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Alors qu’il vient de toucher une rémunération record de 50 milliards en actions, Elon Musk a apparemment trouvé un moyen de dépenser son argent. Le patron de Tesla va débourser 45 millions de dollars par mois pour soutenir la candidature de Donald Trump, malgré les positions anti-voitures électriques de ce dernier !
Elon Musk a longtemps dit qu’il resterait à l’écart de cette nouvelle élection présidentielle. Mais le patron de Tesla est courtisé. Donald Trump lui a récemment fait du pied en lui promettant un « poste important à la Maison Blanche » en cas de réélection. Il n’en fallait pas plus pour le patron de Tesla. Dans la foulée de la tentative d’assasinat de l’ancien président américain, le milliardaire a annoncé qu’il allait verser 45 millions de dollars par mois pour soutenir la candidature de l’ancien animateur de télé-réalité.
Une décision déroutante étant donné la position de Donald Trump au sujet des voitures électriques. Le candidat républicain a notamment promis de mettre fin aux incitations en vigueur. Dans une interview accordée le 11 mars 2024, il déclarait que « les voitures électriques ne vont pas assez loin, coûtent trop cher et sont toutes fabriquées en Chine ». Il estime qu’une transition du marché vers l’électrique « détruirait l’industrie automobile américaine et supprimerait des milliers d’emplois ».
Une vision bien différente de celle d’Elon Musk. Le patron de Tesla fait partie des pionniers de l’industrie des voitures électriques. Il a prouvé que la production de ses modèles permettaient de créer des milliers d’emplois sur le sol américain. Devenu en 2023 le véhicule le plus vendu au monde toutes motorisations confondues, le Tesla Model Y est même un exemple de réussite pour les États-Unis. Mais peu importe. Elon Musk va soutenir Donald Trump et espère probablement un avenir en politique.
Il faut dire que depuis l’acquisition de Twitter, Musk a consacré assez peu d’attention à la gestion de Tesla. Le milliardaire avait même été obligé de réduire considérablement sa participation dans l’entreprise, ce qui avait fait baisser le cours de l’action Tesla. Mais il s’est récemment lancé dans une campagne pour que les actionnaires du groupe automobile votent en faveur du rétablissement de sa rémunération.
Aujourd’hui, il utilise donc une partie de cette richesse pour soutenir la candidature d’un homme qui ne veut pas des voitures électriques. Mais ce n’est pas tout, Donald Trump a également fait part de son intention d’annuler l’IRA (Inflation Reduction Act), une loi instaurée par l’administration Biden pour protéger les intérêts des États-Unis, créer des emplois et mettre en œuvre une politique climatique vertueuse.
À lire aussiJoe Biden fait des voitures électriques un élément central de sa réélectionEn soutenant Trump, Elon Musk soutient également J.D. Vance, l’homme qui occuperait le poste de vice-président en cas de réélection en novembre 2024. Le sénateur de l’Ohio n’est pas plus favorable que son mentor aux voitures électriques. Il a par exemple introduit une législation visant à rendre les voitures électriques « moins intéressantes » financièrement que les voitures à essence pour les habitants de son État.
De son côté, Joe Biden a toujours été du côté des électriques. Le Président américain a même soutenu Tesla de manière significative au cours des dernières années. Avec l’IRA, il a ouvert les vannes et contribué à donner un nouveau souffle à l’industrie automobile américaine. Il vient d’ailleurs d’accorder un nouveau plan de 1,7 milliard de dollars pour permettre aux constructeurs de convertir leurs usines à l’électrique.
Avec le bonus de 7 500 dollars accordé aux voitures électriques assemblées aux États-Unis, la politique de Biden a également contribué à la démocratisation de Tesla. Cela permet notamment à la Model 3 d’être disponible à partir de 29 990 dollars en Long Range RWD. Les dons de Musk ne sont pas seulement destinés à l’opposant du Président, mais ils vont directement au parti Républicain qui compte abroger cette loi qui profite à Tesla.
Bref, on a du mal à comprendre pourquoi Elon Musk va à ce point à l’encontre des intérêts de sa propre entreprise. La mission principale de Tesla est « d’accélérer la transition du monde vers l’énergie durable ». Une raison d’être qui semble assez loin de la ligne politique souhaitée par le parti de Trump. Le patron de Tesla espère peut-être se voir attribuer le ministère de l’Énergie. Si tel est le cas, difficile d’imaginer qu’il puisse avoir les mains libres.
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Voiture électrique13 décembre 2024
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