
La SNCF a participé à la levée de fonds initiée par la start-up californienne Hyperloop Technologies qui souhaite proposer des trains capables de voyager jusqu’à 1200 km/h.
Les trains supersoniques vont-ils finir par mettre nos TGV au placard ? L’histoire commence il y a six mois par une rencontre entre Guillaume Pépy, patron de la SCNF et Brogan Bambrogan, cofondateur d’Hyperloop Technologies. A cette époque, Guillaume Pépy confirme déjà son intention de participer au projet de la start-up californienne. Aujourd’hui, leur collaboration a franchi une nouvelle étape puisque la SCNF investit officiellement dans le projet en participant à la seconde levée de fonds de 80 millions de dollars lancée par la jeune start-up.
Une idée d’Elon Musk
Si Hyperloop Technologies n’a aujourd’hui aucun lien de parenté avec Tesla ou SpaceX, l’idée originelle vient bien d’Elon Musk qui avait présenté, en 2012, un projet de train à haute vitesse capable de transporter des capsules jusqu’à 1200 km/h dans des tubes à basse pression. A l’époque, agacé par les coûts faramineux du projet de train à grande vitesse sensé relier Los Angeles à San Francisco, Musk avait souhaité proposer une solution alternative, moins chère mais surtout plus rapide puisqu’il ne faudrait que 30 minutes pour relier les 550 kilomètres séparant les deux villes. Suffisamment occupé avec Tesla et SpaceX, Musk avait toutefois décidé de laisser le soin à d’autres de le développer en publiant les données techniques de son projet.
Au total, deux sociétés ont répondu à l’appel de l’entrepreneur, Hyperloop Transportation Technologies et Hyperloop Technologies. C’est dans cette dernière, qui lancera un premier démonstrateur dans le Nevada d’ici début 2017, que la SNCF a décidé d’investir.
Vers un hyperloop en France ?
Quant à savoir si la SNCF pourrait porter un jour un projet Hyperloop en France, on imagine qu’il est encore beaucoup trop tôt pour le savoir. Mais en plaçant ses billes dès maintenant, le groupe français cherche clairement à se positionner sur une technologie prometteuse. Affaire à suivre…
A mon avis, aux vues des difficultés apportées par un tel « vide sidéral », la cible des 1200km/h ne sera qu’un test de record publicitaire, à l’image de celle du TGV. En usage commercial, cela restera sûrement dans les 60-65%, et avec in fine, une pression tubulaire plus similaire à l’avionique. Cela sera certainement plus réaliste pour la sécurité des gens et réduira les délais d’homologations. Par contre, il faudra sûrement compter sur un doublement du temps de trajet, avec les attentes des navettes suivantes, en comptant les phases de décompression-compression aux sas d’embarquement-débarquement, ce qui réduira « un peu » l’attrait, face aux avions ! Donc pour les 30 min « publicitaires », il faudra voir … Même si l’idée de base ne vient pas de la « Star du moment », on retrouve de nos jours, toujours cette « embellissement » des choses pour attirer le monde des crédules, les médias et surtout les financiers …
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Quand je pense que certains nous parle de projet dans 50 ans! Et bien c’est pour aujourd’hui le premier test c’est incroyable mais c’est pour demain tout simplement.
http://www.aveq.ca/actualiteacutes/demonstration-attendue-aujourdhui-du-prototype-de-navette-ultra-rapide-dhyperloop-technologies-compagnie-delon-musk
Ce n’est pas vraiment une idée d’Elon Musk puisqu’elle est déjà présente depuis pas mal de temps dans la littérature de science fiction et même dans d’anciennes propositions techniques (un article retrace des mention passée http://www.businessinsider.com/elon-musks-hyperloop-science-fiction-2013-7?IR=T ) , mais Elon a le mérite de l’avoir remise au goût du jour. Cependant c’est dommage qu’il n’a pas plutôt repris le concept de Swiss métro qui est lui capable de vitesses encore plus élevées.
Vraiment du futur alors …
La SNCF met un peu d’argent là-dedans juste pour voir si c’est faisable… dans 50 ans ! Car niveau sécurité, va falloir hyper blinder la chose, niveau étanchéité des wagonnets. Imaginez une fuite grave, du type explosive, c’est la mort assurée en quelques secondes par décompression brutale des poumons. A mon avis, pour pouvoir avancer à cette vitesse dans un tube (avec une onde de pression dantesque, car très confinée), il faudra une pression dans le tube beaucoup plus faible que celle à 8000 m d’un avion, où là encore, la dépressurisation brutale ne vous bloque pas les poumons et où vous avez encore une dizaine de secondes pour vous mettre le masque à oxygène. Septique donc pour un avenir proche ! Pour la SNCF cela lui fait surtout de la pub …
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Je serai curieux de savoir qui a investi :
le groupe SNCF (EPIC), l’un de ses trois établissements (SNCF, SNCF réseau ou SNCF voyages) ou SNCF participations qui possèdent de nombreuses entreprises privées (EFFIA (parking), Keolis (transports en commun), VFLI (compagnie de fret ferroviaire), Geodis (messagerie) etc.).
Parce que plusieurs entités pourraient être intéressées par cette technologie.
Autre point : l’usage peut-il être dissocié de l’infrastructure, si non on retombe dans un monopole, ce qui a été longtemps reproché à la SNCF (dans sa dénomination avant éclatement).
Hyperloop, c’est surement le meilleur moyen pour envoyer directement une Falcon 9 sur Mars…
Je trouve plutôt cela bien que la SNCF regarde comment préparer l’avenir. Son marché de base l’inter-ville se fait tres concurrencer par Blablacar et autres. il ne restera pas grand chose à la SNCF si elle ne se développe pas dans les solutions du future qui ne sera pas uniquement le TGV. Le vrais marche de l’avenir c’est le moyen courrier, les distances supérieur à 300 km à 500 km.
Alors bravo à la SNCF pour cette ouverture d’esprit et ne pas rester les deux pieds dans le même sabot comme le fait EDF par exemple.
La SNCF paye juste pour voir. Pepy est loin d’être un con. Le concept d’hyperloop est juste potentiellement aussi important que le rail en son temps. Il serait idiot de ne pas investir qqs sous pour suivre l’affaire au moins de loin … La SNCF a investie déjà bien plus ds le covoiturage qui a déjà chamboulé le transport moyenne distance national.
La SNCF devrait déjà s’occuper d’améliorer son système train + auto qui est particulièrement intéressant pour les voitures électriques qui ont peu d’autonomie.
Pourra t-on transporter des voitures électriques à bord d’un hyperloop ?