La situation énergétique de la France est assez particulière si on la compare aux autres pays du monde. L’indépendance énergétique du pays est assurée par les centrales nucléaires qui produisent l’électricité en abondance et pas cher.
Or, les enjeux des territoires aujourd’hui sont de limiter les émissions GES (Gaz à effet de serre) et la France s’est engagée à atteindre les objectifs des 3 fois 20 en 2020 ainsi que du facteur 4 en 2050. L’utilisation de l’automobile en France est un levier très important pour limiter ces émissions de GES.
Voici une illustration qui montre l’importance de la combustion (donc majoritairement des déplacements et du chauffage domestique) dans les émissions de GES dans le monde. On se rend compte que 13% sont pour les transports.
En France, la voiture électrique est une solution très pertinente pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. En effet, la source de production d’électricité est très peu carbonée car elle est nucléaire. C’est pour cette raison que nous sommes plutôt bien placés par rapport aux autres pays.
Les transports sont responsables de plus du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre en France en 2007. Les émissions dues aux transports ont augmenté de 19 % entre 1990 et 2007. Cet accroissement s’explique principalement par l’augmentation du trafic routier.
Emissions agrégées des six gaz à effet de serre des transports et des autres secteurs, en France et en Europe (UE-27). Indice base 100 en 1990 (tonnes Eq.CO2)
Les émissions de gaz à effet de serre ont évolué de façon différente selon les modes de transports. Les émissions routières se stabilisent en raison de la baisse des émissions unitaires des véhicules, de la stagnation de la circulation routière et des modifications des comportements des automobilistes (baisse des vitesses notamment). Les émissions du rail sont quasiment nulles du fait de l’utilisation de l’électricité et continuent à baisser.
Emissions de gaz à effet de serre des transports par mode en France. En indice base 100 en 1990 (tonnes Eq.CO2)
De la même manière que le train, si le VE se démocratise en France, les émissions de GES de l’automobile diminueront.
Cela s’explique car la centrale nucléaire ne fonctionne pas sur un procédé de combustion comme par exemple une centrale à gaz ou à charbon. Voici un exemple de réaction de combustion avec du méthane :
CH4 + 2O2 → CO2 + 2H20 + chaleur
Ce sont les fumées qui constituent les produits de la combustion. Dans notre exemple, les fumées sont composées de dioxyde de carbone et de vapeur d’eau.
Les émissions de CO2 que l’on peut imputer à la filière nucléaire sont dues à l’extraction de l’uranium des mines, à leur stockage et leur transport de la mine jusqu’à la centrale. De la même manière il faut considérer le transport et le stockage des déchets nucléaire.
Ainsi, la catastrophe Japonaise nous rend attentifs au fait que l’énergie nucléaire ne produit peut être pas beaucoup de GES, mais elle porte en elle d’autres risques. Clairement, le facteur humain entraine une incertitude et une probabilité à être exposé à un danger nucléaire. Ce danger est caractérisé par l’ampleur de ses conséquences et ses enjeux, qui me semblent être disproportionnés eu égards de l’utilisation qui est aujourd’hui faite en France de cette énergie. Si ces risques ne sont pas maitrisés, le plus sage serait même de ne pas la consommer, ou du moins, d’en avoir le moins besoin possible.
Il semblerait que le panache radioactif de Fukushima qui est entrain de se disperser dans l’atmosphère du monde entier a touché la France mercredi dernier. Heureusement, celui-ci ne semble pas entrainer d’impact sanitaire (d’après Patrick Gourmelon, médecin à l’IRSN).
Enfin, il existe une simulation sur le site de l’IRSN qui nous montre en quelques heures à quel point un panache radioactif peut envahir la terre entière.
Je crois qu’il y a là une nécessité de formaliser une vraie notion de responsabilité des pays nucléarisés vis-à-vis de tous les autres pays du monde. Serions-nous prêt en France à prendre conscience que l’énergie est un bien précieux et qu’elle ne tombe pas du ciel ? Serions-nous prêt à nous organiser de façon à utiliser l’énergie de manière raisonnée ? Il semble que le prix du KWh électrique va augmenter de 30% d’ici à 2015, c’est déjà une première bonne raison de s’y mettre…
Sources :
- Le changement climatique et l’énergie
- Les émissions de gaz à effet de serre des transports
- Simulations de la dispersion atmosphérique du panache radioactif formé par les rejets de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, entre le 12 mars et le 20 mars 2011
- Le Facteur 4
[La solution réaliste est le développement massif du nucléaire III ème (80 ans de réserves) et IV ème génération (10 fois moins de déchets, 300 ans de réserve), avec un effort équivalent dans les énergies renouvelables.]
Je suppose que la 3ien, 4ien générations ce sont les surgénérateurs dont le combustible serait les déchets des centrales actuel. Je n’y connais pas grand-chose et de prime abord ça semble intéressant, on ferait d’une pierre deux coups.
1)Plus besoin d’extraire d’uranium dont les réserves ne sont pas illimité.
2)On se débarrasserait des déchets
Cela semble trop beau pour être vrai, ou au moins aussi simple.
1) Personne n’a encore réussi a faire fonctionner ce genre de centrale, dont le coup serait bien supérieur aux centrales actuelles, même par rapport a un EPR
2)Il se dit qu’elles seraient bien plus dangereuses, en autre a cause du système de refroidissement (sodium liquide)
3)Si effectivement elles utiliseraient comme combustible les déchets des centrales actuelles, elle ne les élimineraient pas totalement, mais les transformeraient en partie en déchets encore plus toxiques (plutonium)
Bref c’est loin d’être gagné, et encore moins d’être la solution idyllique présentée par les « nucléocrates ».
Quand a la fusion, c’est certes intéressant et priori propre, mais personne ne peut dire quand ça marchera, ni même si ça marchera un jour, mais je suis d’accord pour dire que c’est une voie a ne pas négliger et qu’il faut poursuivre la recherche dans ce sens.
Mais en attendant pour moi le nucléaire, c’est non merci! Tout simplement parce que je n’ai pas confiance a ce que racontent ses partisans, ils ont peut être raison , j’avoue que je suis incapable de juger, mais s’ils se trompent (ce qui est déjà arrivé), ou s’ils nous trompent (ce qui est possible, et est aussi déjà arrivé. http://www.marianne2.fr/Tepco-le-Meilleur-des-Mondes-nucleaires_a204509.html) les conséquences sont trop grave.
La catastrophe de Fukushima n’a pas d’autre cause que la négligence et la cupidité, qui sont deux vices les mieux partagés au monde, alors il y aura d’autres catastrophes de cette nature, ce n’est pas une possibilité, c’est une certitude avec l’accroissement du nombre de centrale dans le monde.
Les nucléocrates nous jettent a la figure les morts du charbon, on les a vue défiler sur toute les chaînes de télé avec pour leitmotiv que c’est le nucléaire ou le charbon, et le charbon tue plus que le nucléaire, comme s’ils s’étaient passé le mot.
