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Le constructeur vietnamien Vinfast ne rencontre pas le succès espéré en Europe. La refonte de ses activités passera par la fermeture totale de son réseau actuel.
Près de 100 000 ventes de voitures électriques en 2024 (97 399 pour être exact), avec une hausse de quasiment 200 %. Voilà un joli résultat pour Vinfast. Mais le sourire reste crispé, puisque l’entreprise accuse une perte de 3,2 milliards de dollars en 2024, contre 2,4 milliards en 2023.
Les bons résultats du côté des ventes ne sont eux-mêmes pas satisfaisants si on les observe dans le détail. La majorité des volumes sont écoulés en Asie. Et si la marque insiste pour mettre en avant son bon démarrage en Indonésie, force est de constater que plus de 80 % des voitures qui sortent de ses usines ne quittent pas le marché national.
L’ambitieux constructeur a voulu courir tous les lièvres à la fois : expansion en Asie, Amérique du Nord, Moyen-Orient, Europe… Et c’est un terrible constat d’échec. Les ventes en Amérique du Nord ne dépassent pas les 4 000 unités, et la guerre commerciale déclarée par Trump n’arrangera pas les choses. En Europe, le constructeur ne communique pas, mais ses ventes se chiffrent vraisemblablement en centaines plus qu’en milliers. Ses espoirs reposaient sur le nouveau SUV compact VF6.
Suivant l’exemple de Tesla, Vinfast s’était lancé dans un modèle de ventes en direct. Un exemple suivi aussi par la plupart des constructeurs chinois. Mais ce modèle ne fonctionne pas pour tout le monde… Selon le site allemand Elektrauto-News, les sites de vente de Vinfast fermeront donc leurs portes dès la fin de la semaine et le constructeur commencera à céder ses actifs peu après.
Mais cela ne signifie pas pour autant la fin de la présence de la marque en Europe. Il est prévu de passer à une commercialisation plus classique, via des concessionnaires franchisés. Néanmoins, rien n’est acté pour le moment sur la constitution de ce nouveau réseau.
La méthode employée est très surprenante et ressemble à de la panique. Vinfast interrompt brutalement son modèle actuel sans plan B ni aucune période de recouvrement avec l’éventuel nouveau réseau, signifiant un arrêt total des ventes. En outre, environ 90 % des salariés ont déjà été notifiés de la fin de leur contrat, sans possibilité de transfert vers le nouveau réseau qui n’existe pas. De même, on ignore encore comment sera assuré l’entretien des véhicules durant la phase de transition.
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