Plusieurs grands groupes automobiles ont mis en pause leurs campagnes publicitaires sur Twitter, suite au rachat de ce dernier par Elon Musk.
Elon Musk est devenu propriétaire de Twitter. Et dès son premier jour, il a lancé une transformation à marche forcée du réseau social, qui lui a couté la bagatelle de 44 milliards d’euros. Le célèbre homme d’affaires multiplie les annonces et enchaîne les décisions, avec une brutalité qui interpelle. Après avoir dissous le conseil d’administration, Musk a viré la moitié des quelques 7.500 employés.
Le nouveau boss va aussi rapidement faire évoluer le fonctionnement de Twitter, avec de nouvelles sources de revenus, dont la monétisation de la certification (il faudra payer pour avoir un compte validé). Les comptes certifiés seront davantage mis en avant. De manière plus globale, Musk veut faire de Twitter un espace de liberté totale. Ce qui inquiète nombre d’observateurs sur une dérive des contenus. L’ONU a d’ailleurs demandé à Elon Musk de bien faire respecter les droits de l’Homme sur Twitter.
Dans ce contexte, les grandes entreprises commencent à réfléchir à leur présence sur Twitter. Parmi elles, les marques automobiles. Comme d’autres, elles peuvent utiliser Twitter de deux grandes manières : en ayant un compte pour poster des tweets, suivis par des abonnés, et en faisant de la publicité, avec des messages ou « hashtags » sponsorisés mis en avant. Ceux-ci sont souvent utilisés pour faire connaître de nouveaux modèles électrifiés, par exemple le Volkswagen ID.Buzz.
Pilier de la communication digitale
C’est sur cet aspect que des constructeurs ont commencé à réagir. General Motors a été l’un des premiers à faire savoir qu’il suspendait ses campagnes de pubs sur Twitter. Volkswagen a recommandé à ses marques de faire de même. Et Stellantis vient de rejoindre le mouvement.
À lire aussi Elon Musk ne détient plus que 15 % de TeslaElon Musk a d’ailleurs reconnu une chute des investissements publicitaires ces derniers jours, en dénonçant la pression de « groupes activistes » sur les annonceurs. Une note interne consultée par le média The Verge souligne que la proportion de messages haineux serait pourtant restée dans les zones habituelles de Twitter. Et cette note met surtout en avant une progression du nombre d’utilisateurs ces derniers jours, alors que des internautes ont appelé au boycott de Twitter.
Twitter garde donc pour l’instant sa puissance, ce qui va faire hésiter les marques automobiles. Elles n’ont surement pas vraiment envie de se priver de ce relai publicitaire, d’autant qu’il est pour l’instant gratuit. Les réseaux sociaux sont rapidement devenus un axe stratégique de leur communication, ceux-ci leur permettant notamment de communiquer auprès d’une audience plus jeune. Certaines marques préfèrent ainsi ne plus venir dans les salons automobiles pour mieux investir sur le digital. A titre d’exemple, au sein de Stellantis, le compte principal de Jeep a plus d’un millions d’abonnés.
Un relai publicitaire contrôlé par un concurrent
La pub automobile semble donc loin de disparaitre sur Twitter, sauf si l’imprévisible Musk franchit une ligne rouge. D’ailleurs, les entreprises qui ont suspendu leurs pubs, et d’autres qui ne l’ont pas encore fait, ont un discours semblable : regarder l’évolution de Twitter dans les prochaines semaines avant de faire un choix plus définitif. Il est en effet encore tôt pour savoir si la reprise en main de Musk va avoir un impact sur le contenu du réseau social.
Les marques vont aussi surveiller un aspect plus particulier de ce dossier : l’un de leur outil de communication est désormais géré par le patron d’un concurrent ! D’ailleurs, Elon Musk a toujours abondamment utilisé Twitter pour faire la promotion de ses Tesla, marque qui ne fait pas dans la pub traditionnelle.
Va-t-il maintenant trouver les moyens de mieux mettre en avant sa marque automobile, au détriment de ses rivaux ? D’autant que ces derniers mettent les bouchées doubles pour rattraper leur retard sur le marché de l’électrique et donc reprendre des clients à Tesla. Il semble quand même peu probable qu’Elon Musk souhaite sortir de Twitter ses concurrents automobiles, vu que ce sont de gros annonceurs ! Mais tout est possible avec lui.
Je n’ai pas Twitter.
On peut vivre sans.
En perdant 4 millions de dollars par… Jour, Twitter est loin d’être une bonne affaire en l’état.
Pas étonnant qu’une des premières décisions soit de virer 50% de la masse salariale.
Reste à voir si, avec seulement la moitié de ses effectifs, Twitter reste actif et en santé malgré tout.
