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Depuis trois ans, la guerre des prix fait rage sur le marché automobile chinois. La situation est telle que Pékin est obligé d’intervenir avec des mesures inédites. Le gouvernement veut à présent limiter la croissance du marché.
Bien qu’il représente un potentiel de plus de 30 millions de véhicules, le marché chinois est devenu un des plus difficiles au monde. Avec plus d’une centaine de marques, des clients qui aiment les nouveautés ou encore l’implication des géants de la tech, il est hyper concurrentiel. Résultat : une surenchère technique pour appâter le chaland et une guerre des prix terrible.
Il y a quelques mois, le gouvernement avait tapé sur les doigts de BYD et « poliment » demandé aux constructeurs de se réguler eux-mêmes. Mais face à la poursuite de la baisse des prix et au risque de faillites en série chez les équipementiers ou les plus fragiles des constructeurs, Pékin a décidé d’intervenir. Pas question de laisser ce qui est devenu un pilier de l’industrie chinoise et une de ses forces à l’international se transformer en bain de sang.
À lire aussiLa mesure phare du plan présenté il y a quelques jours par huit agences gouvernementales est spectaculaire. Plus question de trouver des moyens pour soutenir la demande. L’idée est d’éviter ou de limiter la surchauffe.
En 2025, le marché sera donc limité à 32,3 millions de véhicules, voitures particulières et utilitaires compris. Ce qui ne représente qu’une croissance de 3 % par rapport à 2024. Les deux dernières années avaient été marquées par une hausse de plus de 4,5 %. Le niveau des véhicules électrifiés est également encadré. Les autorités ont acté le fait que les ventes ne passeraient pas le cap des 50 % cette année avec 15,5 millions d’unités, soit 48 %. Ce qui représente malgré tout une augmentation de 20 % du volume.
Cette limitation aura aussi des conséquences sur les exportations. Limités dans leurs volumes sur leur marché national, les constructeurs souhaiteront sans doute accentuer leurs immatriculations à l’international pour faire tourner les usines. Pékin continue d’ailleurs à pousser ses constructeurs en ce sens, puisque cette activité ramène de l’argent dans les caisses et fait partie intégrante du soft-power chinois dans de nombreux pays.
Les agences gouvernementales entendent aussi mettre en place une surveillance renforcée des coûts et des prix.
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