Et oui le charbon tue beaucoup et beaucoup trop, mais rien ne permet d’affirmer qu’il tue plus que le nucléaire. Parce que les morts du charbon on peut les compter a la différence des morts du nucléaire dont on a aucune statistique fiable même dans les démocraties, alors j’imagine même pas ce que ça du être en Union Soviétique ou en Chine de Mao et ce que ca dois être encore aujourd’hui, sans parler des mines d’uranium ?
Le charbon tue, mais essentiellement a cause des conditions et de la législation du travail en vigueur dans les pays ou il tue, et c’est certainement plus cela qu’il faut dénoncer.
Ensuite ils nous expliquent qu’il faudrait couvrir la France d’éoliennes pour remplacer toutes les centrales, je n’y connais pas grand-chose mais je sais compter enfin faire une addition et une multiplication.
Or le parc nucléaire Français produit 430 000 GWh par an, une éolienne produit 5 GWh par an, il faudrait donc environ 90 000 éoliennes, on compte 34 164 communes en France, il faudrait donc 3 éoliennes par communes, insurmontable ? Sans parler des parcs offshore.
Autre idée répandue l’éolien détruit les paysages, (il y a beaucoup plus de pylônes haute tension, qu’il ne faudrait d’éoliennes) mais mieux, a capacité égale éolien occupe beaucoup moins de place qu’une centrale nucléaire http://www.electron-economy.org/article-le-nucleaire-consomme-60-fois-plus-de-surface-que-l-eolien-70842498.html,
et ce n’est pas vraiment plus moche !
Enfin je ne parle que de l’éolien, parler de toutes les autres sources d’énergie renouvelables serait trop long (courant de marée, solaire par concentration, géothermie de grande profondeur) donc les possibilités existent.
Pour finir vous dites :
[Je suis contre les subventions, mais pour la recherche et l’investissement dans les énergies renouvelables. Les consommateurs doivent assumer le « prix réel » de leur électricité. Les volontaires risquent d’être moins nombreux et la voiture électrique perd son attrait économique.]
Mais le nucléaire a été et est encore largement subventionné, c’est le contribuable qui devra assurer la gestion des déchets et pire le démantèlement des centrales dont le cout a été largement sous évalué, et dont on ne sait même pas si c’est réalisable. Et puis a terme le KW éolien quand les filières seront en place, devrait coûter moins chère que le KW nucléaire. Sans parler du cout pour la collectivité d’une catastrophe comme celle de Fukushima.
Je m’excuse d’avoir été si long et sans doute un peu confus, mais il y a beaucoup a dire.
Naturellement c’est sans doute beaucoup plus compliqué, mais les pistes existent et je suis persuadé que si on s’en donne les moyens on peut sortir du nucléaire a plus ou moins brève échéance, en ayant un minimum recours aux énergies fossile.
« Tout ce qui est impossible reste à accomplir »
– Jules Verne
@ Daniel
Oubli de ma part, l’Hydrogène ne peut servir à « chauffer » les maisons, mais à stocker et transporter de l’électricité, sur des longues distances.
Enfin, les besoins d’Hydrogène n’ont besoin que de couvrir que 20 % des kilomètres parcourus par une voiture électrique hybride batteries lithium « plug in » + pile à combustible Hydrogène.
Il ne faut pas oublier que le rendement de production de l’hydrogène est très supérieur dans des centrales nucléaires IV ème génération, crééant une économie de l’Hydrogène viable, sans compter l’apport de la valorisation du CH4 en provenance des déchets des champs et des villes (surtout les boues d’épuration)
Elémentaire, donc mon cher Watson (Daniel) !
Bonus : http://www.hopewellproject.org/ + http://www.youtube.com/watch?v=xEdQRVQtffw&feature=related
Tout est possible !
@ Daniel et @ Tous
Ce débat est passionnant, car pour avoir une automobile propre, sans pétrole, il faut des énergies propres ou de l’électricité propre.
Voiture électrique = besoin d’électricité supplémentaire, pour remplacer le pétrole.
44,92 % de l’électricité dans le monde est produite avec des centrales thermiques à charbon
24,10 % avec du gaz naturel ou assimilé
0,90 % avec du pétrole
19,59 % avec du nucléaire.
La France a le record mondial, avec 78 % de l’électricité produite, cf http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_nucl%C3%A9aire
Reste 10,49 % avec des énergies renouvelables, dont 6,24 % avec de l’Hydraulique.
Source http://www.eia.doe.gov/cneaf/electricity/epm/table1_1.html
Donc, 69,92 % de l’électricité produite dans le monde est source de réchauffement climatique, de pollutions, de dépendance énergétique, de crises économiques et de conflits armés.
Le stockage de CO2 en sous sol, évoqué pour faire des centrales à charbon sans CO2, est aussi dangereux que de stocker des déchets radioactifs (je suis contre le stockage en sous-sols)
La solution réaliste est le développement massif du nucléaire III ème (80 ans de réserves) et IV ème génération (10 fois moins de déchets, 300 ans de réserve), avec un effort équivalent dans les énergies renouvelables.
Une règle : 1 € dans le nucléaire = 1 € dans les renouvelables (recherche, investissement, fonctionnement).
Le tout est de trouver des volontaires qui veulent avoir des éoliennes au-dessus de leur tête….En France, il existe autant d’associations anti-éoliennes que d’association anti-nucléaires.
Ou de trouver des volontaires pour payer 150 à 300 fois plus cher le KW en provenance du solaire et de l’éolienne.Je suis contre les subventions, mais pour la recherche et l’investissement dans les énergies renouvelables. Les consommateurs doivent assumer le « prix réel » de leur électricité. Les volontaires risquent d’être moins nombreux et la voiture électrique perd son attrait économique.
D’autre part, l’Hydrogène est le meilleur moyen de stockage et de transports longue distance d’énergie électrique, de source nucléaire ou renouvelable.
Il ne faut pas oublier que lors du récent record de production éolien espagnol, suite à une tempête en 2010, 30 % de l’électricité a été perdue. D’où l’intérêts des réseaux électriques intelligents et de solution de stockage.
@ Daniel
Ton chiffre est erroné pour l’alimentation des véhicules électriques en France.
Pour alimenter en recharge électrique, pour 2 millions de véhicules, il faut 1 % de la production électrique actuelle de nos centrales nucléaires.
Sachant que ces dernières sont sous-utilisée entre 10 et 20 % durant l’année, hors hiver, nous n’avons pas besoin de construire des centrales supplémentaires pour alimenter 37 millions de véhicules.
Il ne faut oublier que nous devons déployer massivement des éoliennes et des panneaux solaires en France et que tous les déchets des champs ou de villes (boues des stations d’épuration) dégagent du CH4, valorisable en H2.
Cet H2 peut être distribué par le réseau gazier le plus capillaire au monde. Eh oui la France possède aussi ce record.
