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Quand on s’intéresse aux enjeux climatiques, on voit qu’il est nécessaire d’identifier des moyens efficaces pour réduire notre empreinte carbone à tous les niveaux. Le sujet de la voiture est au centre de l’attention. Quel est le type de véhicule qui permettra à l’humanité d’avoir l’impact le plus faible sur les effets du changement climatique ? Des chercheurs apportent une réponse très claire à cette question.
Le transport de passagers est responsable d’environ 12 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce poids considérable est principalement dû aux voitures équipées de moteurs à combustion interne (essence ou diesel). Pour limiter les effets de l’industrie automobile sur le réchauffement climatique, il faut opérer une transformation majeure. Face à cette urgence, des chercheurs se sont penchés sur une question cruciale : quel type de motorisation va permettre de réduire l’empreinte carbone des voitures ?
À lire aussiLa plupart des analyses du genre publiées jusqu’à présent s’appuyaient sur une hypothèse discutable. Les six co-auteurs estiment qu’elles ne prennent pas en compte les évolutions potentielles de nos sociétés car elles mesurent l’impact d’une motorisation dans le contexte du présent. Mais un véhicule va rester en circulation en moyenne 15 ans. Cela signifie qu’il traversera des contextes énergétiques très différents au fil du temps, à mesure que les mix électriques nationaux évolueront.
Les chercheurs estiment qu’en ignorant cette temporalité, de nombreuses évaluations sous-estiment l’intérêt des véhicules électriques à long terme. Pour corriger cette lacune, l’étude en question a adopté une méthode d’analyse prospective du cycle de vie. Pour dire les choses autrement, les scientifiques ont modélisé 5 000 cas comparatifs en intégrant l’évolution des systèmes énergétiques sur une durée de 15 à 20 ans, dans des scénarios compatibles avec un réchauffement de 1,5 °C à 3 °C.
L’objectif était de comparer objectivement les voitures électriques, les hybrides (rechargeables ou non), les thermiques et celles fonctionnant à l’hydrogène. Le verdict est sans appel. Dans 100 % des cas modélisés, les véhicules électriques à batterie affichent l’empreinte carbone la plus faible, que ce soit à l’échelle mondiale ou régionale. Même dans des pays fortement dépendants du charbon, comme l’Inde ou la Chine, le bénéfice net en émissions devient significatif au-delà de 100 000 km parcourus.
Et cette tendance ne fait que s’amplifier à mesure que l’électricité devient plus propre. Selon les auteurs du rapport, l’empreinte carbone moyenne d’un véhicule électrique est inférieure de 32 à 47 % à celle d’un véhicule hybride ou thermique, selon le scénario climatique envisagé. Cette performance s’explique par l’efficacité énergétique du moteur électrique et la décarbonation progressive des réseaux électriques, qui contraste avec la dépendance des moteurs thermiques aux carburants fossiles.
Le facteur déterminant réside dans la trajectoire énergétique des prochaines décennies. Les scénarios retenus prennent en compte les politiques climatiques prévues, les progrès technologiques, les changements dans les infrastructures, et les tendances industrielles. Tous prévoient une décarbonation rapide de l’électricité, via le développement des énergies renouvelables et la disparition progressive du charbon. Les véhicules électriques, de par leur dépendance à cette électricité, bénéficient donc pleinement de ces mutations.
À l’inverse, les véhicules thermiques et les hybrides rechargeables continuent de reposer sur des carburants liquides, dont la chaîne de production reste fortement émettrice. Même l’hydrogène, souvent présenté comme une alternative, ne parvient pas à rivaliser. Sa fabrication reste très énergivore et repose encore, dans la majorité des cas, sur des sources fossiles. Résultat, les véhicules à pile à combustible affichent une empreinte carbone bien plus incertaine et tributaire de technologies encore peu matures.
Les chercheurs reconnaissent néanmoins un point faible aux voitures électriques. En 2025, la fabrication des batteries est encore une source génératrice d’émissions de CO2. Heureusement, cette dette initiale est rapidement amortie grâce à un usage bien plus propre. Mais les wattures peuvent progresser. À mesure que les chaînes de production deviennent elles-mêmes plus vertes (énergies renouvelables, matériaux recyclés, procédés moins gourmands), cet impact devrait continuer à diminuer.
À lire aussiL’étude conclut que la voiture électrique constitue aujourd’hui l’option la plus fiable pour réduire les émissions de CO2 du secteur automobile. Elle dépasse systématiquement les autres motorisations, même dans les scénarios les plus pessimistes. Toutefois, les auteurs soulignent que ce n’est qu’une pièce du puzzle. La transition vers une mobilité durable passe aussi par la réduction du nombre de véhicules, l’essor des transports en commun, la sobriété énergétique et l’aménagement urbain.
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