
Un des 20 véhicules GNV de CUS Habitat.
Les politiques français semblent avoir fait le choix du véhicule électrique pour l’avenir. Pourtant, dans un “petit village gaulois”, certains croient encore aux vertus d’un carburant alternatif : le GNV. Et si ils avaient raison ?
La semaine dernière, CUS Habitat a réceptionné à Strasbourg 12 véhicules au GNV, pour Gaz Naturel Véhicule. Ces nouvelles voitures viennent avantageusement compléter le parc GNV de CUS Habitat qui se compose désormais de 20 véhicules.
Il faut dire que le GNV a des arguments pour séduire, en commençant par l’aspect économique : un carburant au prix plutôt stable, un coût au 100 km inférieur d’environ 25% à son équivalent diesel, différentes aides de l’état et des collectivités qui viennent annuler le léger surcoût du véhicule à l’achat.
Mais le GNV, c’est aussi un carburant plus respectueux de l’environnement : 25% de C02 en moins, 80% d’ozone en moins, aucune particule émise. Plutôt intéressant, non ?
Si on compare le véhicule GNV à un véhicule électrique, il a un autre argument pour lui : l’autonomie. Les véhicules GNV possèdent 2 réservoirs : le premier pour le gaz, le second pour l’essence. Vous l’aurez compris, il est possible de passer à une conduite sur motorisation essence si l’autonomie d’environ 300km en gaz ne vous suffisait pas.
Cette double motorisation ne tient pas du gadget car les pompes GNV sont encore très rares en France et malheureusement encore pour longtemps. On en compte moins d’une cinquantaine en France si mes calculs sont justes alors qu’en Allemagne et en Italie approchent les 800 stations chacun.
Un sacré retard français, pour une technologie disponible tout de suite (et depuis quelques années), alors que la voiture électrique n’est toujours pas sur nos routes …
PS : si le GNV vous intéresse, plusieurs membres réguliers du forum roulent en GNV et sauront répondre à vos questions.
Tout à fait d’accord JP, et les centrales à gaz (naturel) existent déjà, à biogaz à l’échelle expérimentales.
Mais concernant la voiture électrique il y a encore du chemin à parcourir:
L’autonomie de la Nissan Leaf, voiture la plus aboutie à ce jour, est de 160km, puis il faudra au mieux 30 minutes via une station de type 3 pour la recharge.
Quel est finalement le bilan écologique globale d’un véhicule tout électrique?
Car en France, l’électricité produite par nos centrale nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre (!), mais dans le reste du monde, ce n’est pas le cas: la majorité de l’électricité produite provient du charbon !!
Je ne dis pas qu’il ne faut pas mettre le paquet sur les véhicules électrique (dont les hybrides), mais en attendant je pense que GNV est une solution simple, disponible, pour faire de la distance.
L’investissement dans l’infrastructure est elle si importante? Simplement en rendant accessibles aux particuliers les bornes des flottes dites captive ou de bus, on arriverait à environ une centaine.
Et il faut bien se dire que l’électricité, il faut la fabriquer et surtout la stocker, donc il n’y a pas Une solution mais Des solutions plus écologiques.
Le GNV en est une disponible depuis longtemps pour des investissements limités.
De plus le GNV peut être produit à partir des déchets végétaux, humain, animal ou encore des ordures: c’est le Biogaz, et là le bilan écologique est neutre !!
C’est le cas à Lille pour les bus roulant au GNV ainsi que chez nos voisins Suisses et Allemands où 18% du GNV est d’origine biogaz.
Franck
Je ne suis pas sur que ce soit un mal de ne pas avoir investi davantage dans l’infrastructure GNV. Ne vaut-il pas mieux, en effet, se concentrer sur le futur (la voiture electrique) et eviter de perdre son temps (et son argent) sur des technologies (au mieux) intermediaires? On se souvient du Minitel, cette technologie intermediaire qui a couté tres cher au contribuable et qui a freine le developement du PC en France pendant longtemps.