Toyota Aygo HEV : on est monté à bord de la citadine hybride la plus propre du marché !

Uniquement disponible avec un moteur thermique, la Toyota Aygo HEV embarque désormais une vraie motorisation hybride !

En perte de vitesse, le segment de la micro-citadine tente de survivre. Pour cela, les références ont peu à peu abandonné leurs petits moteurs thermiques au profit de mécaniques micro-hybride. Si la solution semble suffisamment dimensionnée pour des petites autos, les gains en matière de consommation et de rejets de CO2 sont plus discutables qu’avec une mécanique hybride classique. Cette technologie est la spécialité s’il en est de Toyota depuis la Prius de première génération. Elle débarque à présent sous le capot de la Toyota Aygo X.

Un moteur de Toyota Yaris de 116 ch

La Toyota Aygo X était une curiosité dans la gamme du constructeur, majoritairement composé de modèles hybrides. Elle était la seule à disposer d’un moteur thermique, qui plus est à l’ancienne : avec 72 ch pour 93 Nm de couple, le 3-cylindres atmosphérique ne suffisait nulle part ailleurs qu’en hyper-centre. Annoncé à 4,9 l/100 km pour 110 g/km de CO2, sa sobriété était davantage à mettre au crédit de son gabarit et de son poids (940 kg) qu’à sa modeste mécanique.

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Mais pour le restylage de mi-carrière, Toyota a décidé de revoir sa copie et de greffer à l’Aygo X une motorisation hybride. Et pas n’importe laquelle, puisqu’il s’agit du tandem de 116 ch emprunté à la Toyota Yaris. Sous le capot prend donc place le bloc M15A-FXE, un 3-cylindres 1,5 l essence à cycle Atkinson de 91 ch, associé à la transmission P910 dans laquelle on retrouve une machine électrique 1NM de 80 ch et un entraînement des roues via un train épicycloïdal, aussi dit e-CVT. Au total, le système promet 116 ch, soit 44 ch de plus qu’auparavant. Voilà qui devrait permettre à la citadine d’être enfin à l’aise de partout !

C’est ce qu’a permis la plateforme TNGA-B partagée entre les deux autos. Cependant, les ingénieurs ont dû procéder à quelques modifications pour faire rentrer au chausse-pied la chaîne de traction dans la citadine. Si nous ne savons pas si la baie moteur est identique, la marque indique avoir étiré le porte-à-faux avant de 7,6 cm pour faire rentrer la mécanique. La batterie 12 V est désormais rangée sous le plancher du coffre, dans un puits creusé pour l’occasion. L’empattement de 2,43 m est inchangé. Mais, pour préserver l’habitabilité, la batterie de traction, d’une capacité brute de 0,76 kWh, a été divisée en deux packs installés en position transversale sous la banquette arrière, contrairement à deux packs parallèles avec sur les Yaris et Yaris Cross.

Une Toyota Aygo X plus moderne à bord

Cette nouvelle Toyota Aygo X sera facilement reconnaissable à son faciès retouché, un peu moins original que sur la précédente mouture. À bord, les évolutions sont nombreuses. Avec l’apport de nouveaux insonorisants, des vitres plus épaisses et un échappement repensé, Toyota promet un habitacle plus silencieux. L’architecture générale est identique, tout comme l’imposant tableau de bord. Mais la citadine fait le plein d’équipements modernes avec l’arrivée d’une instrumentation numérique de 7 pouces, deux ports USB-C et une suite d’aides à la conduite Toyota Safety Sense qui bénéficient de mises à jour à distance. On y retrouve aussi des rétroviseurs rabattables électriquement, une clé numérique et un système nanoeX de purification d’air.

Pour le reste, la Toyota Aygo X ne dépaysera pas les habitués. La place à l’arrière et très étriqué et pas des plus accueillantes, avec des vitres entrebaillantes seulement. Le coffre n’est pas impacté par l’apparition de la motorisation hybride, et cumule toujours 231 l de volume. À l’avant, les deux passagers sont plus à l’aise. On remarque l’arrivée d’une nouvelle console centrale avec une commande de marche traditionnelle, un chargeur à induction, un frein de parking électrique et une platine de touches pour les modes de conduite, dont un mode EV (à l’intérêt discutable dans une hybride classique).

Une empreinte carbone réduite

Le poids total de cette citadine de 3,78 m de long n’a pas été communiqué. Mais, pour rappel, une Toyota Yaris de 116 ch était annoncée à 1 085 kg. Voilà qui devrait donc se traduire par de véritables gains en matière d’efficience. Si les données de consommation n’ont pas été communiquées, la Toyota Aygo X devrait atteindre les 86 g/km de CO2, faisant d’elle la voiture non rechargeable (hors électriques et PHEV, donc) la plus propre du marché ! Pour rappel, une Toyota Yaris HEV 130 ch est créditée de 87 g/km de CO2 pour 3,8 l/100 km. Aussi, pour comparaison avec ses concurrentes, une Kia Picanto thermique affiche au mieux 5,1 l/100 km pour 115 g/km, alors que la Suzuki Swift Hybrid (système 48 V) fait au mieux 4,4 l/100 km pour 98 g/km.

Si la chaîne de traction participe majoritairement au bilan carbone de la voiture, le procédé de fabrication a également été repensé avec notamment une coloration dans la masse lors du moulage par injection de quelques éléments de décoration intérieure. Aussi, la sellerie SakuraTouch évite l’utilisation de matériaux d’origine animale dans le véhicule, et privilégie l’utilisation de plastiques et tissus recyclés. Ce procédé se compose à plus de 40 % de PVC d’origine végétale, issu de sous-produits de la fabrication de pâte kraft, et se mélange à des copeaux de liège et de PET recyclés. Selon Toyota, cette recette permet de réduire de 95 % les émissions de CO2 à la fabrication par rapport au cuir véritable, que l’on retrouvait timidement dans la précédente mouture.

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Aufinal, la Toyota Aygo X, fabriquée à l’usine de Kolin en République Tchèque qui utilise des énergies renouvelables, afficherait une empreinte carbone sur toute sa durée de vie réduite de 18 % par rapport à la génération sortante selon le constructeur. Reste à connaître les tarifs de cette citadine, qui sera commercialisée à la fin de l’année.