Avec huit autres pays, la France pourrait bientôt être condamnée pour dépasser depuis trop longtemps les seuils de pollution de l’air fixés par l’Union Européenne. La Commission, qui a convoqué hier les pays incriminés, a lancé un ultimatum en faisant planer la menace d’amendes salées.
400 000 morts prématurées chaque année dans les pays membres, peut-être autant de malades et plus de 20 milliards d’euros perdus dans leurs traitements. Voilà ce que coûte le dépassement des limites de pollution de l’air selon la Commission Européenne. Elle alerte depuis des années -presque dix depuis la première mise en demeure de la France- mais veut désormais frapper d’un grand coup sur la table.
Dioxyde d’azote et particules fines dans le viseur
Avec l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie, la Tchéquie, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie, la France a été convoquée le 30 janvier par la Commission Européenne pour ses dépassements récurrents sur deux polluants particulièrement nocifs : le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM10). L’institution a donné une dizaine de jours aux pays visés pour qu’ils présentent des mesures destinées à améliorer la qualité de l’air. Au terme de l’ultimatum, elle pourrait alors saisir la Cour de justice de l’UE, qui n’hésiterai probablement pas à prononcer de lourdes amendes.
Proposer de vraies mesures pour éviter le tribunal
« La seule chose qui retiendrait la Commission d’aller devant la Cour, ce serait que les mesures qu’ils mettront sur la table (…) soient suffisantes pour atteindre leurs objectifs sans délai », a déclaré à l’AFP le commissaire européen à l’Environnement Karmenu Vella.
L’eurodéputée verte française Karima Delli s’est quant à elle offusquée dans un communiqué « Depuis plusieurs années, la Commission tente de mettre la pression aux États, faisant planer la menace d’une amende record infligée par la CJUE, mais avec quel résultat? Quand on sait que la première mise en demeure de la France remonte à 2009, on est en droit de se poser la question ».
Nicolas Hulot veut « inverser la tendance rapidement »
Convoqué à Bruxelles avec ses huit autres homologues, le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a déclaré vouloir « inverser la tendance rapidement » avant de tempérer « Il n’y a pas de solution miracle instantanément, c’est un ensemble de mesures. Il faut de l’incitatif, du dissuasif, des mesures d’accompagnement. Il faut des mesures de moyen terme pour développer le vélo, les transports doux, inciter au covoiturage et pas seulement du punitif », a-t-il expliqué à l’AFP.
Il y a presque un an, l’Union Européenne avait déjà lancé un « dernier avertissement » à la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie sur leurs émissions de dioxyde d’azote, en leur suggérant notamment de passer aux voitures électriques, réduire le volume global du trafic et les émissions des véhicules à moteur diesel.
Peu de pays Européens respectent les normes
Une très large majorité des États membres dépassent toujours les normes de qualité de l’air. 23 sur les 28 ne les respectent pas et 30 dossiers sont ouverts auprès de la Commission Européenne pour enfreinte sur les niveaux d’émissions de particules fines, dioxyde d’azote et dioxyde de soufre. La Bulgarie et la Pologne, visés pour leurs dépassements sur les particules, sont déjà dans le collimateur de la Cour de justice européenne.
TRANSPORT ÉLECTRIQUE GRATUIT en… Allemagne ! A quand en France ?
http://www.dw.com/en/germany-considering-free-public-transportation-to-take-on-air-pollution/a-42574053?utm_content=bufferf9195&utm_medium=social&utm_source=twitter.com&utm_campaign=buffer
______ les suies et pollutions des véhicules thermiques sont maintenant prouvées comme hautement cancérigènes !
Ces doux « rêveurs » de la Commission Européenne » devraient d’abord se pencher sur la GAZ NF3, 17200 fois plus toxique que le CO2.
Prenez la peine de vous documenter sur ce gaz NF3 et des dégâts qu’il génère à notre planète.
Après, on discutera……
Il n’y a pas que la France et certains autres pays qui n’agissemnt pas. La CE est la premier à blablater et elle ne sévie pas à la hauteur de la plus grande crise sanitaire de ce début du XXI même siècle. Alors agissez Messieurs de la CE.
Alors malheureusement la France doit être sévèrement condamné car elle a fauté très gravement et très honteusement. Et malhreusement les exemples sont connu de tous: je ne citerais que le scandale des bornes Corri-Door financer justement par la CE. Pendant des années Sodetrel à menti en annonçant un nombres de bornes qui n’étaient pas installé et lorsqu’elles étaient installés elles n’étaient toujours pas mise en service pendant plus d’un an. Aujourd’hui encore certaines bornes Corridoor n’ont jamais été en service. On peut citer comme exemple celle de l’aire de service de Blois Ménard mais c’est très loin d’etre la seul!
