
Cette année encore, ce sont les deux-roues ne dépassant pas les 40 km/h et équipés de batteries au plomb qui ont dominé le marché intérieur indien des véhicules électriques.
Selon un rapport de l’IESA (Indian Energy Storage Alliance) sur « Le marché des véhicules électriques en Inde 2020-2027 », et dont les grandes lignes ont été révélées par The Economic Times, 380 000 véhicules électriques ont été vendus sur la période 2019-2020.
Les projections à 2027 laissent envisager une explosion du marché avec plus de 6,3 millions de véhicules électriques achetés annuellement.
Si les deux-roues devraient continuer à dominer le marché, avec un fort développement des modèles à grande vitesse, d’autres catégories de véhicules branchés connaîtraient une importante progression. Ainsi les bus pour lesquels des subventions nationales sont envisagées, mais aussi les pousse-pousse électriques déjà en plein boum à Raipur, Indore ou Bhopal.
En outre, de nombreux gouvernements des États indiens souhaitent convertir les parcs de voitures particulières. Il leur faut cependant encore le plus souvent trouver des solutions pour permettre aux ménages d’accéder à des solutions de financement supportables.
La révolution indienne des véhicules électriques passera aussi par les batteries. Les accumulateurs au plomb, encore très utilisés sur les deux-roues, devraient disparaître dans les 5 ans au bénéfice des packs lithium.
En 2020, le marché des batteries de véhicules électriques s’élevait à 5,4 GWh. Il passerait à 50 GWh en 2027, dont 40 GWh pour le lithium. Le poids financier glisserait alors de 580 millions de dollars américains (475 millions d’euros) à 14,9 milliards (12,2 milliards).
Avec le nombre de centrales à charbon dans le pays, cette perspective apparaît plutôt comme une bombe climatique à retardement. Le développement du véhicule électrique doit se faire progressivement et non de façon exponentielle. Dans le cas contraire, nous connaîtrons bientôt de graves difficultés d’accès à certaines ressources (métaux, terres rares,…) et une sortie de route certaine de nos engagements climatiques.
Pour atténuer ces effets, il serait judicieux pour l’Inde d’enclencher une transition de leur production carbonée vers du nucléaire et des renouvelables, sinon, autant rouler dans de petits véhicules hybrides moins polluants.
je fais appel à mes souvenirs d’un très beau voyage au Rajasthan (2014) au cours duquel je m’étais entretenu avec notre guide indien :
La jeune population indienne y partait vers les grandes villes avec leurs tours « gratte-ciel », a priori mal isolées thermiquement, avec des ascenseurs et de la clim… => Une énorme explosion continue des besoins locaux en électricité.
En revanche, le changement climatique était bien ressenti sur tout le sous-continent indien : baisse du débit de leurs fleuves géants (dont ceux provenant de l’Himalaya) et de +en+ pollués (= moins de capacité de refroidissement de leurs centrales électriques…), 38 tranches nucléaires étaient en préparation (d’après notre guide) et je lui faisais remarquer que le refroidissement de ces nombreuses centrales (actuelles et futures) ne serait certainement pas sans leur poser problème !? Il m’a répondu que de nombreux projets étaient, de ce fait, en bords de mer. Encore faut-il tenir compte de la montée des eaux maritimes + des fréquents tsunamis, en relation avec les tremblements de terre et avec le réchauffement climatique international…
C’est sûr que les VE en tous genres sont, pour l’Inde, un énorme progrès en termes de dépollutions urbaines actuellement catastrophiques, mais encore faut-il disposer d’un réseau électrique durable, fiable et économique = bien adapté, sans tous leurs recours constants à de très nombreux groupes électrogènes (très polluants !) aux alimentations énergétiques fossiles !…
Recopier « bêtement » l’occident, dans tous ses excès du « no limits », de la « facilité énergétique à outrance », est tout aussi catastrophique = « no future » dans tous les pays en développements rapides, d’Asie, d’Afrique, d’Amériques centrale et du sud, et d’autres zones habitées de ce monde devenu contraint comme jamais !
Quant on sait que parmi les 10 villes les plus polluées au monde 8 sont indiennes il y a de quoi faire (dans le top 10 aussi chine et Pakistan)
Bien sur il n’y à pas que l’automobile mais c’est une part importante
Circuler à pied dans le centre de New Delhi ou de Jaïpur est une expérience : quasi irrespirable
Ce matin indice 53 à Paris 243 à Delhi (indice mesurant plusieurs éléments monoxyde de carbone particules fines….)
Je ne connais pas bien l’Inde et le marché, mais est-ce qu’il y a beaucoup de conducteurs avec un stationnement privatif ? Sinon, ça risque d’être assez limitant…
Donc si je lis bien…
Le marché Indien devrait être multiplié par 30 fois d’ici les 7 prochaines années. Soit 300% de croissance !
C’est sur que le marché Français ne fera pas une telle croissance.