La suite de votre contenu après cette annonce

La nouvelle année approche. Et comme de coutume, elle apportera son lot de changements. Automobile Propre fait l’inventaire des évolutions qui toucheront les conducteurs, avec beaucoup de mauvaises nouvelles…
Le contexte politique particulier, avec un projet de loi de finances 2026 encore en discussion, pourra apporter des changements aux mesures évoquées dans ce sujet.
Commençons par une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent passer à l’électrique. Le bonus écologique va être plus généreux. Ou pour être précis la « prime coup de pouce véhicules électriques », nouveau nom de l’aide depuis qu’elle est financée par les Certificats d’Economies d’Energie. Et visiblement, quand ce n’est plus avec l’argent de l’Etat, le gouvernement se fait généreux.
Alors que le dispositif prévoyait de 3 100 à 4 200 € à son lancement en juillet 2025, les aides pour les véhicules électriques (ayant validé leur éco-score) pourront en 2026 atteindre 5 700 € pour les ménages précaires, 4 700 € pour les ménages modestes non précaires et 3 500 € pour les autres ménages. Il y aura toujours une surprime si le modèle électrique a une batterie produite en Europe, de 1 200 à 2 000 €.
A noter toutefois que les montants des primes dépendent des cours observés sur le marché des CEE et des contrats passés entre les constructeurs et les fournisseurs d’énergie qui règlent la note.
Après le carton du leasing social début 2024, le dispositif a été relancé le 30 septembre 2025. L’aide était toutefois bien moins généreuse, avec jusqu’à 7 000 € au lieu de 13 000 €. S’il y a eu un afflux de commandes les premiers jours, l’effervescence est très vite retombée et le quota de 50 000 véhicules n’a pas encore été épuisé au 10 décembre. On doute donc d’une troisième édition, d’autant que le bonus classique va être renforcé.
Le malus va bien se durcir le 1er janvier 2026 car cela a été voté dans la loi de finances 2025 ! Le seuil de déclenchement sera de nouveau abaissé de 5 grammes, soit une taxe qui commencera à 108 g/km. Il devient quasiment impossible d’éviter le malus sans hybridation.
La grille des montants sera décalée de 5 grammes, ce qui entrainera des hausses pour tous les véhicules déjà taxés. Exemple : pour un modèle rejetant 140 g/km de CO2, le malus CO2 grimpera de 1 504 à 2 205 € ! De plus, la pénalité maximale passera de 70 000 à 80 000 €, à partir de 192 g/km.
À lire aussi
Les 15 nouvelles voitures électriques les plus attendues en 2026Nouveau tour de vis pour le malus au poids, lui aussi validé dès la loi de finances 2025. A l’origine, les modèles de plus de 1 800 kg avaient cette taxe. Depuis 2024, c’est au-delà de 1 600 kg. Le 1er janvier 2026, ce sera à partir de 1 500 kg. Et le barème de la taxe se fera aussi plus sévère.
Pour les kilos en trop, ce sera 10 € par kilo sur la tranche 1 500-1 699 kg. Puis 15 € entre 1 700 et 1 799 kg, 20 € entre 1 800 et 1 899 kg, 25 € entre 1 900 kg et 1 999 kg. A partir de 2 000 kg, ce sera 30 €.
Il existe un abattement pour les modèles électrifiés. Il est de 100 kg pour les hybrides simples et 200 kg pour les hybrides rechargeables. Actuellement, les électriques sont totalement exonérées. Mais cela changera le 1er juillet 2026. A cette date, les modèles avec un mauvais bilan carbone (visiblement ceux qui n’ont pas d’éco-score validé) seront taxés, avec toutefois un abattement de 600 kg.
Lorsqu’on installe une borne de recharge à domicile, on profite d’un crédit d’impôt de 500 €. Souci : le Code général des impôts prévoit que la mesure dure jusqu’au 31 décembre 2025. Et pour l’instant rien n’est prévu pour la prolonger. Donc il faut se faire à l’idée que c’est la fin, à moins d’une prolongation au dernier moment.
Le cap des 200 000 bornes publiques
Début 2026, le cap des 200 000 bornes de recharge accessibles à tous sera franchi en France. Le pays est bien loti, avec une bonne progression des bornes les plus rapides. Le déploiement sur les parkings de commerces se poursuit. Du côté du réseau rapide, des bornes toujours plus puissantes sont installées, on guette notamment l’arrivée de Ionity 600 kW. A noter que l’Etat avait promis le lancement d’un simulateur du coût de la recharge, avec un travail pour uniformiser l’affichage des prix. On espère que cela aboutira en 2026.
Connaissez-vous les CEE ? Il s’agit d’un mécanisme qui oblige les fournisseurs d’énergie (carburants, gaz, électricité…) à financer des dispositifs qui permettent aux particuliers de faire des économies d’énergie. Par exemple le bonus écologique. Problème ? Les fournisseurs d’énergie répercutent directement une grosse partie (environ deux tiers) du coût des CEE sur leurs factures !