Alors voici une proposition pour la CE: condamner fortement la France pour que les actions futures soient réélement mise en place. Une bonne amande de 50 millions d’euro transformé en installation de 1000 bornes recharge rapide 150 kW tri standard ( CCS Combo CHAdeMO et Tesla) opérationnelles en moins d’un an. Si ce n’est pas réaliser dans le délai condamner l’année suivante la France à 100 millions d’euros d’amande supplémentaire…
En Chine où les exemples ne manquent pas, les actions et résultats sont visible à l’oeil nue. Deux exemples à Pékin où la qualité de l’air s’est trés clairement améliorer et le deuxième la ville de Shenzhen où tous les 16 000 bus thermique ont été remplacer par 16 000 électrique. Faudra t il immigrer en Chine dans quelques années pour respirer l’air pur? Un comble!
« Pipotage » cette commission UE !
Elle commence même à nous les « casser menu-menu », à vouloir tout régenter comme cela.
Avant de nous mettre des amendes, qu’elle s’occupe d’abords du PB des migrants en transit en UE, de la mondialisation avec des règles écolos différentes à celles qu’elles veut punir, réglementer le fret par bateaux (le plus polluant en fait), de la concurrence déloyale entre les Etats membres sur le prix du lait, les céréales, la viande et leurs normes différentes avec de l’électricité au charbon à l’EST, les disfonctionnements sur les médicaments, l’interdiction aléatoire du glyphosate, sur les mises à niveau du SMIG dans l’UE, etc… Je leur en mettrai bien une, moi, sur l’efficacité de cette commission …
On le sait, les pays ont de grosses difficultés à réduire leurs émissions (toutes celles dans l’air finalement). La population augmente en milieu urbain, apportant sa concentration de polluants inévitable, l’urbanisme galopant avec son chauffage, l’industrie autour et enfin le transport associé. Il faut certes agir, mais sans mettre le « couteau sous la gorge ». Le monde industriel (y compris l’automobile) est en train de changer vers une économie plus propre, laissons-lui, le temps d’obtention des effets, avant de matraquer !
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Ce que dit la commission, c’est que dans les villes, les politiques n’ont pas décidé de baisser les taux de NO2 et particules. C’est tout simple.
Donc , la réponse est extrêmement simple rapide à mettre en oeuvre : interdire purement et simplement les véhicules légers gazoles uniquement, parce qu’ils sont des dizaines de fois plus émetteur de NO2 et aussi pour ne pas bloquer les déplacements privés, autoriser les essences. Sachant que de toute façon, c’est ce qui va se passer sur le marché auto à court terme == fin du gazole. L’idée serait d’accélérer le phénomène par une forte incitation à ne plus utiliser un véhicule léger privé au gazole et même une simple interdiction en ville (ou essentiellement là ou sont agrégées les mesures qui servent à qualifier le délit de la France au niveau européen).
Plus, en parallèle, favoriser massivement les déplacements en transport en commun.
Ces deux décisions peuvent être prisent en 4 à 5 semaines. Puis il faudra appliquer des sanctions pour les rendre véritablement opérationnelles. C’est l’histoire de 8 ou 10 mois. Avec de la volonté. Et dans les zones urbaines uniquement.
Mais cette forte volonté politique n’existe pas au plus haut niveau de l’état. Les lobbies dieselistes, et gazolistes sont trop forts par rapport à la faiblesse de nos politiques. Même l’intransigeant Mr Hulot ne fait pas le poids.
Parler de (nombre de) « pays » alors que l’air respiré est largement et rapidement copartagé par l’ensemble des populations européennes est un raccourci malsain. Si l’on additionne les populations des pays, ici concernés = l’Allemagne, l’Espagne, la Hongrie, l’Italie, la Tchéquie, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie et la France auxquels nous pouvons rajouter la Bulgarie et la Pologne mentionnées en fin d’article = 410.000.000 = 410 millions d’habitants pour 512 millions d’habitants dans l’Europe des 28 = 80% !
En fait, pour simplifier, TOUS LES PAYS DE L’UNION EUROPEENNE sont concernés !
La France met si souvent en avant sa production d’électricité à 80% nucléaire = quasiment « sans émission de GES-CO2 », MAIS, la production d’électricité n’est qu’une modeste part = 42% de notre consommation énergétique française face à 48% encore sur bases 100% fossiles (charbon 3% + pétrole 31% + gaz 14%).
