AccueilArticlesCe chiffre prouve que le covoiturage du quotidien peine toujours à séduire les Français

Ce chiffre prouve que le covoiturage du quotidien peine toujours à séduire les Français

La suite de votre contenu après cette annonce

Au fil des années, les chiffres montrent que le covoiturage progresse en France. C’est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas suffisant pour se réjouir. Un rapport publié il y a quelques jours montre que 84 % des Français circulent encore seuls le matin aux heures de pointe. C’est beaucoup trop…

84 % des Français circulent seuls le matin

Vous l’avez peut-être constaté dans votre quotidien, le covoiturage est une pratique qui se démocratise en France. Le dernier baromètre de l’autosolisme publié par Vinci Autoroutes confirme une (légère) progression de 2,3 % en un an. C’est encourageant, mais force est de constater que les choses ne vont pas assez vite. En effet, 84 % des conducteurs sont encore seuls le matin dans leur voiture aux heures de pointe.

À lire aussi
Pourquoi le fossé se creuse entre les conducteurs de voitures électriques et les autres ?

Derrière ce chiffre écrasant, l’étude met toutefois en lumière quelques petites évolutions intéressantes. Plusieurs métropoles enregistrent une baisse mesurable de l’autosolisme. C’est le cas de Lyon (-5,3 %), Orléans (-7,1 %), Biarritz (-6,2 %) et de l’Île-de-France (-9,5 %). À l’inverse, certains territoires voient les mauvais réflexes revenir, comme à Bordeaux (+5,4 %) et Toulouse (+0,6 %) où l’autosolisme repart à la hausse. Nantes et Angers sont les mauvais élèves de ce classement avec des taux respectifs de 96,2 et 96,3 %.

Seulement 1,25 occupant par voiture en 2025

Le principal point noir reste le taux d’occupation des véhicules. Avec une moyenne nationale de 1,25 occupant par voiture, la France demeure loin de l’objectif fixé par la Stratégie nationale bas carbone, qui préconise 1,75 d’ici 2030. Pour y parvenir, il faudrait multiplier par trois le nombre de covoitureurs quotidiens. Un défi considérable, alors que les heures de pointe sont précisément celles où le covoiturage est le moins pratiqué. À 8 h du matin, la proportion d’automobilistes partageant leur trajet tombe sous les 14 %.

Les freins sont bien connus. C’est souvent une question de contraintes horaires, de difficultés à synchroniser les déplacements, ou un sentiment de perte de flexibilité. L’étude menée par Vinci montre néanmoins que les infrastructures dédiées peuvent changer les comportements. En effet, on découvre que 39 % des usagers des parkings de covoiturage n’auraient jamais envisagé cette pratique avant la création de ces équipements. Et une fois essayée, la pratique du covoiturage s’installe durablement. Les voies réservées sont aussi une bonne motivation.

Pas de chiffres sur le covoiturage électrique

Et la voiture électrique dans tout ça ? Nous n’avons malheureusement pas de chiffres sur les trajets de covoiturage réalisés à bord des wattures. Leur part augmente dans les immatriculations françaises, nous en parlons régulièrement chez Automobile Propre, mais on ignore encore qui s’en sert pour covoiturer et dans quelles proportions. Le croisement de ces deux tendances, électrification du parc et covoiturage, pourrait pourtant jouer un rôle important dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Nos guides