Si c’est le cas, on peut se demander à quoi servaient tous ces gens…
Toujours les mêmes méthodes brutales et inhumaines d’Elon Musk. En 8 jours il a déjà pris une décision arbitraire de licencier une personne sur deux. Et pourquoi pas 2 sur 3 ou une sur 4? Décision arbitraire et brutale au bout de 8 jours. Il serait soi-disant préoccupé par l’état des finances de Twitter. Quelle grandeur d’âme… Le sort de la boîte est en jeu, Twitter allait déposer le bilan après-demain sans ça… Soit… Mais en plus de ça il y a la méthode. Les employés remerciés ont simplement reçu un mail pour leur annoncer la nouvelle. Un tweet aurait été limite plus approprié. Un mail froid et laconique pour jeter des gens comme de simples citrons pressés, ça c’est le petit supplément d’humanité d’Elon. Un généreux chèque de 3 mois de salaire leur a été signé. Elon insiste pour dire que c’est 50% de plus que le minimum légal aux States. Merci Elon! Pas d’inquiétude pour eux donc, avec les crédits de la baraque et tout, 3 mois pour se retourner et trouver un emploi équivalent c’est large…
Ne serait-ce pas le « début de la fin » pour Elon ? Cet épisode Twitter deviendrait-il son coup de grâce ? Car sa mégalomanie de « je peux tout me permettre » va finir par le faire tomber de haut. Avec son lavabo en main et la façon dont il a traité ses nouveaux employés, son image est en train de s’écorner en ayant déjà un impact sur ses activités automobiles. De plus, le cours de son action Tesla « dégringole » et il en a vendu pour 4Md$ pour ses prochaines échéances. Quant aux ventes en France de ses TM3+Y, ce n’est pas l’euphorie depuis janvier, sûrement fortement concurrencées par les autres marques. Et cet épisode médiatique risquerait bien de le faire redescendre sur terre !
Affaire à suivre …
Twitter « permettant notamment de communiquer auprès d’une audience plus jeune » : la blague. Si vous avez des jeunes à la maison, allez leur demander ce qu’ils pensent de ce pseudo réseau social.
Quand on lit « viré la moitié du personnel » ou « liberté totale », avec les dérives que ça implique, dont une ode à Trump, on se demande si c’est mieux d’acheter un VE californien que d’acheter un VE chinois
Franchement, ça me gonfle de lire ici des potins au sujet de « réseaux sociaux » qui n’ont, pour moi, rien de social.
Si le mec le plus riche de la planète a décidé de se mettre un gros caillou ( à 44 milliards $, il peut pas être minuscule) dans sa chaussure en peau de mammouth synthétique, c’est son problème.
En tout cas, c’est pas moi qui aurai mal au pied si ça tourne mal.
Allez Elon, écoute le petit oiseau qui te susurre: c’est pour quand ta caisse à 25000€ ?
Il était grand temps de faire le ménage sur Twitter. Quand on voit qu’un Daniel Riolo était banni alors que les Talibans ne l’étaient pas, c’était risible, et malheureusement très dangereux.
Quand à la publicité faite par ses concurrents, elle peut partir de Twitter, de toutes les façons ils parlent déjà tout le temps de Tesla.
Les sujets Twitter n’ont rien à faire sur Automobile Propre, merci !!!
Vous ne faites pas des articles sur les activités non liées aux automobiles propres des autres groupes, pourquoi avec Tesla ?
Je dis cela en étant heureux possesseur d’une Tesla, je ne suis pas anti Tesla, au contraire
A la façon dont Elon veut changer Twitter en « messagerie pour adulateur », cela va lui porter tort. Il finira par disparaitre, car les gens ne voudront pas payer 8$ pour lire les « batailles verbales sans filtre » qui vont fleurir sur ce réseau social. Déjà, dès qu’il va rouvrir le compte de Donald, cela va être un déchainement de haine qui va faire bouillir les serveurs du petit oiseau !
Je comprends donc le départ des annonceurs, ne voulant pas être associés à la « vision » d’Elon. D’après son fondateur, Jack Dorsey désirerait rebâtir un « nouveau réseau social » qui reprendrait les codes de déontologie initiaux, et il a de quoi, avec la vente de Twitter bien au-dessus de sa valeur.
Déjà les articles sur musk à longueur de temps pour tesla, ça me gonflait, mais si ça se reproduit aussi dès qu’il se gratte qqch à propos de twitter, ça va finir par être pénible. Ou alors il a racheté AP ?
Elon déconne.
Bientôt les Marseillais à Austin ?
Il ferait mieux de s’occuper de sortir le Cybertruck et une « Model 2 » que de jouer les influenceuses en mal de reconnaissance.