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C’est fait ! Les États membres de l’Union européenne et les eurodéputés ont trouvé un accord le 12 décembre 2025 à propos de la réglementation sur le plastique recyclé. À compter de 2035, au moins 25 % des plastiques utilisés dans les voitures, les camions et les motos devront être recyclés.
Après plusieurs mois de négociations entre la Commission européenne, les États membres et le Parlement, un texte semble enfin avoir été adopté au sujet de la part minimale de plastiques recyclés dans la conception des véhicules. Dans les faits, les constructeurs devront franchir une première étape intermédiaire avec 15 % de plastiques recyclés dans les véhicules neufs d’ici six ans. L’objectif final de 25 % n’entrera en vigueur qu’en 2035.
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Comment Mercedes veut réduire drastiquement le bilan carbone de ses modèlesSelon Le Figaro, une part est également fléchée vers le recyclage en « boucle fermée », puisque 20 % des plastiques recyclés devront provenir de véhicules hors d’usage. Derrière ce dispositif, l’idée est de limiter le recours à des matières recyclées issues d’autres filières et de structurer une véritable économie circulaire propre à l’automobile.
L’accord comporte aussi un volet plus répressif. Il prévoit notamment de renforcer le contrôle des véhicules en fin de vie et d’interdire l’exportation de ceux qui ne sont plus en état de circuler. Chaque année, « environ 3,5 millions de véhicules disparaissent des radars européens » selon le Conseil européen. Une pratique qui alimente des filières illégales de démantèlement ou d’exportation en dehors de l’Union. Un meilleur suivi des matériaux est présenté comme un levier pour assainir ces pratiques.
Initialement, Bruxelles visait une montée en puissance plus rapide, avec un seuil de 25 % de plastiques recyclés dès le début des années 2030. Les gouvernements et les eurodéputés ont finalement opté pour un calendrier plus progressif, jugé plus compatible avec les contraintes industrielles actuelles du secteur automobile.
Plusieurs ONG environnementales dénoncent un manque d’ambition. Pour Fynn Hauschke, responsable de l’European Environmental Bureau (EEB), « cet accord est un exemple typique de recul politique sous la pression de l’industrie ». Les inquiétudes liées à la lenteur de la croissance européenne, notamment dans le domaine de l’automobile, ont pris le pas sur les ambitions écologiques à Bruxelles au cours de l’année écoulée. Les constructeurs ont donc obtenu gain de cause.
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