C’est vrai que nos parcs de véhicules roulants français sont encore quasiment à 100% sur la base de carburants fossiles, mais il y a aussi l’industrie (limitée en région parisienne) et surtout les chauffages fossiles des bâtiments (habitats et bureaux)…
Encore une fois, la cible toute désignée reste l’automobile, car elle provoque aussitôt une très large réaction émotionnelle individuelle, mais les progrès à rapidement mettre en oeuvre sont bien plus généraux que de les concentrer sur les seuls véhicules roulants. Ceci dure depuis des décennies, c’est pourquoi l’inaction passée finit par faire très mal aujourd’hui :
La faible part et la faible croissance des énergies renouvelables en France en est une explication majeure !
https://www.automobile-propre.com/wp-content/uploads/2016/02/test-utac-nox-renault-opel-ford-620×413.jpg
Pure gesticulation médiatique : la Pologne, la Roumanie, La Bulgarie, L’Allemagne, l’Italie, etc… sont à des niveaux bien plus élevés de pollution donc de décès prématurés que la France cf. l’agence Européenne de l’air https://www.eea.europa.eu/highlights/stronger-measures-needed/table-10-1-premature-deaths .
Bruxelles va vraiment condamner toute l’Europe alors qu’elle n’a rien fait depuis 10 ans contre les pays les plus à risque d’Europe de l’Est ?
La presse va évidemment se servir de cette déclaration pour pointer du doigt une fois de plus l’automobile oubliant
– que le chauffage au bois est responsable de l’essentiel des PM10 comme on l’a vu dans la vallée de l’Arve. Quand le tunnel de Chamonix a été fermé des années pour travaux, .les camions, à qui on attribuait tous les maux, sont évidemment partis mais 90% de la pollution est restée cf. déclaration du conseil national de l’Air.
– que dans un hiver de chauffe, une chaudière à gaz moderne émet autant de NOx qu’un moteur diesel Euro6 pendant 10.000 kms …
– que c’est seulement en cette année 2018 que les chaudières à gaz NEUVES seront limitées à 56mg de NOx/kWh … mais évidemment celles en service continueront d’émettre 300mg de NOx/kWh.
Qui va demander de ferrailler toutes les chaudières à gaz en service pour les remplacer par des chaudières peu émettrices de NOx ? Qui va interdire le chauffage au bois ?
On méditera que depuis 1990 (source CITEPA/Secten) la pollution au plomb et au SO2 a été réduite de 99% (et pourtant qu’est qu’on nous bassinait avec les pluies acides dans les années 80), celle des CONVM et du CO de 94%, celle des NOx de 63% et celle des PM10 de 56%. Les chiffres d’AirParif sont de la même veine.
Ceci ne veut pas dire qu’il ne faille rien faire mais on est sur la bonne voie : pas besoin de culpabiliser les Français car , en dépit de tous les discours alarmistes, la pollution au PM et NOx baisse de 4% par AN. S’il y a plus d’épisodes de pollution, ce n’est pas parce que la pollution augmente c’est parce que les seuils de déclenchement d’alertes sont abaissés régulièrement … Ils viennent d’être abaissés de 36%, ce qui explique l’augmentation considérable des épisodes de pollution en période d’anticyclone hivernal (mais pas de chance pour les alarmistes : cet hiver 2017-2018 est ultra pluvieux donc par construction ZERO épisode de pollution)
On peut réduire c’est sur , par le mode de chauffage par le sol , VE , energie solaire , mais les populations ont trop augmenté pour des villes qui ne le pouvaient pas , regardons les chiffres d’il y a 50 ans c’est énorme , en plus ces populations se regroupent dans les villes .
Mais , l’Union Européenne veut encore plus d’immigrés , aggravant ce problème
Je ne suis pas super fan de l’Europe mais dans ce cas je suis content qu’il ait « l’Europe » au dessus hiérarchiquement, par rapport aux pays, pour hausser la voix.
il serait temps de prendre le problème a bras le corps plutôt que de chanstiquer les couleurs des cartes numeriques sur le site Air parif..
Il m’est arrivé de constater la presence d’une nappe maronnasse sur leq hauteurs du bourget, parc de la courneuve et tout etait au vert sur Airparif…
c est pas la même commission EU qui a revu les émissions de CO2 des autos ya pas si longtemps a la hausse ???
http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/09/nouvelles-normes-d-emissions-de-co2-bruxelles-cede-au-lobby-automobile_5212283_3244.html
Paris est dans une situation extrêmement complexe:
– rapports entre la ville, la banlieue, les regions (role de l abominable anti-ecolo V.Pecresse)
– distance de trajet extrement long. les gens ne peuvent plus demenager pour se rapprocher a cause du prix delirant du logement.
