et déchargements.
Le futur camion sera connecté. Ce qui permettra d’optimiser les tournées et de faciliter les opérations de logistique.
Le dernier axe porte sur le design intérieur et extérieur. Et ce, « pour une parfaite intégration de ce véhicule dans le paysage urbain et dans une optique de confort et de valorisation du conducteur », justifie Renault Trucks.
avant d’électrifier le parc de camions, on devrait déjà se décider à mettre les camions sur les trains pour les trajets internationaux (et nationaux ?)
Avec les caractéristiques annoncées par les constructeurs, je me demande comment on n’arrive pas à améliorer sensiblement le ratio masse-km / kWh (24.4 tonnes.km / kWh) d’un camion Renault qui sortira en 2023 comparativement au ECitaro Mercedes qui affiche 26.4 tonnes.km / kWh commercialisé en 2019… Même si les effets de l’air sur l’autonomie commencent sérieusement autour des 100km/h, le seul qui propose un design moins « brique » résistant à l’air c’est… T…
Enfin de l’ambition. Cela répondra a bon nombre d’utilisateur en local.
La vrai question est : y-a t’il un marché pour des semis de 44t avec une charge utile reduite, seulement 300km d’autonomie, des infrastructures de recharge rapide lourdes inexistantes et qui necessitent une nuit complète pour etre rechargés ?
Volvo Trucks (qui fait partie de AB Volvo comme Renault Trucks) a fait de nombreuses recherches sur le sujet de l’électrique en cherchant surtout à alimenter les camions en roulant par une source externe, avec recharge par le sol en roulant par exemple. Pour l’instant rien n’a abouti. Cela ne doit pas être si simple.
Ce ne sera valable qu’en régional et pour le BTP, certains camions ont des réservoirs de plus de 1000 litres et peuvent donc faire plus de 2500kms, ce n’est pas demain la vieille que les électriques auront une telle autonomie !
La charge a 42kW sur 3x64A avec du 3G16 ca commance a chauffer. Et avec une flotte de 3-4 camions c’est pire… Il vaut mieux des bornes moyenne tention.
Je pense que pour la distribution regional il faut aussi regarder avec client pour équier les rampes de dockage avec des chargeurs. Ca cree un vrais besoins d’accompagnement pour l’infrastructure, mais ca vaut la penne.
C’est très bien vu de la part de Renault Trucks.
Hydrogène = chimère :
Se produit à l’aide de gaz méthane produisant du CO2, ou à l’aide d’électricité verte au prix de pertes de rendement.
Se stocke à très haute pression nécessitant des réservoirs chers et devant être sécurisés.
Doit être transformé en électricité dans le véhicule par une pile à combustible chargée en métaux rares à côté d’une batterie de servitude dont on ne peut se passer.
Au final, il est plus simple d’utiliser l’électricité verte directement dans le véhicule, sans passer par l’hydrogène.
L’hydrogene me semble plus adapté pour les poids lourds que l’electrique.
Renault Trucks c’est Volvo ! N’importe quoi ce titre ou alors c’est fait exprès?
« Il faudra compter la nuit pour faire le plein en courant alternatif (43 kW), ou de l’ordre de 2 h 30 sur un chargeur ultrarapide. Les T E-Tech et C E-Tech accepteront une puissance à la borne jusqu’à 250 kW »
Cela ne sera pas suffisant, 250kW de puissance de charge. Pour de tels engins, il faut viser le MW (ce que devrait proposer le Tesla Semi)…
Continuer à faire des tracteurs bien plat devant me paraît débile pour un véhicule électrique. L’aérodynamisme n’est évidemment pas le point fort d’un poids lourd à la base mais je pense qu’un effort pourrait être fait sur la forme du tracteur pour économiser quelques kWh sur la conso (Tesla ?). Pas étonnant qu’avec 540kWh de batterie il ne puisse pas dépasser 300km d’autonomie, et à mon avis une semi qui fait 300km ne va pas intéresser grand monde. La vocation d’un 44 tonnes c’est de faire des longues distances, pas de la livraison du dernier kilomètre.
Alors je ne comprend pas trop pourquoi Volvo propriétaire de Renault truck s’amuse à garder une synergie avec la Game automobile de Renault
peut être une obligation contractuelle
Bien, il ne faut pas se laisser distancer par Scania Volvo Mercedes … qui on déjà engagé leur mutation depuis plusieurs mois.
Et arrêter définitivement de se tromper de direction avec l’H2.
540 kWh de batterie. Cela me donnerait 2 000 km d’autonomie. De quoi tenir tout l’été et zapper tout les superchargeurs de Tesla, Ionity et compagnie.
50% en 2030…c’est dans 8 ans…