Pour rappel, jusqu’en 1970 GDF utilisait du gaz de ville avec 50 % d’Hydrogène. En Ile de France, la centrale d’électrolyse pour l’Hydrogène était sur le site GDf de Saint Denis.
S’il existe un seul pays au monde capable de prouver qu’il est possible de s’affranchir totalement du pétrole, gaz, charbon et uranium, c’est bien la France.
Nous vivons dans un très beau pays, plein de potentiels, de progrès technologiques et politiques, dont le monde entier bénéficiera.
La seule menace qui nous guette : le repli sur soi,l’absence d’innovation et de prise de risques calculés, imposé plus ou moins démocratiquement par quelque uns.
@ Julien et aux autres lecteurs,
Oui, les hommes vont aussi s’entretuer pour des raisons de convoitises ! Mais la Terre aussi va se défendre, mais elle, pour des raisons écologiques ou naturelles. Elle l’a déjà montré, il y a peu, avec 20000 morts d’un coup en moins de 10 minutes. Et n’oublions pas, avec déjà une sérieuse alarme en 2004 en Thaïlande. Et elle le refera encore ! Et justement par la bêtise des hommes qui favorise ces hécatombes !
Pour l’instant le Vésuve reste inactif, mais la poche de magma se remplit tout doucement, et croyez-vous que nous pourrons évacuer toute la ville de Naples avant qu’il explose à la manière de Pompéi ? Naples est une baie avec un volcan pouvant bloquer les deux accès par la lave, il ne reste que la mer ! Y-a-t-il suffisamment de bateaux pour l’évacuation, non ! Nous, on croit faire mieux, et on construit des centrales résistant fièrement à plus de 6.7 sur l’échelle de Richter, mais à 8 ou 9, là on se met la tête dans le sable et on serre les fesses !
Cela sera une catastrophe due à la « connerie humaine » !
Pour le peak-oil, il est souvent controversé et repoussé par les progrès technologiques des prospections de plus en plus rentable avec le coût du baril. Par contre, le pétrole « pas-cher » ( 2 €/L HT) et il y aura encore des pompes à ce prix-là, mais réservées à ceux qui pourront se le payer. Les autres seront contraints à vous piquer de l’essence dans votre réservoir. Il y aura alors les nantis barricadés dans des résidences et les autres autours !
OK, pour les zones isolées, il y en a bien qui vivent en autarcie, avec 20m² de panneaux solaires, des batteries, un puits, une éolienne, des moutons et poules, mais eux ils vivent repliés sur eux-mêmes ! Ils ont d’ailleurs des chevaux et une charrette pour aller au village acheter les produits annexes. Eux, ils n’auront jamais de voiture électrique.
Pour la fusion nucléaire, pas avant 2040, au mieux ! En attendant, il faut bien se déplacer et là il nous faut une énergie « transportable ». Au moins 10 réacteurs nucléaires sont nécessaires pour charger 5 millions de voiture électrique en charge-lente (3kW). Mais pour les déplacements lointains, bateaux compris pour le minerai, il nous faut du « liquide ». Qui va nous le faire ? L’électricité par des moyens indirects, par le solaire via les plantes, ou par ce qui reste du pétrole ?
Le voyage en 15 jours est impossible, vu la distance à parcourir pour Mars, au mieux 4 à 6 mois, et encore en choisissant bien les dates pour la configuration des planètes (et si l’équipage reste calme entre-eux dans un milieu confiné aussi longtemps). Et je ne parle pas du « bromure » !
Je ne connais pas l’avis des autres bloggeurs, mais j’ai l’impression dans vos discours que vous « idéalisez » le potentiel du « savoir-faire » de l’Homme sur son avenir. Pour moi, de formation plutôt scientifique, je suis plus pessimiste sur ce potentiel. L’Homme a fait des progrès, certes, mais aussi en détruisant son environnement ou en affectant sa santé ! Le parabène, les antibiotiques dans la viande, les médicaments mais dangereux, les lampes fluo-compactes, les irradiations par les mobiles, les crèmes de bronzage anti-UVs qui détruisent les coraux, les nouveaux filets de pêche et sondeurs acoustiques qui écrèment les océans, les plastiques qui affectent nos hormones et qui finissent par tourner en rond au milieu des océans, etc. … Inventer un scanner pour vous soigner d’un côté, mais qui vous irradie tellement au risque de vous faire un cancer de l’autre, je ne trouve pas ça un progrès ! Oui l’Homme peut tout faire, mais les « bêtises aussi » !
Allez, soyons optimistes, on va réussir à développer une source énergie (?) tenant dans un cube à côté de notre maison ! Avez-vous fait simplement le bilan des kWh qu’il vous faudrait en moyenne par jour et par personne, disons pour vivre à notre époque sans gaspiller, mais sans non plus vouloir à tout prix restreindre nos modes de vies. Et n’oubliez-pas votre frigo, votre montre-radio, votre rasoir, TV, PC et fer à repasser !
Moi je l’ai déjà fait, bilan pour l’habitat en 2011 et 4 personnes : < 7 kWh/J en hiver et moins de 0.8 kWh/J en été. Pour le transport, j’en suis à 18kWh/J (en thermique essence). Et vous, vous en êtes à combien ? Le problème va bien être ce dernier poste. Il nous faut de l’énergie « transportable » !
Alors, pour mon cube (allez, OK une pile à combustible actuelle de rendement 60%) il me faudrait une puissance de plus de 76kW et une consommation de 2.3 kg d’H² par jour. Par mois d’hiver c’est 69kg, et par an cela ferait une moyenne de 100kg. Multipliez cette masse par le nombre de logements sur la France (disons 20 millions ?) et cela vous fait déjà 2 millions de tonnes d’hydrogène comprimé. S’il faut 5kWh d’énergie électrique pour faire 1.6 kWh récupérée en H², il faut donc plus de 565GW de puissance nucléaire. Actuellement en fission U235, nous en sommes à 97GW max avec 58 réacteurs et 19 centrales. Non, on y arrive pas, il faut du pétrole, du gaz, du vent, du soleil, etc. Eh oui, il en faut en gros 5x plus !
Alors au lieu de croire que la solution « hydrogène pur », via la fusion en 2040, va tout nous résoudre, ne rêvassons pas, ne nous attardons pas sur des utopies, et commençons dès maintenant à penser à d’autres moyens diversifiés plus terre-à-terre de récupérer de l’énergie par notre intelligence.
Qu’en pensez-vous ? Que proposez-vous ?
Ma solution, au prochain numéro pour vous laisser réfléchir !
§
@ Marc-André
Si cette vidéo était vraie dans les faits, voilà depuis très longtemps que nous aurions arrêté le nucléaire.
Ce qui caractérise les anti-nucléaires, c’est la mauvaise foi, et surtout l’absence de vision, et de confiance, sur les évolutions technologiques.
Je vois très rarement des ingénieurs et des scientifiques parmi eux. Quand j’en vois, quand tu regardes leurs parcours, ils n’ont rien inventé, ni contribué au progrès.
