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Mercedes : ses futures voitures électriques n'auront plus de freins

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En misant sur un moteur-roue ultraléger et surpuissant développé par Yasa, Mercedes envisage des véhicules électriques capables de se passer presque entièrement de freins, en commençant par l’arrière. Avec, à la clé, des gains de poids impressionnants et une liberté inédite dans la conception.

Il y a un peu plus d’un mois, Yasa – la filiale de Mercedes spécialisée dans les moteurs à flux axial – dévoilait un bloc électrique révolutionnaire. Quelques chiffres suffisent à comprendre l’ampleur de l’innovation : 12,7 kg pour 1 006 ch de puissance en pic, soit une densité de puissance record. Autrement dit : c’est le moteur électrique au rapport poids/puissance le plus faible jamais présenté. Jusqu’ici, les moteurs-roue, un concept qui n’a en fait rien de nouveau, restaient marginaux dans l’industrie automobile, car jugés trop lourds et trop peu performants. Sur ces deux aspects, on peut dire sereinement que Yasa change la donne.

Cependant, cette technologie ouvre la porte à une autre évolution extraordinaire : la fin des systèmes de freinage conventionnels. Si vous avez déjà pris le volant d’une voiture électrique, vous avez forcément déjà goûté au bonheur absolu qu’est le freinage régénératif qui permet de moduler la progression de l’automobile exclusivement à la pédale de droite tant en accélération qu’en décélération, et ce, de plus en plus souvent jusqu’à l’arrêt. Cela a de multiples vertus : vous récupérez littéralement du « carburant » au lever de pied, le confort pour le conducteur comme pour les passagers est total et vous économisez, de façon spectaculaire par rapport à une voiture thermique, disques et plaquettes, tout en gardant à disposition ces derniers en cas de freinage d’urgence.

Jusqu’ici tout du moins. Car, selon Yasa et rapporté par CarScoops, son moteur-roue offre une capacité de régénération si élevée qu’il pourrait entièrement remplacer le système de freinage sur certaines architectures électriques. Mais cela va évidemment se faire de façon progressive en commençant par réduire leur taille et en débutant avec le train arrière seul.

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En plus de réduire un peu plus l’entretien, la récupération d’énergie deviendrait absolue, améliorant l’efficience et donc augmentant l’autonomie ou permettant une réduction de la capacité de la batterie pour obtenir la même. Mais ça n’est pas tout : Yasa annonce en effet des gains de poids qui défient l’imagination, avec jusqu’à 200 kg de gagnés sur les modèles actuels en supprimant à l’arrière les étriers, les plaquettes, les disques et une partie des conduites hydrauliques. Mais cela pourrait aller jusqu’à 500 kg sur des véhicules conçus spécifiquement autour de cette architecture avec les moteurs-roue qui entraîneraient, entre autres, la suppression des arbres de transmission.

Simon Odling, responsable des nouvelles technologies chez Yasa, insiste également sur les nouvelles possibilités que cela offre aux ingénieurs : « Ce groupe motopropulseur intégré non seulement allège et améliore les performances, mais libère aussi énormément d’espace dans l’architecture du véhicule ». Chaque centimètre gagné permettrait en effet d’améliorer l’aérodynamique, la structure, la suspension ou encore le placement des batteries.

Les moteurs Yasa seront installés dans les prochaines Mercedes-AMG électriques. Cependant, ces modèles ne devraient pas adopter la configuration moteur-roue en restant avec une disposition plus classique : un à l’avant et deux à l’arrière. Il faudra pour cela attendre une future plateforme.

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