– éternelle Centralisation due a nos élites politiques qui n ont strictement aucune envie de changer !
reste que des efforts a court terme sont possibles. il doit bien y avoir un moyen de lutter contre ces déplacements de courtes distances réalisés ds de gros véhicules types SUV ou scenic tjrs sans passager par les cadres-sup et employes de bureau en tout genre ? ex: juste pour les parisiens, taxe exorbitante sur le poids du vehicule et/ou sa puissance et/ou annee de constuc (taxer les riches qui ont des voitures plus récentes) ET incitation sur des petits vehicules types « citadines » (pas forcement elec ds un 1er temps).
Il ne faut pas réduire cette pollution aux véhicules. Dans les alpes, la grande majorité de la pollution aux particules est due au chauffage au bois et à l’incinération sauvage des déchets verts. Mais l’interdiction des chauffages au bois non homologués dans une région ou beaucoup se chauffent de cette façon, ça ne passe pas. Au lieu de ça on se contente de subventionner le remplacement des cheminées et d’interdire la revente de logements dont les cheminées ne sont pas aux normes, c’est trop lent !
Il n’y a pas une forme d’incohérence ?
D’un côté la commission européenne dit qu’il faut « passer aux voitures électriques » pour réduire la pollution au dioxyde d’azote.
De l’autre il y a « des dépassements récurrents […] sur les particules fines (PM10) ».
Sauf que quand je vois cela : http://www.airparif.fr/calculateur-emissions/resultats.php
« En Île-de-France, pour un trajet simple de 100 km, j’émets à titre individuel :
– marche : 0 g de particules PM10 et 0 g d’oxydes d’azote
– vélo : 0 g de particules PM10 et 0 g d’oxydes d’azote
– bus : 0,43 g de particules PM10 et 18,1 g d’oxydes d’azote
– mode ferré : 0,71 g de particules PM10 et 0 g d’oxydes d’azote
– VE : 2,7 g de particules PM10 et 0 g d’oxydes d’azote
– VP essence : 2,8 g de particules PM10 et 19,5 g d’oxydes d’azote
– 2 roues motorisé : 3,1 g de particules PM10 et 11 g d’oxydes d’azote
– VP diesel : 6,3 g de particules PM10 et 58,9 g d’oxydes d’azote »
Classement du moins impactant au plus impactant en tenant compte que le polluant le plus dangereux ce sont les particules.
Nota :
– ce classement ne tient pas compte de la taille des particules faute de données,
– distance prise à 100 km pour avoir des valeurs significatives,
– sur le i en bas à droite on accède à la page biblio.html
* cas particulier des véhicules électriques : Les émissions de particules proviennent de l’abrasion (pneus, freins et route),
* en terme d’affichage, les résultats sont comparés par personne et avec des véhicules individuels privés moyens de Crit’AIR 3 (diesel Euro 4 dont majoritairement sans FAP et essence Euro 2 et 3),
* les émissions de particules PM10 du transport ferroviaire proviennent des phénomènes d’abrasion des freins, des roues, des rails et des caténaires.
Manifestement un VE ne fait pas mieux qu’une essence Euro 3 en terme de particules.
Donc oui il faut bouter hors des villes les diesel sans fap et sans traitement efficace des NOx (donc bus Euro 6 non concernés) mais ensuite on fait quoi, il faut :
– « réduire le volume global du trafic »,
– « développer le vélo, les transports doux, inciter au covoiturage ».
Les avocats vont s’amuser à la CJUE, la Commission a manifestement omis de rédiger une norme prenant en compte toutes les émissions.
« en leur suggérant notamment de passer aux voitures électriques, réduire le volume global du trafic et les émissions des véhicules à moteur diesel »
Comme si on pouvait d’un coup de baguette magique répondre à ses exigences en un an… Passer aux voitures électriques, cela ne dépend pas des états mais des prix, et là, pour l’instant, personne ne peut rien y faire. Réduire le volume global du trafic, oui, mais pour remplacer par quoi ? Les transports en commun sont saturés et le covoiturage a tellement de contraintes… Les émissions des diesels, cela fait 20 ans que les constructeurs automobiles ont entrepris cette démarche, et cela a porté ses fruits, même si ce n’est pas top, cela ne se fait pas en claquant des doigts. Tellement facile de donner des ordres quand ya pas de solution viable à court terme. A part tout arrêter et revenir au moyen âge… Et encore, on s’y chauffait et y cuisinait au bois, ce qu’on sait être polluant…
Dommage d’en arriver à devoir payer des amendes, de l’argent qu’on aurait pu mettre avant dans des dispositifs pour polluer moins…Que d’erreurs accumulées depuis si longtemps…