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Depuis son investiture, le nouveau président américain fait tout ce qu’il peut pour freiner la croissance des véhicules électriques. Mais si ses mesures ont évidemment un impact à court terme, ce n’est pas tout à fait la même chose dans la durée. Faisons le point.
À peine revenu au pouvoir, Donald Trump a entrepris de démanteler l’arsenal législatif mis en place par son prédécesseur en faveur des véhicules électriques. Le milliardaire avait promis de « tuer » l’IRA (Inflation Reduction Act), il s’y emploie : suppression du crédit d’impôt de 7 500 dollars pour l’achat d’une voiture électrique, coup d’arrêt au programme fédéral NEVI destiné aux infrastructures de recharge, retour en arrière sur les objectifs de vente à 50 % d’électriques d’ici 2030.
À lire aussiCes décisions auront sans doute des effets immédiats. Selon les prévisions du cabinet Rystad relayées par Reuters, la part de marché des véhicules électriques aux États-Unis pourrait plafonner à 18,75 % en 2030, contre 24 % attendus avant l’arrivée de Trump. L’arrêt anticipé des aides rendra l’électrique moins accessible, notamment pour les foyers modestes. Et l’incertitude réglementaire risque de ralentir les investissements dans les bornes de recharge, en particulier dans les États les plus conservateurs.
Mais tous les États ne suivent pas la ligne de Washington. La Californie, forte de ses 2,2 millions de véhicules électriques en circulation, continue d’imposer des règles ambitieuses aux constructeurs. Et cela malgré les pressions fédérales. D’autres bastions démocrates, comme New York ou le Colorado, maintiennent leurs objectifs et s’engagent juridiquement contre les décisions de l’administration Trump. Les gouvernements locaux constituent des remparts solides face à ce virage politique fédéral.
Les constructeurs, eux, ont déjà misé gros sur l’électrique. Ford et General Motors prévoient ensemble près de 85 milliards de dollars d’investissement d’ici 2026, et de nombreux groupes étrangers (Européens ou Asiatiques) produisent déjà leurs modèles sur le sol américain. Pour eux, difficile de revenir en arrière alors que les marchés européens, chinois et californiens imposent l’électrique à court ou moyen terme. Même sans soutien fédéral, l’électrification reste une nécessité et une priorité industrielle.
On comprend donc que l’électromobilité est plus que la simple lubie d’un mandat présidentiel. Elle s’inscrit dans une tendance mondiale, portée par les réglementations en faveur de l’environnement et les progrès technologiques. La politique interventionniste de Donald Trump ne suffira donc pas à enrayer cette transformation globale. En ce sens, on peut logiquement penser que les voitures électriques survivront au locataire actuel de la Maison Blanche, parce que leur essor dépasse sa présidence (et sa vision).
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