Concentré sur l’ensemble de la chaîne de valeur, le nouveau centre d’excellence de BMW à Munich développe et expérimente les batteries qui équiperont les futurs véhicules électriques et hybrides rechargeables du groupe.
S’il ne compte pas se positionner en tant que producteur de cellules, BMW n’en demeure pas moins proche de la filière R&D. Annoncé en 2017, le nouveau centre de compétences dédié aux batteries du groupe vient officiellement d’ouvrir ses portes dans la banlieue de Munich.
Représentant un investissement global de 200 millions d’euros, ce centre compte 200 employés qui travailleront au développement des futures générations de cellules du groupe.
Vision à 360°
Amélioration de la densité énergétique, puissance de pointe disponible, durée de vie, sécurité, caractéristiques de charge, réduction des coûts… Au-delà des objectifs finaux, le nouveau centre de BMW étend son expertise sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Les travaux du constructeur vont ainsi du « sourcing » des matières premières jusqu’au recyclage des batteries arrivées en fin de vie.
Le centre est ainsi une mini-usine à lui seul dans laquelle sont testées différentes chimies mais aussi l’ensemble des procédures d’industrialisation. Objectif : parvenir à trouver une conception cellulaire idéale parmi une myriade de variantes de matériaux.
Répartie en plusieurs ateliers, le centre teste ainsi différentes typologies de cellules. Les cellules qui parviennent à passer les tests initiaux en matière de durabilité et de comportement de charge, elle est testée dans un laboratoire. Logée dans une sorte de caisson ultra-sécurisé elle est soumise à une dernière série de tests en conditions extrêmes à des températures allant de -40 à +80 °C.
Sourcing responsable
Pour BMW, le choix des matériaux à une importance toute particulière, notamment en matière de Cobalt. Outre le fait de tenter de réduire la teneur en Cobalt de ses cellules et de favoriser sa réutilisation grâce au recyclage, le constructeur a également fait du « sourcing » l’une de ses priorités.
Dès 2017, Amnesty International alertait autorités et constructeurs quant aux conditions d’extraction du Cobalt en République Démocratique du Congo, considéré comme le plus grand gisement au monde. Après avoir lancé en 2018 avec ses partenaires une mission d’évaluation des conditions dans certaines mines du pays, le constructeur a récemment annoncé la modification de sa stratégie d’approvisionnement. Dès 2020, BMW n’achètera plus son Cobalt au Congo mais au Maroc et en Australie. Au delà du respect des droits de l’homme, cette décision permet aussi au constructeur de limiter les risques liés à l’instabilité politique du pays.
BMW indique avoir conclu suffisamment d’accords pour garantir son approvisionnement en matériaux au moins jusqu’en 2025. Une projection qui tient compte de l’évolution des ventes de voitures électriques et hybrides rechargeables du constructeur. Selon BMW, celles-ci devraient progresser de 30 % chaque année pour atteindre 25 % du mix du constructeur en 2021, 30 % en 2025 et 50 % en 2030.
Production externalisée
N’estimant pas de « plus-value » à se lancer dans l’industrialisation à grande échelle de ses batteries, BMW confie à des partenaires fabricants la production de ses cellules avec un cahier des charges et des conditions d’approvisionnement qu’il a lui-même établi.
A ce jour, le constructeur travaille avec deux prestataires : le coréen Samsung SDI et le groupe chinois CATL. Ce dernier a débuté fin octobre la construction d’une première usine européenne. Installée en Allemagne, celle-ci débutera sa production en 2022 et alimentera en cellules les véhicules de différents constructeurs, dont BMW.
Densité énergétique doublée d’ici 2030
Impliqué dans la R&D batteries depuis 2008, BMW en est aujourd’hui à sa quatrième génération de cellules. Attendue au début des années 2020, la cinquième génération sera introduite sur les versions de série des BMW i4 et iNext. Une technologie qui restera basée sur du « classique » lithium-ion, le constructeur estimant encore prématurée l’arrivée des batteries « solides ».