Regarde ce site internet : http://www.renault-ze.fr/
Voiture électrique = Nucléaire
Pas de nucléaire = vélo (c’est bon pour la santé)
D’autre part, quel est l’impact sur la santé des habitants de l’Est de la France des centrales à charbon allemandes, industries et transport ? Quid des concentrations de polluants, ozone et particules dans le fossé rhénan ?
Ou se trouve la vidéo sur internet qui dénonce tout ça ?
Allez une petite vidéo pour Marc André : http://www.dailymotion.com/video/x9wd5y_nuclear-fusion-by-laser-sun-to-sun_news
Si je suis partisan d’un nucléaire, c’est que les centrales actuelles sont moins nocives que les centrales à charbon ou à gaz. Avec la voiture électrique, elles nous permettront de nous affranchir totalement du pétrole.
Mais si je défend sur le long terme le nucléaire, c’est pour arriver à des centrales nucléaires par fusion par Laser, sans déchets ni pollution, source d’énergie illimitée.
A part des débats sur l’échéance (2040 ou 2080), personne ne conteste le principe, ni sa faisabilité.
Je ne me battrais pas pour des centrales nucléaires qui utilisent de l’uranium, mais du deutérium, c’est à dire de…l’Hydrogène avec un neutron.
Bonus pour toi,une vraie éolienne : http://www.alternative-hydrogene.tv/2009/10/itw-kiteenergy-stefano-milanese.html
Depuis des années ces italiens cherchent des financements (3 à 5 millions) pour un prototype de 2 MW.
Il existe des combats plus utiles que l’anti-nucléaire
La petite vidéo qui va bien pour Mr Irondelle et tous les autres :)
http://www.dailymotion.com/video/xk25d_pub-areva_news
Je pense que l’on ne pourra pas croître indéfiniment dans un monde fini.
La terre va inexorablement se « défendre » en faisant des catastrophes écologiques réduisant le nombre de personnes. Actuellement l’Homme consomme déjà plus de 150% des possibilités de régénération de la terre (la planète). Autrement dit, on épuise nos ressources et on dégrade notre environnement. Il y a eu une excellente émission TV là-dessus dans « Le dessous des cartes » sur ARTE.
C’est malheureux à dire, mais plus l’homme se « répand » sur la planète et plus les problèmes vont augmenter. Il est utopique de penser que l’Homme a un bon fond et qu’il pense à la misère de son voisin. On le voit tous les jours à Lampedusa, en Afrique, au Bengladesh, en Amérique latine et même en Chine. Il y aura toujours deux classes d’hommes, les dirigeants, menant grande-vie, et les dirigés se faisant exploiter. Et ceci, même chez-nous, en France avec notre soi-disant idéologie. Quand AREVA exploite les mines d’U234 au Gabon, et que les poussières radioactives se répandent dans tous les villages alentours, et que l’on dit devant les caméras, « mais non, ce n’est rien, on maîtrise, la dose est inoffensive », croyez-vous à notre « nouvelle conscience » ? Lorsqu’on envoie des intérimaires nettoyer les cuves des échangeurs de chaleur encore radioactives, lors des entretiens des centrales nucléaires, se soucie-t-on du bien-être des hommes ? NON, une fois qu’ils ont eu leur dose de 20mSv/an, on les remplace par des nouveaux ! Et hop, on continue, mais ces derniers restent au chômage ! Où est la volonté humaine de basculement vers un monde éco-citoyen ?
Le problème avec les 2 billions de $ du pétrole, c’est que l’on ne peut pas arrêter brutalement de les financer, en les passant dans la fusion par exemple. Il faut donc d’autres sources financières parallèles pour cela ! Alors au lieu de faire une fusée pour Mars, utilisons les « sous » pour les nouvelles énergies.
Vouloir vivre dans un monde « paradisiaque », il va peut-être falloir le chercher, en effet, sur un autre système solaire. Mais c’est impossible, car nous n’avons pas l’énergie ni le temps pour cela. Et voir la fine couche de notre atmosphère au travers des hublots de la station spatial n’a jusqu’à présent pas amélioré nos rapports avec l’écologie. Et pourtant elle tourne, elle tourne, et depuis longtemps ! Non, cela a toujours été la guerre et l’exploitation humaine qui a stimulé les inventions les plus marquantes. Quand on donne des farines animales à un bovin végétarien, n’y-a-t-il pas là un peu de perversité dans la pensée humaine ?
Quant on augmente l’électricité, alors que l’on se targue de réduire notre CO², avec des voitures électriques, n’y-a-t-il pas là des incohérences de pensées ?
OK, il y a des gens qui pensent à l’avenir de notre planète, nous en faisons partie, mais ils ne sont pas nombreux. Alors dire que d’aller sur Mars va nous donner les crédits pour nos énergies futures, c’est lancer la « fusée » un peu loin. Non, la « cristallisation » ne se fera que suite à une catastrophe humaine, comme d’habitude, le risque sera le retard dans la conscience des décideurs.
Ce problème de pénurie d’énergie future, sera un gros challenge de l’humanité ! Je le devine dès 2030 !
Et je ne pense pas que la France puisse rester indépendante là-dessus. Il faudra coopérer avec tous les pays, et même ceux opposés à la méditerranée. Ils ont des surfaces et le soleil, utilisons les intelligemment. On leur vend notre technologie et en contrepartie, on loue leurs surfaces et leur ensoleillement. Là on pense à nos voisins, et ça c’est possible à court-terme !
§
LA situation risque d’être tendue lorsque nous serons 9 milliards…
Sinon je préfère rêver d’une vie simple et paisible plutôt que de rêver de me promener un jour sur mars…
@ Daniel
Pouvons-nous financer la conquête de Mars et les technologies de rupture pour l’énergie ? La réponse est oui.
Nous pouvons tout faire : le pétrole c’est 2 000 milliards de dollars par an. Je ne compte pas les coût des guerres, des crises économiques, des soins de santé et des dégât environnementaux dus au pétrole.
Nous sommes face à un choix de société, un choix démocratique, un choix politique.
Malheureusement, les politiciens ne sont que les membres d’une oligarchie, éloignés des besoins actuels et futurs de l’humanité.
Je lis avec intérêt ce livre, qui me confirme mon intuition : L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie d’Hervé Kempf, cf http://www.amazon.fr/Loligarchie-%C3%A7a-suffit-vive-d%C3%A9mocratie/dp/2021028887
Nous ne pourrons basculer sur les énergies propres et la mobilité durable, avec de simples actions d’éco-consommateurs ou d’éco-citoyens.
Nous devons faire en sorte que nos élus aient les mêmes préoccupations que nous, mais ils ne nous ressemblent pas actuellement.
D’autre part, la conquête de Mars pourra cristalliser une coopération internationale au niveau technologique.
Aller de nouveau sur la Lune ne sera qu’une étape intermédiaire.
