Suite aux dernières révélations de l’affaire Volkswagen, la France annonce le lancement d’une enquête approfondie pour fraude à l’encontre du groupe allemand.

C’est par la voix de Ségolène Royal que la France a officialisé l’ouverture d’une enquête approfondie dans le cadre de l’affaire Volkswagen qui ébranle la planète automobile.

« J’ai saisi l’Agence fédérale américaine de protection de l’environnement pour obtenir tous les éléments d’information pertinents, permettant d’apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en œuvre pour la détecter » a expliqué la Ministre dans un communiqué publié cet après-midi.

L’UTAC en charge du dossier

Toujours selon la ministre, l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle (UTAC), service dédié aux homologations, sera chargée de se rapprocher des autorités américaines pour « approfondir les mécanismes de fraude » et de formuler des propositions d’actions à la ministre.

« J’ai également demandé aux constructeurs nationaux de s’assurer que de tels agissements n’ont pas eu cours en France » a-t-elle ajouté.

La Ministre fait ainsi écho aux propos de Michel Sapin, Ministre des finances, qui a demandé ce matin au micro d’Europe 1 l’ouverture d’une enquête européenne sur le sujet.

« Nous avons trahi la confiance de millions de personnes »

Sur la toile, les articles et déclarations ne cessent de s’enchainer. Dans une vidéo diffusée il y a peu par le constructeur, Martin Winterkorn indique être « infiniment désolé », reconnaissant avoir « trahi la confiance de millions de personnes » tout en indiquant qu’il ne démissionnera pas malgré les récentes rumeurs sur son départ.

Alors que le groupe allemand pourrait être amené à payer 18 milliards de dollars au gouvernement américain, il reste à savoir quelles sanctions comptent prendre la France et l’Europe à l’encontre du constructeur.