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Autopartage : la France présente un plan ambitieux pour démocratiser les voitures en libre-service

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70 000 véhicules en autopartage à horizon 2031. Voilà l’objectif fixé par le gouvernement français pour développer cette pratique sur notre territoire. Philippe Tabarot, ministre des Transports, vient de présenter les grandes lignes de ce nouveau plan. En parallèle, Citroën annonce son engagement avec le service d’autopartage rural 100 % électrique du Crédit Agricole.

La France vise 70 000 voitures en libre-service

La France entend accélérer la transition vers de nouvelles pratiques de mobilité en misant sur l’autopartage, un procédé encore marginal à l’échelle nationale. Philippe Tabarot, ministre des Transports, a présenté un plan qui va dans ce sens. Il fixe un cap inédit avec comme objectif de multiplier par cinq le nombre de véhicules disponibles en libre-service d’ici 2031. Le gouvernement vise 70 000 voitures en autopartage, contre 14 000 aujourd’hui, afin de réduire les émissions liées aux déplacements du quotidien.

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Pour y parvenir, l’exécutif va lever les verrous qui freinent l’adoption du service. Le premier concerne l’accès aux voitures. Il est jugé trop complexe par les opérateurs et les usagers. Selon Le Figaro, le ministère des Transports veut faire passer l’inscription « de trois jours à trois minutes » grâce à « un identifiant unique et un paiement intégré ». Derrière ces annonces, on sent que le gouvernement cherche à rapprocher l’autopartage des standards des applications de mobilité déjà bien ancrées dans les habitudes des Français.

Un autre axe du plan consiste à faciliter l’implantation de stations d’autopartage. De nombreuses collectivités souhaitent développer ces dispositifs mais se heurtent encore à des contraintes réglementaires ou techniques, notamment en matière de voirie ou de gestion du stationnement. L’État promet un accompagnement renforcé pour accélérer les projets locaux, avec l’ambition d’un maillage plus homogène sur l’ensemble du territoire.

La visibilité du service figure également parmi les priorités. L’autopartage sera dorénavant intégré dans les planificateurs d’itinéraires. Le ministère des Transports souhaite qu’il soit présenté comme une option de mobilité à part entière, au même titre que le vélo, le train ou les transports en commun. Le gouvernement souhaite enfin explorer de nouveaux usages en s’attaquant au parc automobile professionnel afin de mutualiser les véhicules d’entreprise. Une expérimentation menée avec l’Ademe démarrera en 2026.

Citroën accélère avec le Crédit Agricole

En parallèle de ces annonces, le constructeur français Citroën vient d’officialiser un partenariat avec Agilauto Partage, le service d’autopartage rural 100 % électrique du Crédit Agricole. L’objectif est d’étendre un modèle déjà testé dans quelques territoires pilotes depuis 2023. Le dispositif repose exclusivement sur des véhicules électriques. Dans plusieurs communes, des ë-C3, Jumpy électrique 6 places et SpaceTourer électrique seront mis à disposition en libre-service pour accélérer la pratique de l’autopartage.

Agilauto cible aussi bien les habitants, que les artisans ou les professionnels. L’entreprise propose un système de réservation simple et des usages modulables, de quelques minutes à une journée entière. Les premiers retours des pilotes menés dans le Var et dans le Loir-et-Cher ont encouragé l’extension du dispositif. Bref, on a le sentiment que l’autopartage est sur le point de dépasser son image très citadine pour gagner du terrain dans les zones rurales, là où la voiture est encore indispensable.

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