La filière du gaz naturel se développe. Avec l’ouverture la semaine dernière de la plus importante station-service de gaz naturel, la France tente de rattraper son retard dans le domaine des véhicules GNV…
Cette nouvelle station située dans le département du Val de Marne intègre le réseau francilien de distribution de gaz qui comprend 5 stations réparties sur l’ensemble du territoire, dont 2 sont déjà situées dans le département à Rungis et Champigny-sur Marne.
Située à Bonneuil-sur-Marne, cette station d’une superficie de 4000 m3 délivre à travers 2 postes de distribution du GNV (Gaz Naturel Véhicule), du BioGNV fabriqué grâce à la méthanisation et un mix des deux. Deux postes supplémentaires viendront compléter le dispositif dans les semaines à venir. Ouvert à tous (entreprises, collectivités et particuliers), ce point d’approvisionnement est ouvert 24/24 h et accessible via un badge (et un abonnement) ou une simple carte bancaire.
Lorsque les postes ne sont pas en panne (comme c’était le cas la semaine dernière), faire le plein nécessite entre 15 à 30 minutes en fonction du volume des réservoirs à remplir, de la taille des orifices de remplissage ou du nombre de véhicules utilisant la station simultanément, le débit de gaz injecté étant réparti entre les différents postes.
Objectif : 10 stations à l’horizon 2020
Cette station, placée sous l’autorité du Sigeif mais exploitée par le groupe Endesa, est la première du réseau publique du Sigeif qui devrait en compter 10 à l’horizon 2020. Le réseau francilien comptera alors une quinzaine de stations. Pour information, le coût d’une station est de l’ordre d’une dizaine de millions d’euros.
L’emplacement de cette station a été choisi pour la proximité du port Autonome de Bonneuil qui s’accompagne d’un important trafic de poids-lourds et par la présence de l’usine de traitement du SIAAP, située à Valenton (Val-de-Marne), qui produit du BioGNV lors de l’épuration des eaux usées. L’ensemble de ces structures permettrait la création d’une économie circulaire, du producteur au consommateur.
D’après le Président du syndicat intercommunal de gaz et d’électricité d’Ile de France (Sigeif) le potentiel de développement de la filière nécessiterait la présence de quarante stations sur le territoire. Il est utile de rappeler que ces structures sont nécessaires pour atteindre l’objectif de 10% de véhicules alimentés au gaz naturel en France d’ici 2030. Actuellement, seul 43 stations publiques distribuant du GNV (dont 15 sont réservées aux camions) maillent l’hexagone.
Chez Automobile Propre, on regrette toutefois l’absence de bornes de recharge sur cette structure qui permettrait la naissance de stations d’approvisionnement multi-énergies. D’autant que le groupe Endesa, qui gère la station, est également spécialisé dans le secteur de l’électricité. Enfin, on rappellera que seul 13.500 véhicules roulent au gaz naturel en France.
A l’inverse, ce sont plus de 60.000 véhicules électriques qui ont été immatriculés dans le pays depuis 2011. A quand les stations de recharge avec paiement par carte bancaire et ouvertes en continu pour les électro-mobilistes ?
Source : France 3 Ile de France – Automobile-propre.com – Le Parisien
Et moi qui me moquais des stations de recharge limitées à 1 ou 2 bornes et toujours en pannes …
Et moi qui pensais que 30min de recharge d’un VE était le point bloquant …
Et moi qui trouvais le prix d’une station H exorbitant …
Le prix du kilo y a déjà augmenté de 10 centimes depuis votre photo…
Le GNV est un pis-aller du pétrole. Cela reste du fossile, en « nettement plus respirable » certes. L’argument du « biogaz » me fait bien marrer. Quelle est la production annuelle (ou la possibilité d’extension de cette production) de biogaz? Quelle proportion par rapport au gaz russe? Je ne suis certes pas contre la méthanisation des déchets organiques. Simplement, ils pourront fournir une petite contribution à la demande de gaz, et citer le biogaz comme une justification écologique du GNV constitue un abus de langage proche de la tromperie, sauf si on peut démontrer que ces stations peuvent fonctionner sans être « connectées » au réseau d’importation de gaz fossile.
Ces stations ont bine leur intérêt autour de Paris qui est maintenant interdit au vieux diesel et bientôt à tous les diesel, donc des camions et livreurs en particulier. Au moins avec ces stations GNV, les camionneurs ont moins d’excuse même si ce n’est pas encore l’idéal ; des petits camions électriques seraient souhaitables !
Bémols: Il n’y a pas d’indication du prix de vente « à l’équivalent- litre de carburant ».
On comprend bien l’intérêt commercial de desservir en priorité l’Ile de France.(Importance du marché sur une aire géographique étroite)
Mais à l’échelle du pays, quand les 40 stations seront installées, cela fera bien peu.
Il est vrai qu’à 40 Millions d’euros la station, ce ne sera pas évident d’amortir l’infrastructure?
En tout cas une station pour 2 ou départements, c’est trop peu.
On retrouve, en pire, le handicap du développement des VE constitué par la peau de chagrin du réseau de bornes de charge
et ses défaillances d’entretien.
Dommage:Je serais bien tenté, en complément de ma citadine électrique, par un véhicule « de route » marchant au GNV.
(Pas de pénalisation par la vignette écolo- catégorie 1, satisfaction de rouler à l’énergie renouvelable produite localement, peut-être économie au km?…)