AccueilArticlesCette voiture électrique chinoise est à l'origine d'une curieuse polémique et Elon Musk s'en mêle

Cette voiture électrique chinoise est à l'origine d'une curieuse polémique et Elon Musk s'en mêle

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Si Avatr n’est pas encore très connu en Europe, le constructeur fait les gros titres en Chine depuis quelques jours. Mais pas forcément pour de bonnes raisons. Un influenceur, suivi par plus d’un million d’abonnés, affirme que la marque aurait menti sur les performances aérodynamiques de l’Avatr 12. La firme chinoise ne se laisse pas faire et propose à Elon Musk de venir assister à un essai en soufflerie.

Le Cx, un critère primordial

Le coefficient de traînée, ou Cx, est une donnée cruciale pour les modèles électriques. Il jauge sa résistance à l’air. Un faible Cx permet d’améliorer l’efficacité énergétique d’un véhicule. Qui dit faible Cx, dit autonomie plus importante et consommation d’énergie réduite. C’est pourquoi la plupart des marques mettent en avant cette caractéristique pour démontrer l’efficience de leurs modèles.

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Il y a quelques jours, une vidéo virale a récemment semé le doute sur les chiffres avancés par Avatr pour son modèle 12. L’influenceur chinois Zurich Bei Le Ye, suivi par plus d’un million de personnes, a décidé de vérifier les affirmations de la marque. Pour cela, il a conduit sa propre Avatr 12 dans une soufflerie, un environnement contrôlé où les performances aérodynamiques peuvent être mesurées de manière précise.

Un test en soufflerie qui contredit Avatr

D’après les résultats obtenus par le blogueur, le coefficient de traînée mesuré était de 0,281, bien supérieur au chiffre de 0,208 annoncé par la marque chinoise. Cette différence d’environ 30 % a immédiatement suscité des interrogations, d’autant plus que les tests ont été réalisés au Centre chinois de technologie et de recherche automobile de Tianjin (CATARC), une institution reconnue pour son expertise en la matière.

https://twitter.com/ray4tesla/status/1919423363010981921

Face à cette polémique, Avatr a réagi sur Weibo. Le constructeur a dénoncé une « chasse aux sorcières » et a promis une récompense de 5 millions de yuans (environ 610 000 euros) à quiconque pourrait prouver cette théorie. Mais ce n’est pas tout. Avatr a carrément invité Elon Musk, le PDG de Tesla, à assister à un nouvel essai en soufflerie. Il se trouve que le milliardaire avait retweeté la publication du blogueur chinois.

Cette affaire soulève une question plus large sur la transparence des chiffres annoncés par les constructeurs automobiles. En particulier sur des aspects techniques comme le Cx. Si les accusations contre Avatr s’avèrent fondées, cela pourrait porter un coup dur à la réputation de la marque. Surtout que cette affaire n’est pas un cas isolé. D’autres marques chinoises sont également « accusées » d’exagérer sur les performances de leur modèles.

Il y a Avatr et les autres

XPeng se targue par exemple d’avoir fabriqué la berline électrique la plus aérodynamique au monde avec sa Mona M03, une concurrente sérieuse pour la Tesla Model 3. La firme communique sur un coefficient de traînée de 0,194. Mieux que les YangWang U6 (0,195), Lucid Air (0,197), Mercedes EQS (0,20), Nio ET7 (0,208) et Tesla Model S Plaid (0,208). Pour le moment, personne n’a contredit les déclarations de la marque.

Mais ce n’est pas le cas de Nio. Fin 2024, l’entreprise chinoise a présenté l’ET9. Cette grande berline électrique a fait couler beaucoup d’encre avec son système de châssis intelligent Skyride. Un test de stabilité a été réalisé avec une tour de Jenga. La Nio ET9 a ridiculisé la Maybach Classe S, mais certains ont aussi crié à la tricherie. Les détracteurs affirmaient à l’époque que Nio avait truqué le test pour avantager son engin électrique.

Comme Avatr, Nio avait proposé aux personnes qui ont des doutes « de vérifier par eux-mêmes ». On sent bien que ces tests « faits maison », sont de plus en plus perçus comme des arguments de vente, et pas forcément comme le reflet de la réalité. Mais les marques chinoises doivent être prudentes si elles ne veulent pas perdre la confiance des clients. Les performances de haut vol c’est bien, mais la crédibilité c’est encore mieux.

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