AccueilArticlesEssai Xpeng G9 : Victor balance tout après 2500 km

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2500km au volant du SUV de luxe chinois : points forts et faiblesses du Xpeng G9 Performance

Notre collègue Victor a passé deux semaines au volant du Xpeng G9 Performance. Entre Paris, Sens et Strasbourg, il a enchaîné plus de 2500 kilomètres. Son verdict ? Performances, recharge, intérieur… les Allemandes premium ont du souci à se faire.

« Avant de prendre le volant de ce Xpeng G9 Performance, je partais avec une sorte d’a priori négatif », m’explique Victor au retour de son essai. « Par le passé, j’ai déjà pu être déçu, très déçu par les voitures chinoises où on a complètement saccagé la qualité pour privilégier le prix. » Autant dire que notre essayeur n’était pas dans les meilleures dispositions en récupérant les clés de ce mastodonte de 4,89 m pour 2,3 tonnes sur la balance.

Deux semaines plus tard, son avis a radicalement changé. « C’est une très bonne voiture, très très très très bonne voiture », insiste-t-il. On sent que le grand SUV chinois l’a bluffé. Décryptage d’un essai au long cours.

G9 Pack Black Edition : passage en revue

Commençons par l’extérieur, parce que franchement, ce G9 ne passe pas inaperçu. Victor a testé la version avec le pack Black Edition à 1 200 €, qui comprend notamment d’énormes jantes de 21 pouces. « Personnellement, ce dessin me fait penser à des jantes Vossen que l’on retrouve sur certaines préparations. Franchement, c’est vraiment sympa, j’aime beaucoup », commente notre collègue.

Autre détail qui ne trompe pas sur la génération du véhicule : le bandeau lumineux. « Sur la première version du G9, tout comme du G6, le logo Xpeng était en plein milieu, la signature lumineuse était coupée en deux. C’est désormais tout plein », précise-t-il. Avec son empattement de 3 mètres, on est franchement face à un paquebot.

« C’est absolument indécent ! » : les sièges massants

Là, Victor s’est lâché. « Sachez que je suis en train de me faire masser dans ces magnifiques sièges en cuir Nappa. C’est un bonheur ! » Et ce n’est pas de la frime : les quatre sièges du G9 disposent de fonctions massage. « Ça fait deux fois dans cette vidéo que je vous parle en train de me faire masser par les sièges. C’est absolument indécent ! », rigole-t-il à l’arrière du véhicule.

Notre essayeur a même trouvé son réglage préféré : « Personnellement, mon préféré, ça reste le soulagement de fatigue lors des longs trajets. C’est génial ! » On est totalement au-delà du premium, « quelque part à mi-chemin entre le premium et le luxe » selon ses mots.

L’instrumentation ? Un écran de 10,25 pouces face au conducteur et un double écran de 15 pouces au centre. Le passager a même le sien avec Netflix et Disney+. « Il y a un filtre qui est appliqué sur cet écran pour m’empêcher, moi conducteur, de bien voir ce qui se passe ici pour ne pas être diverti sur la route », explique Victor. Malin.

Quelques points noirs au niveau des commandes

Mais tout n’est pas rose. Victor est catégorique : « On remarque quand même qu’il n’y a quasiment aucun bouton physique à l’intérieur. » Climatisation, régénération, suspensions : « Xpeng a pris le parti de vraiment tout centraliser sur cet écran au milieu. Voilà, c’est un coup de main à prendre très certainement, mais moi je trouve ça un petit peu dommage. »

Même galère pour la régénération : « Xpeng a pris le parti de ne pas mettre de palettes de régénération derrière le volant. Tout se passe ici dans l’écran. » Résultat ? « Autant vous dire que je me suis quasiment jamais servi parce que ça me fait changer mes habitudes et j’aime pas ça. »

Et là, en live pendant un essai dynamique : « Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Pourquoi ? OK mode éco… Oh je me suis perdu dans les menus. » On sent la frustration.

Un espace arrière XXL

Avec 3 mètres d’empattement, l’arrière est royal. « Il y a énormément d’espace grâce notamment à cet énorme empattement. On n’a pas de tunnel central de transmission, ce qui veut dire que même la place au milieu, on a de la place partout. » Et cerise sur le gâteau : « On peut mettre ses pieds sous les sièges avant. Ça, c’est quand même vraiment vraiment chouette. »

Par contre, gros bémol pour les familles : « La fixation Isofix est bien présente, mais il est impossible – donc physiquement impossible – de fixer le siège avec les pattes Isofix. Je n’ai pas réussi à attacher le siège pour mon enfant dans ce véhicule. » Pour une voiture pensée comme ça, c’est dommage.

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Une recharge presque trop rapide

Là, on touche au chef-d’œuvre. La batterie de 98 kWh avec architecture 800V peut encaisser plus de 500 kW en pic. Victor raconte : « J’ai pu observer des pics à plus de 300, des énormes plateaux qui durent vraiment longtemps. »

Et ça donne quoi concrètement ? « J’ai presque envie de dire que cette vitesse de recharge, elle est frustrante. Ça m’est arrivé plusieurs fois d’aller prendre un dessert dans un McDo. Je me branche, j’arrive. Le temps de choisir la glace, de m’installer, d’être servi, je reçois un push de Chargemap : votre session est terminée, je suis à 100 %. »

Son verdict ? « C’est un problème de riche : la voiture charge beaucoup trop vite. » Xpeng annonce même 525 kW, mais aucune borne européenne ne peut encore suivre.

Performances : 29,3 kWh/100 km en mode sport

Avec 551 chevaux et 717 Nm, le 0 à 100 km/h tombe en 3,9 secondes. Niveau conso, Victor a relevé 29,3 kWh/100 km en mode sport : « Donc c’est vraiment beaucoup. Il fait quatorze degrés dehors, il y a un grand soleil, la batterie a été bien préchauffée. »

Les suspensions pilotées ? Un game changer selon lui : « La voiture, elle est rigide mais sans pour autant être raide. Ça m’a vraiment tout changé. C’est vraiment une autre voiture avec les suspensions au plus bas et au plus rigide avec le mode sport activé. »

Le verdict : « je me verrais bien posséder ce G9 »

À 73 990 € (76 690 € avec les options de notre essai), Victor est cash : « Qui peut s’asseoir à la table du Xpeng G9 Performance et dire : je propose un meilleur ratio qualité-prix que toi ? Personne chez les concurrents allemands. » Et le coup de grâce : « C’est rare que je le dise dans les vidéos, mais je me verrais bien posséder ce G9 Performance pour moi. Bon évidemment, je n’ai pas les 73 ou 75 000 € requises, mais c’est une excellente voiture. »

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Les défauts logiciels ? « Tout ça c’est logiciel. Ça veut dire que demain, après-demain, dans un an, dans une semaine, ça peut être corrigé par la marque via la mise à jour à distance. Hop, le problème disparaît. »

Voilà un essai qui ne laisse pas indifférent. Notre collègue Victor est catégorique : ce Xpeng G9 Performance mérite qu’on s’y intéresse sérieusement.

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