Présenté ce vendredi 25 janvier, le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) annonce une série d’objectifs pour le développement des énergies renouvelables et des transports décarbonés.

Dans le domaine du véhicule électrique, le gouvernement affiche des ambitions fortes. Selon le projet présenté vendredi, la France devra compter 100.000 points de recharge publics à horizon 2023. C’est quatre fois plus que les 25.000 points dénombrés par l’AVERE France et GIREVE lors de la publication de leur dernier baromètre, en début d’année.

Une densification de l’infrastructure publique censée accompagner le développement du marché. Dans son document, le gouvernement évoque 1,2 millions de voitures particulières électriques en circulation d’ici 2023. Un chiffre qui comprend les voitures électriques mais aussi les hybrides rechargeables. Alors que la France compte environ 160.000 voitures électriques et hybrides rechargeables en circulation, l’objectif est donc d’écouler quelque 800.000 véhicules électriques sur quatre ans, soit en moyenne 200.000 par an. A comparer aux quelque 46.000 immatriculations enregistrées sur l’ensemble de l’année 2018…

Du côté des autres carburants, le projet vise 100 stations à hydrogène et 770 stations au gaz naturel à horizon 2023. Pour le GPL, pas d’objectif de déploiement mais l’ambition de multiplier par cinq le nombre de véhicules en circulation. Selon le document, les quelque 1700 stations GPL déjà disponibles sont aujourd’hui suffisantes pour supporter la croissance du parc.

Cap sur les énergies vertes

Soumis à consultation, le texte prévoit un déploiement soutenu de l’éolien du solaire avec des objectifs établis pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028. Un essor du renouvelable censé compenser la fermeture de quatre à six réacteurs nucléaires d’ici à 2028.

Selon le projet du gouvernement, différents appels d’offres seront lancés sur la période 2019 – 2024. De quoi augmenter de près de deux gigawatts (GW) les capacités en éoliennes terrestres et de trois GW celles en photovoltaïque.

A horizon 2028, la PPE souhaite multiplier par 2.5 les capacités éoliennes terrestres et par 5 à 6 le parc solaire. Pour ce faire, le parc éolien sera porté à 14.500 mâts tandis que le solaire nécessitera d’exploiter 365 km2 au sol et 175 km2 de toitures.

Ambitionnant de porter la production d’énergie renouvelable à 100 TWh/an, le gouvernement prévoit de dégager 30 milliards d’euros sur la période 2018-2028.