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Beaucoup pensent encore qu’il est impossible de prendre l’autoroute pour les vacances avec une voiture électrique, sauf avec quelques routières dont les Tesla.
En ce samedi 12 juillet 2025, il y avait une importante circulation sur toutes les autoroutes en France. L’A83 n’était pas la plus chargée, mais c’est là que nous avons décidé d’observer le trafic aux bornes de recharge entre 8 h 00 et 15 h 00. À l’aire de la Vendée, à proximité de Sainte-Hermine et accessible dans les deux sens, la station Ionity compte 6 chargeurs DC auxquels s’ajoute la borne tri-standard qui marque la frontière avec les 9 stèles Tesla. Ces 17 points de recharge étaient tous opérationnels lors de notre passage.
Nous avons vu défiler des dizaines de voitures électriques pendant nos sept heures de présence, avec une composition très intéressante que nous allons commenter et interpréter. Bien entendu, sur d’autres autoroutes, nous aurions constaté un tout autre échantillon, et très certainement aussi un autre jour sur le même site.
L’A83 supporte essentiellement un trafic avec la région Aquitaine et au-delà au départ où à l’arrivée de la Bretagne, de la Normandie et des Pays de la Loire. Un second article sera publié rendant compte heure par heure de l’affluence aux stations, y compris celle de marque Avia pour les carburants. Spoiler Alert : Le premier engorgement a eu lieu bien plus tôt que prévu.
À la suite de nos articles, il n’est pas rare de lire dans les commentaires que l’on ne voit en voitures électriques que des Tesla sur les autoroutes ou en très grande majorité. Il y a forcément des différences entre les régions et le moment dans l’année. Il est clair qu’en période de vacances, on trouvera aussi des véhicules qui n’empruntent pas d’habitude ces voies à 130 km/h.
Ce qui est de nature à modifier profondément l’éventail des modèles qui circulent ordinairement sur l’A83. Pendant nos sept heures de présence à l’aire de la Vendée, la part des Tesla a représenté entre 35 et 40 % des VE qui sont passés aux bornes. Est-ce que cela signifie qu’il y avait davantage de voitures électriques des autres marques sur cette autoroute ce jour-là et dans ce créneau horaire ?
Pas forcément ! Efficientes et souvent préférées avec une batterie permettant de disposer d’une longue autonomie, les Tesla ont moins fréquemment besoin de passer par la case recharge que nombre des autres VE. Il pouvait donc circuler davantage d’électriques de la marque américaine, mais avec une présence moins visible dans les stations de recharge.
Il paraît qu’on ne voit pas de citadines ni de polyvalentes électriques sur les autoroutes ? Eh bien si ! Quelle ne fut pas notre surprise de voir s’installer une Renault Twingo au niveau de la borne tri-standard alors qu’une BMW iX3 était déjà branchée dessus. Une thermique ventouse alors que les places de parking étaient saturées sur le site vers 14 h 00 ? Non, il s’agissait bien d’une version E-Tech qui a trouvé sa place sur le même chargeur.
À lire aussiPas d’Opel Corsa-e, mais une bonne dizaine de Peugeot e-208, six Cupra Born, deux DS3 e-Tense et autant de Renault 5 E-Tech, l’une en jaune Pop et l’autre en noir. La conductrice de cette dernière nous a précisé : « C’est une excellente citadine, mais une routière : non ! C’est parce que notre voiture principale, une thermique, est tombée en panne que nous avons pris la 5 électrique pour rejoindre Sarzeau depuis Bordeaux ».
Cette précipitation a créé un peu de stress pour le couple qui n’avait pas de badge autre qu’une carte Total refusée à la station Ionity. Il a donc fallu passer par une application, puis attendre qu’une place se libère aux chargeurs 350 kW quand la session s’est arrêtée subitement à 20 % à la borne tri-standard.
Disponible en France depuis peu, le nouveau Tesla Model Y était déjà de sortie sur l’autoroute A83. Les deux exemplaires qui sont passés par l’aire de la Vendée ont provoqué l’intérêt des autres propriétaires des VE de la marque attendant la fin de la recharge sur leurs voitures. Mais ce sont principalement des Tesla Model 3 qui ont été branchées sur les Superchargeurs, et seulement deux Tesla Model S.
Nous sommes allés au devant de quelques propriétaires très accueillants. L’un d’eux, en Model 3 noire, ne connaissait pas Automobile Propre : « J’avais auparavant un SUV Mazda diesel dont la culasse a fondu. Je ne pensais pas au départ partir sur une électrique. Ce n’est pas de ma part un choix écolo, mais je trouve cette voiture géniale, sans défaut : ce n’est que du bonheur ! Pas de plaquettes à changer, rien à faire au niveau de l’entretien ».
Également rencontré à l’aire de la Vendée, un électromobiliste en Model Y blanc est l’un de nos fidèles lecteurs, très amateur des vidéos d’essai de Maxime Fontanier : « Cette voiture, pour moi, c’est le bon choix. Regardant ce qui se fait, j’avais hésité avec une BMW iX1. Ce qui a été déterminant, c’est le réseau de recharge Tesla. Par souhait de discrétion, ma femme utilise une Opel Mokka-e. Auparavant, nous avons eu deux Volkswagen e-Golf dont nous étions très satisfaits et que nous avons respectivement conservées trois et quatre ans pour 60 000 et 80 000 km ».
