
Le mariage entre les 2 grands groupes automobiles semblait monté sur des rails au point d’en parler comme si c’était déjà fait. Il aura suffit d’une pandémie sortie de nulle part pour que les cartes aient à être rebattues.
Enterrée, la fusion ne l’est sans doute pas, selon l’article publié par le quotidien régional Sud Ouest et réalisé avec l’AFP. Mais les ajustages financiers effectués pour conclure l’union sont dépassés.
Les mesures de confinement prises pour freiner, dans l’espoir de la maîtriser, la progression du virus ont plongé l’économie mondiale dans la tourmente.
Pour parvenir à un mariage d’égal à égal, 3 actions avaient été retenues : attribution d’un dividende ordinaire de 1,1 milliard d’euros aux actionnaires des 2 groupes au titre de l’activité 2019 ; versement par Fiat Chrysler Automobiles d’une rétribution exceptionnelle de 5,5 milliards d’euros ; distribution aux porteurs de titres PSA d’une participation de 46% au capital de l’équipementier français Faurecia.
Avec le dérèglement économique induit par les mesures de protection contre le Covid-19, 2 difficultés sont apparues. Premièrement, la valeur de la participation de PSA dans sa filiale a été réduite d’environ 1 milliard d’euros à la louche. Ce qui obligerait le groupe à allonger la sauce.
Seconde difficulté, la sortie de l’épisode coronavirus pourrait imposer aux 2 géants de préserver leurs liquidités afin de faire face à l’effondrement des ventes en automobiles, arbitrant ainsi la distribution des dividendes de 1,1 milliard d’euros.
Si la fusion entre les 2 groupes n’est tout simplement pas écartée à ce stade, c’est tout simplement parce que Fiat Chrysler Automobiles a un impérieux besoin de s’adosser à PSA pour développer rapidement toute une gamme de véhicules électriques. Et ce, afin d’éviter les très lourdes amendes de l’Europe rendues imminentes avec les nouvelles normes contraignantes d’émission.
On ne peut cependant pas écarter un assouplissement de l’UE afin de soutenir la filière automobile. Dans ce cas, et en fonction des décisions prises à Bruxelles, Fiat Chrysler Automobiles, en jouant la montre, pourrait chercher un autre moyen de prendre le virage de la mobilité durable.
De son côté, PSA pourrait aussi réfléchir à nouveau aux termes initiaux de l’accord que beaucoup jugent en sa défaveur. Le sacrifice, pour arriver très haut dans la liste des plus grands constructeurs, en vaudra-t-il toujours la chandelle dans quelques mois.
Quoi qu’il en soit, le confinement risque de calmer les ardeurs des fiancés, provoquant, comme chez le plupart des couples prêts à s’engager, des doutes existentiels
A quoi bon vouloir rendre la grenouille plus grosse que le boeuf? Comme dans les années trente, l’industrie automobile est à son apogée (supercars somptuaires et surpuissantes que personne ne peut acheter, pléthore de modèles bas et moyen de gamme qui ne se vendent pas car surproduction par rapport à la demande…) La vérité est que l’industrie automobile actuelle est un dinosaure, et ne peut que décroître, à commencer par les vieux pays développés. Seule la production de VE va se développer. Vaut mieux réduire la toile pour PSA et Renault, et cibler le VE et les batteries.
Bon, autrement, déjà dit par d’autres, mais le fait d’ajouter « l’Avis de l’auteur » c’est super.
dit autrement, ce serait le bon moment pour PSA de ne pas se faire pigeonner par FCA ?
d’où le retard sur l’officialisation de l’usine de batterie Total Saft PSA = ACC dans les Hauts de France (FM à Douvrin) par ricochet côté PSA ?
Ca serait bien de sourcer vos articles svp, c’est pas la première fois que je fait la remarque. Ca prends 2 secondes et ca aide tout le monde. Merci.