Un nouveau scandale est-il en train de naître au sein du groupe Volkswagen ? Après les révélations du logiciel fraudeur, le constructeur allemand annonce avoir découvert d’étranges incohérences sur les émissions de CO2 de certains de ses moteurs. Entre essence et diesel, 800.000 véhicules seraient concernés.

Nouveau coup dur pour Volkswagen ! Cinq semaines après l’affaire de la fraude au diesel, le constructeur allemand fait face à un nouveau scandale. Cette fois c’est de CO2 dont il est question avec la découverte d’irrégularités sur certains de ses moteurs.

Selon Volkswagen, les résultats des tests sur les niveaux de CO2 seraient « trop bas » sur certains de ses moteurs. Plus précisément, il s’agirait des moteurs diesel 1.4 l, 1.6 l et 2 l et d’un moteur essence. Volkswagen, Skoda, Audi et Seat, comme pour l’affaire précédente, la plupart des marques du groupe seraient touchées.

800.000 véhicules concernés

Au total, quelque 800.000 véhicules seraient concernés. Si on ne connait pas encore avec précision les modèles concernés par ce nouveau scandale, le ministère allemand des transports a précisé que 98.000 moteurs essence seraient impliqués. Pour l’heure, le constructeur n’est pas en mesure d’expliquer la source du problème et assure faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour garantir une clarification correcte des émissions.

Quoi qu’il en soit, ces révélations risquent d’alourdir une facture déjà lourde. Volkswagen estime que cette nouvelle affaire pourrait lui coûter quelque 2 milliards d’euros à ajouter aux 6.7 milliards déjà prévus pour faire face à l’impact du logiciel fraudeur.

Côté politique, la pression monte sur Volkswagen. Le gouvernement allemand souhaite une mise en lumière « transparente et complète » sur les différentes affaires du groupe tandis que la Commission européenne a demandé au constructeur « d’accélérer son enquête interne ».

Suspicions sur les moteurs diesel 3 litres aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, où l’impact du scandale sera sans doute le plus désastreux pour les ventes du constructeur, l’EPA a également révélé la présence potentielle d’un logiciel fraudeur sur les moteurs diesel 3 litres qui équipent les modèles Porsche et Audi. Une information immédiatement démentie, le constructeur indiquant que son logiciel était « conforme à la législation »…

En attendant, ces nouvelles révélations discréditent un peu plus le groupe allemand et entraînent une nouvelle chute de l’action en Bourse.