Le jour où nous enverrons de nouveau des hommes en dehors de notre orbite terrestre, une nouvelle prise de conscience se fera.
Imagine les nouvelles images de la Terre vue de loin, en Haute Définition. Imagine les reportages et documentaires sur les prises de risques des astronautes pour aller sur Mars, et les problématiques pour la coloniser.
L’écologie est née de la conquête de la Lune. Elle est malheureusement née dans des camps de concentrations, ceux ont construits les V2 allemands. N’oublions jamais l’histoire….ces hommes ne doivent pas être oubliés.
Les mêmes missiles inter continentaux nucléaires ont servi de base aux fusées spatiales.
De toute arme, de tout mal nous pouvons le transformer en bien.
La technologie doit être service de l’homme et non au détriment de l’homme.
Merci pour ce commentaire. je ne crois pas trop me tromper en disant qu’on pourrait le résumer en redisant qu’il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. On y arrive doucement…
Si un candidat aux présidentielles part de ce postulat pour formuler ces propositions, il aura mon suffrage à coup sur !
Messieurs, messieurs,
Je viens de lire ce vif échange entre vous, et je me permettrais d’apporter mon analyse.
Julien n’a pas tout-à-fait tort sur « la conquête spatiale et ses retombées ». En fait, ce qu’il a voulu dire (mais maladroitement) c’est que, comme toujours, il faut des raisons politiques ou militaires pour financer les recherches. Tout est parti d’ailleurs, non pas de la Lune, mais bien des V2 allemands qui ont émoustillé les deux grandes puissances. C’est que grâce à l’émulation sur des idéologies politiques régnant dans les années précédentes à Spoutnik-Apollo, et la volonté de suprématie militaire, que des crédits « illimités » ont été affectés sur les recherches en énergies, matériaux, informatiques, etc.
Mais cette fois-ci, ce ne sera pas le fait d’aller sur Mars qui va nous sortir du « merdier écologique » mais bien une nouvelle « émulation » incitant les moyens financiers qu’il faudrait investir dans des énergies « propres », à l’image de celui du programme lunaire. Mais comment arriver à une telle émulation ?
Peut-être une à deux autres catastrophes nucléaires engendrant des déplacements massifs des populations ?
Non, je ne le souhaite pas pour nos enfants !
Par contre Yoann a raison de sous-entendre que l’investissement pour Mars devrait plutôt aller sur les énergies futures. Compte-tenu de nos économies actuelles, nos crédits ne sont pas illimités. Aller sur Mars en 2040-2050 ne nous empêchera pas d’avoir des problèmes sur terre dès 2030. Nous avons là un « trou énergétique » à combler !
Et malheureusement, vu comme c’est parti, je pense que c’est à ce moment là seulement que nos dirigeants vont essayer de rattraper le retard ! Le gros problème que l’on va avoir aussi de plus-en-plus, va être celui de la pénurie d’eau en été. Savez-vous que nos rivières nous amènent l’eau au robinet … des réservoirs que sont les glaciers. Avec nos pollutions, ceux-ci reculent notablement. Cela se constate sur toute la planète. Avec le réchauffement climatique, les réserves en eau vont diminuer drastiquement en été, par des glaciers insuffisamment remplis en hiver. Mais que vient faire l’eau dans nos énergies ? Et bien, nos centrales nucléaires n’auront pas assez d’eau fraiche pour le refroidissement. En été 2003, la canicule avait déjà posé des problèmes à certaines centrales. On va doucement à la catastrophe, et nos gouvernements ne semblent pas trop y prêter attention ! Tout ce qu’ils les intéressent, ce sont nos taxes. Sous couvert d’uniformisation, ils nous augmentent déjà l’électricité pour les mêmes kWh consommés. Regardez attentivement votre prochaine facture, c’est flagrant ! Bientôt on va payer sans rien consommer !
Je lis qu’il faudrait encore l’augmenter pour nous inciter à moins consommer. Non, je n’y adhère pas-du-tout ! L’électricité et le gaz sont déjà trop chers. Moins vous consommerez et plus les tarifs augmenteront pour maintenir le « chiffre d’affaire » d’EDF/GDF. C’est incontournable ! Ne vous fiez pas à ce qu’on vous raconte sur l’alignement des prix sur les autres pays. Les gens font déjà attention à leur facture et hop on veut augmenter de 30% en 5 ans l’électricité. Le but est de maintenir l’engraissement d’AREVA/EDF/GDF-SUEZ. Ceux qui n’en n’ont pas les moyens vont être touchés de plein fouet. EDF/GDF augmentent, la baguette de pain aussi ! La France va s’appauvrir, le coût de fabrication française sera de moins en moins compétitif face aux autres pays qui auront eux une énergie moins taxées. A combien est le kWh en Roumanie pour fabriquer les Dacia vendues en France ?
Bilan, délocalisations, importations, transports et CO² associé, le déficit commercial français va augmenter, la Chine s’enrichit inexorablement et nous rachète notre technologie petit-à-petit par ce qui restera comme industrie en loque dans notre pays. Le gouvernement ne sait toujours pas calculer ce qui est bien pour la France ! Et pourtant ils sortent de l’ENA ! En augmentant l’électricité et le gaz, on va consommer plus de pétrole. Bilan, déficit commercial et surplus de CO² dans l’atmosphère, mais … plus de TIPP !!!!
Réduire sa consommation et sa facture, mais on essaye de le faire tous les jours ! Et ce ne sont pas les compteurs « intelligents » qui nous y encouragent, mais bien la facture en fin d’année. Encore une fois, ne vous fiez-pas sur ce que l’on vous dit. Ce n’est pas les particuliers qui font la consommation, mais bien tout ce qu’il y gravite. Comptez dans votre rue, si vous êtes en ville, combien de kWh sont dépensés avec les lampadaires, les panneaux publicitaires, les magasins restant éclairés la nuit, etc, rien que dans votre environnement proche. Faites le bilan de votre consommation moyenne journalière avec vos factures, multipliez avec le nombre de logement de votre rue et comparez qui consomme le plus. Ne vous laissez pas abuser, et vous sentir responsable de votre oubli de mise hors veille de votre télé. C’est « pinuts » (5Wx24h = 0.12kWh/J) par rapport aux éclairages publics (400 à 500W / lampe x 11h = 5 kWh/J). Mais on vous les fait payer indirectement en vous culpabilisant, en vous disant que la « meilleure énergie est celle que l’on ne dépense pas » ! Tout-çà, c’est de l’intox pour vous faire accepter plus facilement les augmentations sur l’énergie et pour « engraisser » les actionnaires de ces grands groupes, dont l’Etat en fait partie !
Le monde est pourri et le restera !
