Les futures normes pour les moteurs thermiques devraient finalement être moins strictes qu’attendu. Nul besoin de dire que les constructeurs et les défenseurs de l’environnement n’ont pas accueilli la nouvelle de manière similaire.
La norme Euro 7 doit être la prochaine législation antipollution autour de l’automobile. Son vote devait intervenir cette année, mais il aura probablement lieu l’an prochain.
Sa mise en fonction interviendra à l’horizon 2025 ou 2026, dix ans avant la fin de commercialisation des véhicules thermiques. Mais selon les dernières rumeurs concordantes, ce texte serait finalement moins contraignant que prévu.
Les constructeurs le voient de la meilleure des manières, car cela ne gâchera pas les investissements à ce niveau. En effet, la norme Euro 7 telle qu’on l’attendait risquait de mettre un gros coup d’arrêt aux moteurs thermiques.
Or, les marques se plaignaient de la perte que cela représentait en recherche et développement. Car les critères stricts autour des différents éléments polluants risquaient de compliquer drastiquement l’homologation des véhicules.
« L’industrie demande une approche qui ne soit pas seulement efficace en termes de résultats, mais aussi bénéfique en matière de coûts, tout en réussissant à relever les énormes défis visant à atteindre les futurs objectifs de CO2 », a déclaré un porte-parole de l’ACEA, l’Association des Constructeurs Européens d’Automobile.
« Les constructeurs de voitures se dirigent droit vers l’objectif de neutralité carbone. Il serait contre-productif de retirer leurs investissements à ce sujet. »
Du côté des associations environnementales, ce possible assouplissement des règles fait grincer des dents. En effet, Transport & Environment espérait que l’Euro 7 allait aider à l’amélioration de la qualité de l’air.
Anna Krajinska, la responsable des émissions de véhicules au sein de l’ONG, ne cache pas sa colère. L’Europe a désormais « son propre Dieselgate », selon ses mots. L’activiste accuse la Commission européenne de « détruire » les conseils des scientifiques.
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Je suis à fond pour le VE mais je pense que cette décision est sage. Il vaut beaucoup mieux que les constructeurs investissent dans le véhicule électrique, les batteries, les bornes de recharge, et en faire baisser les coûts, que de gaspiller cet argent pour continuer à développer une technologie moribonde.
Compte tenu des prix exorbitants prévus pour l’énergie – aujourd’hui et plus encore demain – le changement de paradigme nous guette.
On dirait que tout est fait pour nous dégoûter de: rouler, nous chauffer, manger, communiquer, nous aimer, vivre tout simplement.
Bonjour,
Pour une majorité des voitures essence, l’installation simple d’un système pour éthanol E85 à 200 € permettrait de se rapprocher de la production de CO2 (sur un cycle de vie) d’une électrique.
Je pense que c’est une solution peu onéreuse trop négligée. Il faudrait bien sûr augmenter la production d’éthanol. Mais je suis étonné qu’aucun politique ne propose une généralisation de ce système supportable financièrement pour une majorité d’automobilistes. Dans l’attende d’autres solutions…
(certes, nos écolo sont plus politiques que anti réchauffement climatique : contre le nucléaire…), et nos politiques sont trop souvent énarques et pas assez pragmatiques)
En meme temps faut etre réaliste..Le niveau actuel est faible et c’est plus la consommation qui ne s’arrête pas le probleme qu’une norme pour une catégorie de vehicule ( les thermiques tout neuf qui vont de toute facon disparaitre 10 ans plus tard) alors que 90% de la pollution routière ne régresse pas vue la consommation qui ne ralentie pas ( rien que la consommation de pneus des 300 millions de véhicules en Europe ).
Tiens anecdote …à combien estimez vous le tonnage annuel de mégots jetés sur les routes ?