Or, en 2026, on va leur demander un plus gros effort financier. Ce qui devrait se répercuter sur le prix des factures d’électricité (et donc le coût de la recharge à domicile) et les prix des carburants. Ces derniers pourraient ainsi augmenter de 5 à 6 centimes par litre le 1er janvier.
Hausse des prix des carburants en 2026 : est-ce la faute aux voitures électriques ?Dès le 1er janvier, on va pouvoir croiser des voitures dotées de plaque d’immatriculation à fond rose ! On les trouvera sur les véhicules faisant l’objet d’une immatriculation provisoire en WW ou en W garage. L’idée est de faciliter leur contrôle par les forces de l’ordre dans le flux de circulation pour lutter contre des fraudes.
Certains conducteurs peuvent en effet continuer de circuler avec une plaque provisoire alors que leur auto a reçu son immatriculation définitive. Les PV peuvent atterrir chez l’automobiliste qui a récupéré le numéro provisoire ré-attribué.
Petite évolution pour le contrôle technique qui risque de réserver quelques surprises à des conducteurs. Un défaut critique, motif de contre-visite, est ajouté : « Véhicule, identifié par le constructeur ou son mandataire comme présentant un risque grave pour la sécurité routière, la santé publique ou l’environnement, dont il a demandé de cesser immédiatement l’utilisation et n’ayant pas été réparé. »
Le dispositif vise clairement, pour commencer, les conducteurs qui circulent encore avec des autos équipées d’airbags Takata et qui ont fait l’objet d’un rappel avec la consigne de ne plus rouler. Dès le 1er janvier, les véhicules dans ce genre qui passeront au contrôle technique auront une contre-visite. La sanction pourra concerner d’autres campagnes de rappel pour des défauts dangereux.
C’est une tradition dont on se passerait bien. Chaque 1er février, les prix des péages sont revus, toujours à la hausse. Les sociétés concessionnaires vont toutefois avoir la main légère en 2026, avec une augmentation moyenne de seulement 0,86 %. ASF se contentera même de + 0,62 %. En revanche, chez Cofiroute, ce sera + 1,2 %.
À lire aussi
Autoroutes : cette fausse bonne idée qui peut nous coûter cherLa loi d’orientation des mobilités, votée en 2019, impose à toutes les communes de supprimer toutes les places de stationnement situées à moins de 5 mètres en amont d’un passage piéton, afin que celui-ci soit plus visible pour limiter les collisions. Les municipalités ont jusqu’au 31 décembre 2026 pour se mettre en conformité. Autant dire que des centaines de places en surface vont disparaître dans les mois à venir.
Il faut le dire clairement : les ZFE n’ont pas été supprimées. L’idée de le faire a bien été actée avec le vote d’un amendement dans un projet de loi de simplification de la vie économique. Mais le parcours parlementaire n’est pas encore allé au bout. D’ailleurs une commission mixte paritaire devait avoir lieu récemment, mais elle a été repoussée à janvier 2026. Et si la loi est adoptée, le Conseil Constitutionnel pourrait censurer l’amendement en jugeant qu’il n’a pas de lien avec la loi de départ. Les ZFE en place restent donc en place.
Depuis le 1er janvier 2025, 25 grandes métropoles ont l’obligation d’en avoir une. On note parmi elles un flottement, car aucune ne semble avoir prévu de durcir ses règles au 1er janvier 2026. Il faut dire qu’au-delà de la contestation sur les ZFE, il y a des élections en mars !
Sur les dernières générations de radars, le flash est parfois invisible. Le magazine Auto Plus a révélé que le ministère de l’Intérieur réfléchissait à revoir cet aspect. Le retour du flash aurait un aspect pédagogique en faisant comprendre directement au conducteur en faute qu’il roule trop vite.
En ce qui concerne les contrôles automatisés, le fait de sanctionner via les radars l’usage du téléphone portable au volant, le non-port de la ceinture et le non-respect des distances de sécurité est toujours dans les cartons, mais ce n’est pas encore validé.
En octobre 2025, le Parlement européen a voté en faveur de plusieurs règles pour réformer le permis de conduire. L’un des changements majeurs est la durée de validité du permis de conduire qui sera de 15 ans maximum pour les conducteurs. Les États membres auront la possibilité de diminuer la durée de validité du permis de conduire pour les personnes ayant plus de 65 ans.
De plus, une visite médicale devra obligatoirement être effectuée avant la délivrance et pour le renouvellement du permis. Ces visites incluront notamment des examens ophtalmologiques et cardiovasculaires. Les personnes de plus de 65 ans pourront devoir passer des visites médicales ou suivre des cours de remise à niveau plus fréquemment.
La France a trois ans pour transposer ces mesures dans sa législation. Cela va commencer à nourrir les débats en 2026 !
Le meilleur d'Automobile Propre, dans votre boite mail !
Découvrez nos thématiques voiture électrique, voiture hybride, équipements & services et bien d’autres
S'inscrire gratuitement