C’est malheureusement le travers de l’Homme. Les guerres continueront, mais pour d’autres motifs, cette fois liées à cette future pénurie d’énergie et d’eau. L’instinct de survie implique malheureusement ce type de comportement. Pourquoi, dès aujourd’hui ne pensez-vous qu’aux pays développés pouvant aller sur Mars ? Pourquoi laisse-t-on le Sahel (qui n’a pas de pétrole) dans la misère ? Et que dire des autres Africains ? Ils viendront chez-vous en boat-people devant votre maison pour manger, en vous piquant votre ordinateur, votre voiture électrique, vos fils de cuivres de votre beau compteur intelligent, etc…
Non, l’énergie devra être disponible pour tout-le-monde pour résoudre ce problème mondial. Comme avait dit une fois Laetitia, « notre terre est une bouteille », et moi je rajoute « dont le goulot est fermé ». Si on pollue d’un côté, on dégrade tout l’intérieur, et tout-le monde en pâtit. Si on ne fait rien pour arranger les choses dès aujourd’hui, ce sont nos descendants qui vont en pâtir, et c’est cela qui me désespère le plus, en voyant comment nos gouvernants du G20 traitent le sujet. Eux, ils ne pensent qu’à leurs propres intérêts industriels, mais pas au devenir de leurs enfants !
Augmenter abusivement le GAZ pour se chauffer ne va pas dans le sens du pouvoir d’achat, du prix des produits manufacturées, de l’économie en général, et donc de la réduction du déficit budgétaire. Plus on augmente les produits de base (absolument nécessaires) et moins on consomme les produits annexes faisant tourner l’économie. C’est mathématique, mais apparemment ce n’est pas évident pour nos politiques. Ils ne comprennent pas qu’augmenter le pouvoir d’achat, augmente naturellement leur recette en TVA.
Augmenter abusivement l’électricité ne va pas dans le sens du véhicule électrique et donc du CO².
La ZOE part mal, je vous le dis !
Alors, sans pour autant aller sur Mars ni initier une révolution, comment faire bouger les choses ?
Comment faire pour relancer cette fameuse émulation des années 60 ? Il y aurait bien une solution …
N’y aurait-il pas par hasard, dans notre panel politicien, quelqu’un sur qui voter et qui serait un peu plus attentif au devenir de leurs enfants, à la « manière » de José Bové, en cassant toute cette confrérie et connivence avec les grands de ce monde ?
§
@ Speedster et @ Tous
Internet n’est pas un refuge virtuel pour geeks : nous sommes maintenant 2 milliards d’internautes. L’internet mobile 3G et 4 G va accélérer la croissance du nombre d’internautes.
Wikipédia est aussi fiable que l’encyclopedia universalis, de nombreuses études l’ont prouvées, sauf que Wikipedia est gratuit et accessible à tout internautes, dans sa langue natale.
Les informations Wikileaks sont « brutes » et depuis que les journaux et autres médias sont les destinataires privilégiés de ces bases de données, celles qui auxquelles je fais référence ont été vérifiés par les médias « traditionnels »
Personnellement, je regardes tous les médias, Internet compris. Les médias « traditionnels » ont perdu toute crédibilité, car ils sont contrôlés, avec des informations « vérifiées »
Heureusement, de temps en temps, via Internet, les médias « officiels » jouent leur véritable rôle : un contre pourvoir.
D’autre part, je ne penses pas que l’avenir de l’humanité se résume à des guerres, des génocides, des maladies et des politiques malthusiennes.
Une vision étriquée, avec un replis total sur soi, n’est pas digne de pays développés comme la France. Nous devons montrer l’exemple.
La technologie et une révolution démocratique permettront une nouvelle Renaissance, qui préservera notre planète et nous permettra d’aller à la conquête de l’espace. Mais certainement pas en détruisant les planètes. Nous avons déjà tiré les leçons pour notre propre planète. Nous mettons en oeuvre les solutions.
Les politiciens qui prônent la décroissance et le principe de précaution sont les mêmes qui ont prôné le communisme quelques années plutôt : l’échec sera le même. Les pays qui donneront le pouvoir à de tels politiciens ne joueront aucun rôle au niveau mondial et leurs populations paieront un lourd tribu.
A l’inverse, les pays qui ont toujours gardé les scientifiques, les ingénieurs et les entrepreneurs au coeur de la société évolueront par le haut.
La démocratie, la technologie, le progrès, la prise de risque, l’énergie nucléaire et la conquête spatiale sont bien souvent l’apanage de ces pays.
Ce qui est passionnant dans l’automobile propre, c’est qu’il faut réfléchir aux énergies propres : in fine, c’est un choix politique, qui doit se faire en toute transparence, dans le respect de la démocratie.
Sans décision politique et démocratique, pas d’énergies propres et pas d’automobile propre. Pas de nucléaire, pas d’automobile propre. Pas de nucléaire par fusion, pas de développement possible, ni de conquête spatial.
Les vols habités vers Mars seront un choix majeur. La conquête de la Lune a eu un impact considérable, cf mon commentaire plus haut, sur ce sujet.
C’est en quittant l’orbite terrestre en 1968 que la conscience écologique est née…
C’est en allant sur Mars, que nous résoudrons quantité de problèmes sur Terre…
J’ai lu toutes vos réponses, et l’allusion aux vols habités sur mars m’a bien fait rire, car j’ai eu un peu de mal à faire le lien avec le sujet !
Plusieurs ont relevé le fait qu’aujourd’hui nous sur-consommons, et notamment notre électricité. Je pense que ça vient du fait que cette énergie est « invisible » et « indolore » pour nous.
Une solution très simple pour nous aider à faire plus attention à notre consommation (et moi le premier), c’est le compteur intelligent. C’est la possibilité de connaitre en temps réel sa consommation électrique. De voir les conséquences sur ma consommation quand je laisse ma télé allumée, quand je branche ma voiture électrique ou quand j’éteins tous les appareils qui restent en veille.
Ça fait certainement un peu « geek », mais pouvoir consulter sur son ordinateur la consommation de son habitation (ou de son entreprise), pouvoir voir quelles sont les prises où l’on consomme le plus (et traduire cela directement en €), ça me semble être un bon moyen de rendre chacun responsable. Voir aussi combien l’on produit serait intéressant (panneaux solaires, éolienne, etc).
Je sais que ça bouge un peu au niveau du compteur intelligent, il faudrait que je creuse le sujet. Mais je suis convaincu qu’on ne peut optimiser que ce qu’on mesure.
Enfin, et là je vais passer pour un fou : augmentons le prix de l’électricité ! (et faisons quelque chose d’intelligent avec l’argent gagné) Aujourd’hui cette énergie est tellement peu chère que les gens ne font pas vraiment attention à ce qu’ils consomment. Si regarde le pétrole, qui a considérablement augmenté, on voit que les gens font de plus en plus attention à leurs déplacements car il est devenu cher.
Créons donc une taxe (parce qu’on aime bien ça en France) sur l’électricité, qui permettrait de financer les installations d’infrastructures renouvelables. Valorisons les foyers et entreprises qui arrivent à baisser leur consommation d’électricité de 5 à 10% par an en les exonérant de cette taxe. Et là on verra peut-être une différence dans les comportements.