« Sur la base de la technologie actuelle de la BMW i3, nous pourrons, d’ici 2030, doubler la densité énergétique de nos cellules de batterie, et donc également la plage d’utilisation des véhicules pour nos clients » a déclaré Oliver Zipse, Président de BMW.
finalement je trouve la voiture electrique avec du potentiel. Si les constructeurs jouent le jeux, il devrait etre possible plutard d’upgrader la batterie de son vehicule avec des cellules a densité plus élevée. et ça c’est génial. Mais est-ce que les concessions et les marques joueront le jeu ? …
Mais relisez-vous non de dieu, ça fait des mois qu’on vous le fait remonter ! C’est pénible à lire ces phrases qui ne respectent pas la syntaxe: « Les cellules qui parviennent à passer les tests initiaux en matière de durabilité et de comportement de charge, elle est testée dans un laboratoire. »
Une nouvelle voie, du LITHIUM – CO2 pour nos futures batteries, avec 7 fois plus d’autonomie (sur 500 cycles hélas) ?
https://www.clubic.com/energie-renouvelable/actualite-873567-batteries-lithium-co2-rechargeables.html
Bmw prépare les batteries du futur…
A défaut de produire celles du présent.
Que de retard chez BMW aujourd’hui, une mini avec un ridicule 33 kWh batteries alors que l’i3 avait tant d’avance sur la concurrence hors Tesla! C’est très chaud pour BMW, de faire croire que ses voitures ne sont pas totalement has been à côté d’une Porsche Tycan où d’Audi où Mercedes… Restera quelques ringards pigeons.
« du « classique » lithium-ion »
https://www.liberation.fr/planete/2019/06/07/chili-le-salar-s-alarme-du-boom-du-lithium_1732511
« Selon une étude menée par Corfo, les quantités d’eau extraites dans le salar d’Atacama dépassent de 21 % ce que les nappes phréatiques peuvent supporter durablement. Et dans le secteur, où les deux mines de lithium et les deux de cuivre puisent l’eau douce dont elles ont besoin, la Direction générale des eaux, un organisme public, a conclu l’an dernier que les droits d’extraction d’eau dont disposent les mines sont quatre à cinq fois plus importants que les quantités d’eau qui arrivent naturellement dans la nappe phréatique. »
Et pendant ce temps on est en train de rendre invivable des zones d’habitat en amérique du sud.
« Densité énergétique doublée d’ici 2030 » mais combien de CO2 en plus pour les fabriquer ?
Faire des cellules plus petites et les enrober dans de l’aluminium c’est plus émetteur.
Il ne faudrait par prendre pour argent comptant le discours de BMW, et le « relayer » tel quel …
En particulier, celui sur le manque de valeur de la fabrication des cellules, alors que précisément, la maîtrise ce celle-ci, et pas les futures, mais bien les actuelles, sont brusquement au programme de plusieurs « grands constructeurs », afin justement de ne plus dépendre de fournisseurs étrangers, ( asiatiques pour la plus part Panasonic, LGCHEM, CATL etc).
Les études montent qu’avec la grande industrialisation (en cours) des VE, la batterie va représenter entre 25 et 33 % de la valeur du produit fini, et que les grands constructeurs VEULENT obtenir la maîtrise d’une si grande partie (ne pas être dépendant des sous traitant) .
L’argument mis en avant jusqu’alors de l’évolution des batteries( électrolyte solide) ne tient plus, devant les problèmes toujours non résolus, et de plus les chaines pourront être réutilisées .
Vu l’enjeu des batteries au niveau mondial (et pas que automobile), il y a tout de même de par le monde pas mal de labos qui bossent déjà là dessus sans avoir attendu BMW. Il est même anormal que l’on n’ait pas un équivalent de ITER depuis 10ans pour cela (mais vu comment ITER avance…) où pleins de pays s’entendent pour mutualiser une recherche si fondamentale pour l’humanité. Mais bon, tant qu’il y a du pétrole, du charbon et du nucléaire sale… on se réveillera trop tard.
2030 = LOL