Jeep Recon : le Wrangler électrique est enfin prêt

Après plusieurs années d’attente, le Jeep Recon est enfin là dans sa version de série ! Cet équivalent électrique du Wrangler offre de bons arguments, mais son prix va faire mal. Lancement prévu d’abord en Amérique du Nord début 2026, puis dans le reste du monde d’ici un an.

Après plusieurs reports, le Jeep Recon semble enfin prêt à entrer en production. Annoncé dès 2022 et initialement attendu pour 2024, le modèle a accumulé les retards, au point d’alimenter les spéculations sur un possible abandon.

Un glissement du calendrier qui reflète les difficultés rencontrées par Jeep pour électrifier un modèle dont l’ADN repose depuis toujours sur les performances tout-terrain. Le Recon a la lourde tâche de traduire cet héritage en version zéro émission, mais aussi d’incarner un virage stratégique pour la marque américaine.

Seulement 400 km d’autonomie ?

Sur le plan technique, ce nouveau modèle repose sur la plateforme STLA Large, une architecture 400 volts. La même que celle du Wagoneer S. Le Recon dispose de deux moteurs électriques. Un logé à l’avant et l’autre à l’arrière. Le SUV électrique est doté d’une transmission intégrale et bénéficie d’une puissance de 650 ch et de 840 Nm de couple.

La batterie de 100 kWh, protégée par des plaques d’acier épaisses, promet une autonomie autour des 400 km. Un score qui semble assez faible compte tenu de la taille du pack, mais pas si étonnant que cela pour un véhicule avec autant de puissance et à l’aéro peu optimisée.

Un mode de conduite Rock

Pour en faire une alternative crédible au Wrangler, Jeep a mis le paquet sur les attributs tout-terrain. Le Recon dispose notamment d’une suspension avec un bras court-long à l’avant et un bras intégral à l’arrière. On note un angle d’approche de 33,8 degrés, un angle de départ de 33,1 degrés et un angle de franchissement de 23,3 degrés.

Les futurs propriétaires profiteront aussi d’un différentiel arrière capable de se verrouiller et d’un mode de conduite Rock (en plus de Auto, Sport, Snow et Sand) pour les terrains les plus accidentés. Autant de petits éléments qui devraient rassurer les fidèles de la marque.

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Digne héritier du Wrangler ?

Côté design, le Recon joue la carte du familier revisité. Sa calandre à sept fentes, ses volumes cubiques et ses grandes surfaces vitrées s’inscrivent dans la continuité du Wrangler, tout en intégrant des codes propres à l’électrique.

Il conserve des caractéristiques emblématiques : les portes amovibles et une partie des vitrages démontables sans outils. L’intérieur mise sur un mélange de robustesse et d’équipements technologiques avec deux écrans haute définition pour un total de 26 pouces. Jeep n’avait jamais fait aussi grand. On retrouve aussi des matériaux recyclés. Pas de doute, on est bien dans une Jeep.

Attention au prix…

Sur le plan commercial, Jeep a revu sa stratégie. Le Recon sera lancé en Amérique du Nord en premier, début 2026, avant une commercialisation mondiale annoncée pour la fin de l’année prochaine. Pas encore lancé, son prix de départ fait déjà débat.

Il sera proposé à partir de 66 995 dollars aux États-Unis et au Canada. C’est plus du double du prix d’un Wrangler. Avec ce positionnement premium, le Recon sera probablement confronté aux mêmes difficultés que le Wagoneer S.