Bonjour à toutes et à tous
Bonjour circonspect,
Je suis d’accord avec toi, en ce qui me concerne, je ne considère pas l’énergie d’origine hydroélectrique (sous forme de barrages, car l’utilisation de la houle me semble plus intéressante) durable.
Pensons effectivement aux dégâts faits sur les lits naturels des rivières sacrifiées et aux populations humaines, animales ou végétale qui souffrent de cette exploitation.
En ce qui concerne les pics, je suis aussi d’accord avec toi. Je pense que dans un premier temps, le nucléaire doit faire partie de nos sources d’énergie en attendant le développement des énergies récupérées auprès de la nature. On peut aussi envisager un système citoyen de panneaux solaires disposées sur le globe et permettant aux habitants de chaque face de la Terre de produire l’énergie pour eux et pour ceux qui sont dans la nuit de l’autre côté et inversement…
Je sais je suis un doux rêveur.
Merci pour ton intervention.
A bientôt.
Benoist
Les idées les plus sympathiques virent souvent au cauchemar.
Il y a 30 ans l’état de Californie renonçait au nucléaire . L’état a investi massivement dans les énergies dites vertes , le désert est couvert d’éoliennes , les panneaux solaires couvrent énormément de maisons individuelles et d’immeubles….
Et pourtant , régulièrement cet état est en déficit de production électrique et est obligé d’en acheter aux états voisins moins péremptoires dans leurs choix énergétiques , et les habitants recourent également massivement aux générateurs thermiques (non polluants comme chacun le sait).
Le vrai problème , est la gestion des pics de consommation.
Imaginons une France sans aucune centrale nucléaire , dont le littoral sera bordé de dizaines de milliers d’éoliennes off shore ; dont toutes les maisons individuelles seront couvertes de panneaux solaires….; comment fera-t-on les journées d’hiver (rendement photovoltaïque dérisoire) , avec un vent très faible. Où trouverons nous l’énergie nécessaire pour répondre à nos besoins ? Quel système de stockage sera privilégié ? Combien de vallées des Alpes ou des Pyrennées devront être inondées pour fournir l’énergie hydroélectrique suffisante ? les exemples chinois , russes ou sud américain qui ont spolié des centaines de milliers d’habitants n’est pas très encourageant , d’autant que la sécurité des barrages n’est pas exempte de suspicion (rappelons nous de Malpasset , chez nous en France il y a 50 ans….)
Consommer moins , est sûrement le meilleur choix , mais la diversité des approvisionnements (y compris le nucléaire) semble malgré tout le chemin de la raison .
Non?
Bonsoir à toutes et à tous,
Je suis un peu déçu par les commentaires que je lis. En effet, il me semble que l’un d’entre nous a effectivement quitté la Terre. Il va coloniser Mars… il prône l’expansion infinie de l’humanité et ne vit qu’à travers « Wikileaks » dans ce post et « Wikipédia » dans un autre. Il faut que quelqu’un le ramène sur Terre. Il faut qu’il se rende compte que Wikileaks et Wikipédia ne doivent pas être pris pour argent comptant. Ce sont des informations non vérifiées (pour Wikipédia communautaire données par des non spécialistes).
Il faut qu’il se rende compte que la nature humaine devrait redevenir la norme. Avant d’aller détruire une autre planète, on devrait retrouver sur notre écosystème, la Terre, une attitude responsable. Il y a d’autres formes de vie sur Terre. Il faut aussi y penser. L’espèce humaine, à mon humble avis, ne doit pas progressivement détruire toute autre forme de vie (animale ou végétale). Toutes les autres espèces vivantes respectent leur écosystème car elle ont l’intuition toute naturelle que c’est en détruisant leur écosystème qu’elles se détruiront elles-mêmes. Seul l’Être humain n’a pas cette intuition. C’est curieux pour une espèce qui se dit supérieure. Il faut parfois relire Voltaire. Un monde ou nous sommes heureux n’est pas forcément un monde avec beaucoup de monde et expansif. Il n’y a qu’à voir l’état de la santé mentale des individus depuis que nous sommes passés à 6 miliards « d’âmes ».
Franchement, il faut parfois revenir sur Terre et regarder autour de nous ce qu’il se passe. Internet et la vie fictive est attractive mais la vraie existence est ailleurs.
Redevenons un peu plus humble et vivons en harmonie avec notre écosystème.
Je pense comme Daniel. Il ne faut pas croire que le confort ou même simplement l’avenir de notre espèce, est dans l’expansion non contrôlée. Effectivement, c’est inéluctable, des guerres, des maladies des fléaux se succéderont et seront plus fréquents si nous ne revenons pas à une régulation naturelle de notre espèce.
Quant au problème d’énergie, nous surconsommons inintelligemment. Je pense que si nous revenons à une croissance saine et vers l’abandon de notre style de vie occidental basé sur le gaspillage, nous pourrions tout à fait vivre grâce et avec les énergies renouvelables. Le nucléaire pose un réel problème de déchets. Je ne serai pas là pour le voir, mais nous savons déjà avec certitude, que nos petits enfants ou arrières petits enfants auront à gérer les catastrophes générées par la détérioration des conteners des déchets que nous avons enfouis ou pire immergés au large en mer. C’est déjà très grave. Ce que nous voyons aujourd’hui de Fukushima n’est rien face à ce que devra affronter nos descendants tout simplement parce que l’Être humain a toujours pensé qu’il avait pris l’ascendant sur la nature et que sa pseudo intelligence supérieure lui permettait de tout dominer et maîtriser. Malheureusement c’est de la poudre aux yeux. Et chaque décision prise aujourd’hui devrait tenir compte de leur conséquences pour les générations futures et les autres êtres vivants même lorsque celui qui prend cette décision sera décédé. Il faut penser à long terme et sortir de l’égoïsme qui tend à nous faire penser pour 80 ans (durée moyenne d’espérance de vie d’un Être humain).
Je suis désolé pour cette réponse longue, mais comme Daniel et Marc-André demandaient ce que nous pensions de la question, je me suis laissé aller à mes pensées. Je ne veux choquer personne et espère sincèrement me tromper mais j’en doute.
A bientôt.
Benoist
Mais non ! La croissance finira malheureusement par se stabiliser avec les cancers, les pénuries d’eaux et des maladies résultantes, les famines dues aux intempéries de la planète avec nos réchauffements climatiques, sans compter sur les guerres pour s’approprier le reste du pétrole, et bientôt d’uranium, etc…
Revenons plutôt sur le sujet. Quelle énergie pour nos déplacements ?
Là se pose (et se posera) le problème cruciale qui est celui de notre possibilité actuelle, et future proche, de la fourniture d’électricité en masse. On la déjà invoqué précédemment pour remplacer nos centrales à fission et, compte tenu de leur forte densité énergétique, cela ne pourra pas se faire avant 2040-2060, lorsque les progrès en centrale à fusion auront pris le relai. Pendant ce temps, le pétrole « pas-cher » va s’épuiser en 2030, et si on arrive à faire augmenter le renouvelable à 30%, cela sera déjà un grand pas, mais ne résoudra pas d’ici-là le problème des énergies autonomes transportables !