D’après vous, chers lecteurs, quelles sont les voitures électriques hors Tesla que nous avons observées en plus grand nombre ce 12 juillet 2025 à l’aire de la Vendée ? Loin devant les autres, il s’agit de la Volkswagen ID.4 dont la présence s’est renforcée en début d’après-midi.
En matinée, c’était plutôt la BMW iX1 qui était bien partie pour être sur la première marche du podium. Gérard est l’un des utilisateurs de cette voiture : « Pour un couple de golfeurs comme nous sommes, elle est très bien. La BMW iX1 est très agréable à conduire, y compris en ville malgré son gabarit ». C’est cependant la Renault Megane E-Tech qui s’est retrouvée ce jour-là sur la deuxième marche du podium.
Peut-être pensez-vous qu’en matière de voitures électriques chinoises, la MG4 serait celle qui serait le plus représentée aux bornes entre 8 h 00 et 15 h 00. Il n’y en a eu qu’une contre deux MG5 et trois XPeng G6. À part deux Hyundai Kona et autant de Ioniq 5 et mon propre Kia e-Niro, c’est l’EV6 qui est passée en plus grand nombre parmi les coréennes. Grâce à son architecture sous 800 V qui permet d’obtenir une courbe de recharge élevée, c’est aussi le VE, tous modèles confondus y compris Tesla, qui quittait les stations le plus vite.
Sauf s’il fallait attendre qu’une borne devienne disponible. Ce qui a été le cas pour l’un des utilisateurs de cette voiture : environ 15 minutes avant de pouvoir se brancher, et moins de temps pour régénérer la batterie. « L’EV6 est top, c’est vraiment une très bonne voiture, mais il n’y a pas assez de bornes de recharge. Dans une station comme celle-là, il faudrait un système de queue style McDo pour que des VE arrivés après ne prennent pas la place de ceux en attente depuis plus longtemps », a commenté son conducteur.
Finalement, peu de VE d’autres marques ont profité des Superchargeurs Tesla. Nous y avons vu surtout une Peugeot e-308, une Audi Q4 et une ou deux BWM électriques, c’est-à-dire moins que de voitures ventouses (photos dans le second article) qui ont barré les stèles plus ou moins longtemps. Méconnaissance de la possibilité de se brancher dessus ? Volonté de ne pas se mêler aux propriétaires des Model 3 et Model Y ?
Pas seulement ! Comme nous l’ont indiqué ceux qui préféraient attendre qu’une borne Ionity se libère, c’est parce qu’ils ont une voiture fournie par l’entreprise avec un badge qu’ils doivent utiliser. Beaucoup étaient dans ce cas, n’étant parfois même pas l’utilisateur habituel du véhicule.
Ainsi, cette très sympathique automobiliste en Volvo EX30 : « C’est la voiture d’un collègue, je lui ai laissé mon diesel à la place. Avec une autonomie de 325 km, c’est toute une organisation. Entre Nantes et Arcachon, j’ai prévu trois arrêts. Mais c’est une voiture hyper agréable à conduire ». Derrière nous, un de ses jeunes enfants me lance : « Et on peut écouter Deezer ! ».
Parmi les personnes que nous sommes allés rencontrer, plusieurs étaient en train de recharger une voiture qu’ils découvraient, venant tout juste de la louer pour une relativement courte durée. Ainsi cette famille en Opel Mokka-e.
À l’aire de la Vendée, des véhicules électriques peu courants ont aussi été branchés sur les bornes Ionity. Par exemple un Volkswagen ID. Buzz arrivé quelques minutes après le passage devant nous d’un Combi des années 1960 flambant neuf, une BMW i5 Touring et une i4, un Porsche Taycan Sport Turismo, une Polestar 4, une Mercedes EQA 250+ et deux Nissan Ariya.
Dans les modèles plus courants, nous avons remarqué des Audi Q6 en plusieurs exemplaires, deux Renault Scenic, deux Citroën ë-C4, un seul Skoda Enyaq et autant de Volkswagen ID.3. Au final, c’est plus de trente véhicules électriques qui ont été rechargés sur ce site samedi 12 juillet entre 8 h 00 et 15 h 00 sous une température qui a atteint les 34° C.
Ce qui montre bien qu’aujourd’hui prendre l’autoroute avec un VE n’est pas impossible, demandant une organisation plus ou moins importante en fonction de la capacité énergétique des batteries et de la conduite qui va influer sur l’autonomie. Il y a désormais des stations de recharge à toutes les aires de services.
À lire aussiÀ celle où nous étions installés, toutes les bornes ont bien fonctionné pendant nos sept heures de présence et tout le monde a pu s’y ravitailler en énergie, y compris les automobilistes venus de Belgique, d’Allemagne, de Suède, du Portugal et des Pays-Bas.
Automobile Propre et moi-même remercions tous les automobilistes qui nous ont bien accueillis ce jour-là et qui ont accepté de répondre à quelques questions simples. C’était très sympa de recevoir aussi vos marques de sympathie concernant notre média.
Pour rappel, toute contribution désobligeante à l’encontre de nos interviewés, de leur vie, de leurs choix, et/ou de leurs idées sera supprimée.
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