Pour le transport qui a augmenté drastiquement ces dernières années, comme il a été dit, cela vient aussi de cette mondialisation, où les gens achètent un produit sans regarder sa provenance. Il en faut des camions et des bateaux pour acheminer toutes ces marchandises, venant de l’autre bout de la planète, et là personne ne parle du CO² relâché quand on paye ces articles ! On parle de voiture, mais pour les camions, bateaux, grues, etc., que peut-on faire ? Combien de tonne de batteries faudrait-il ?
C’est de notre faute le problème du transport, a nous de demander une salade cultivée à côté, d’acheter une CLIO Made-in France et pas de BURSA en Turquie, etc… !
Puis, il faut aussi ne pas se focaliser sur la France avec ses réacteurs. Les autres pays devront aussi réduire le CO². Et pour chercher l’U234, l’acier, le cuivre, il faut du carburant liquide. C’est là qu’il faut faire des recherches et investir massivement pour le transport (Huiles, Ethanol, Butanol, …). Sans ces carburants, comment aller chercher les minerais au Gabon ?
Par contre en attendant, je suis profondément déçu par le Japon. Comment un pays développé, qui a subi les effets nucléaires durant la guerre, qui a inventé la notion de tsunami, et n’a pas pensé qu’une vague géante allait noyer les groupes électrogènes de secours impliquant fatalement une fusion des cœurs par manque de refroidissement !
Un séisme supérieur à 9 et fort tsunami ont déjà existés au large du Chili, il y a quelques années, mais n’ont heureusement pas fait trop de dégât car situés dans une zone déserte du littoral. Donc, c’est possible et non pas « exceptionnel » comme on veut bien nous le faire croire ! Aurait-on les mêmes enchainements d’incidents (non encore prévus) sur nos centrales en France ? Nos groupes de secours sont-ils bien protégés d’une inondation générale due à un barrage qui cède par exemple, ou même tout simplement par un tsunami un peut trop fort en Méditerranée ? Peut-être aussi la France ne dit pas tout sur la sécurité de ses centrales ! Et puis, qu’est-ce que c’est ces réacteurs avec un seul circuit d’eau traversant les barres irradiées de combustible pour aller faire tourner des turbines ? A la moindre fuite d’une barre ou rupture de tuyau, tout le circuit hors-confinement est contaminé, et avec lui, les turbines d’alternateur ! C’est effarent comment-a-t-on pu accepter une telle structure ! Par principe, ces réacteurs BWR sont dangereux.
Finalement, cette image illustrant l’article me gène un peu. Fonder nos déplacements sur une énergie à risque ne m’incite pas l’achat d’un véhicule 100% électrique ! Je resterai cantonné à une solution hybridée, un petit peu d’électrique 60km et beaucoup de thermique mais plus écologique (carburant liquide « solaire ») ! Ainsi, pas de nouvelle centrale supplémentaire, et une diversification des énergies. Voilà pour moi, comment je vois l’énergie pour mes déplacements futurs.
Malheureusement, nos constructeurs nationaux n’en proposent pas encore ! S’ils n’ont pas d’idée, qu’ils fassent un sondage auprès de leurs clients par leurs réseaux commerciaux, qu’ils demandent à leurs équipementiers comment feraient-ils cette hybridation au moindre coût. Nous avons des idées …, mais on voudrait quand-même qu’elles restent fabricables en France ! Mais qu’est-ce qu’ils attendent ?
§
Avant de vouloir aller à la conquête de l’espace et coloniser la planète Mars et ses pauvres Martiens, il serait temps de redescendre sur terre !
Qui est ce qui est d’accord avec cette affirmation de Mr Irondelle « La croissance de l’humanité est infinie » ?
D’ailleurs Julien, cela ne te fait pas peur d’être passé de 2 Md à 6 Md en 70 ans ? C’est un signe non ? Qu’en pensent les autres ?
Pour la première question je pense que ce n’est pas la peine de faire un dessin, l’actualité parle d’elle même. Elle nous rappelle que les aléas de la nature sont plus fort que notre science et qu’ils sont de surcroit imprévisibles ! Ajouté à cela le facteur humain à prendre en compte, une centrale nucléaire ce n’est pas quelque chose d’anodin, sinon en France toute la filière nucléaire ne serait pas classée secret défense…
Par rapport à mon analyse : je ne sais pas si tu étais déjà au Japon, et à Tokyo en particulier. Jusqu’à cette catastrophe, c’était pire que Disneyland et pour moi cela reflète une folie certaine, voir une bêtise certaine. Comment croire qu’on peut consommer autant d’énergie pour rien sans aucun impact ? Et si toutes les villes avaient été comme Tokyo ? C’est juste impossible… Tout cela manque de raison, de rationalité, de sagesse et d’intelligence.
Dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de la révolution Française de 1789 nous avions déjà intégré une notion du développement durable : « Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures », extrait de l’article 28.
C’est comme la nourriture. Il y a des milliards d’humains qui meurent de faim alors qu’il y en a d’autres qui gaspillent la nourriture et mangent trop jusqu’à se rendre malade.
Il faudrait que chaque homme puisse disposer de l’énergie dont il a besoin pour vivre de la même manière que chaque homme puisse manger à sa faim.
Enfin, la situation Française est préoccupante à cause de la consanguinité entre les politiques, les exploitants et les organismes de contrôle de la sureté nucléaire. Par exemple pour les raisons évoquées ici : http://www.actu-environnement.com/ae/news/opacite-filiere-nucleaire-francaise-12191.php4#xtor=EPR-1
Je cite Corine Lepage : « ayant vu de très près le dossier de Fessenheim, je suis scandalisée des risques pris par l’exploitant avec la bénédiction de l’autorité de sûreté. Le refus d’investir des sommes, qui auraient été nécessaires pour répondre aux normes de 2000, témoigne de la prise de risques de manière délibérée tant par le ministre que par l’exploitant et par l’autorité de sûreté. »
Enfin pour résoudre l’équation que tu poses à la fin de ton commentaire, je pense qu’il n’y a qu’une seule réponse :
la croissance infinie dans un monde fini ca n’existe pas !
Il faut développer de nouvelles solutions en partant de ce postulat !
@ Marc-André
Tu évoques un danger nucléaire en France, de risques forts, au vu de ce qui s’est passé au Japon.
Mais que s’est-il passé au Japon qui a fortement motivé la rédaction de ton article ?
Quelle est ton analyse sur l’accident nucléaire au Japon ?
En quoi la situation française est pour toi si préoccupante ?
D’autre part, sans nucléaire pas d’électricité propre, sans électricité propre pas de voiture électrique de masse
Comment compte résoudre ce problème ?
Amitiés