La suite de votre contenu après cette annonce

Constructeurs qui plaident pour un recul de l’interdiction des ventes des pétrolettes neuves, Europe qui recule, réseaux de recharge toujours qualifiés d’insuffisants par beaucoup d’automobilistes, percées des modèles chinois… : On voudrait nous faire croire que l’électrique n’est toujours pas mature. Et, pourtant, 2026 devrait confirmer la bascule en cours dans le parc automobile en France et ailleurs.
Ce qui devrait déjà clouer le bec à bien des détracteurs sans discernement, c’est que les véhicules électriques, on les voit de plus en plus dans les rues, sur les routes et sur les autoroutes. Pendant les grands déplacements pour les vacances et week-ends prolongés, ils sont de plus en plus visibles dans toutes les aires de services et progressivement dans les aires de repos. Le nombre de VE ne faisant que croître sans phénomène majeur de mécontentement des usagers, les alarmistes qui se retranchent derrière des prétextes toujours plus émoussés perdent petit à petit de leur crédibilité. Pas assez d’autonomie, pas assez de bornes, inadaptés pour les longs déplacements… : Comment les croire quand des automobilistes toujours plus nombreux prouvent au contraire que ça marche ? Apparait-il fatigué, énervé, perdu, ennuyé l’électromobiliste qui branche sa voiture ? Non, et même bien au contraire.
On parle beaucoup du VE susceptibles de créer des exclusions en raison du prix et du manque de moyens de recharge personnelle. C’est vrai, le phénomène existe. Pour les prix, avec un marché de l’occasion de plus en plus dynamique, il y a du mieux. Pour la recharge personnelle, ça coince encore, mais il faudra bien que l’État prenne un jour des décisions fortes à ce sujet.
Ce qui pourrait bien en revanche se développer, c’est le sentiment d’auto-exclusion que bien des automobilistes s’infligent en ne s’intéressant pas à l’électromobilité. Pour beaucoup, un tel comportement sera suivi d’une autre phase, celle de se sentir ridicule dans une rigidité qui n’a plus lieu d’être. Déjà certains sont passés au VE. Cette nouvelle génération d’électromobilistes nouvellement convertis est celle susceptible d’emporter désormais une foule d’autres indécis. C’est assez peu le dérèglement climatique qui les met en marche, plutôt l’envie de ne pas monter dans le mouvement au bon moment. Les aides à l’achat ne vont pas être éternelles, l’énergie sans surtaxe pour faire le plein non plus. Pour en profiter, ne pas trop tarder est très certainement le meilleur plan.
La question de la recharge est complexe dans sa globalité. Elle est simple, surtout pour ceux qui peuvent brancher leur voiture chez eux et parfois en plus sur le parking de l’entreprise. Lors des longs déplacements, ça se passe en général très bien aussi car les réseaux le long des grands axes sont bien pourvus maintenant en points de charge. En conséquence, de très nombreux automobilistes sont dorénavant compatibles avec la voiture électrique. Si le tarif du kilowattheure en itinérance est prohibitif au point d’être à parité avec les carburants pétroliers, il est en revanche très accessible dans le quotidien. Il en résulte potentiellement d’importantes économies à l’année.
Pour ceux qui, au contraire, dépendent toujours des bornes dans l’espace public, il y a plusieurs possibilités pour vivre avec un moindre stress la montée de l’électrique. Elles passent toutes par une étude personnelle de terrain afin d’identifier les possibilités de se brancher sur les bornes départementales, chez les concessionnaires automobiles, sur les parkings des restaurants et hôtels, ceux des magasins et zones commerciales, à l’entreprise…
Bien étudier les tarifications, et à partir de là : décider !
À force de pleurer qu’ils n’y arriveront pas, des constructeurs européens se décrédibilisent toujours davantage aux yeux du grand public. Comment des marques parfois centenaires, qui ont toujours accompagné la voiture avec des progrès importants, pourraient-elles être moins bonnes que leurs homologues asiatiques bien plus jeunes ? Forcément, après avoir progressivement imposé le diesel jusqu’au dieselgate, puis des véhicules de plus en plus volumineux au point de devoir être abandonnés dehors faute de pouvoir reposer dans le garage, ne pas réussir à faire simplement des voitures électriques convaincantes et accessibles relèverait au mieux de l’incompétence, mais plus sûrement de la volonté de verrouiller des marchés qui leur échappent. Une attitude qui ouvre aux Chinois des boulevards vers l’Europe et la France.
En pactisant avec Leapmotor, le groupe Stellantis montre clairement de quel côté il se positionne. Celui de la lutte contre le dérèglement climatique ? Non ! Celui du pouvoir d’achat des citoyens ? Non ! Celui du profit et des actionnaires ? Voilà ! À partir de là, le groupe donne l’autorisation aux conducteurs français et européens de rouler dans des voitures chinoises, peu importe la marque.
Le bon côté des choses, c’est que cette position décomplexe complètement l’acte d’acheter ces modèles. Il y en a de beaux dans les marques soutenues par Xi Jinping. Ce qui se traduira au final par davantage de VE achetés. « Et tant pis pour les marques françaises du groupe Stellantis », ne voudrions-nous pas dire ou écrire. Mais ce n’est pas aux particuliers de compenser une politique qui entretient depuis des années le flou au détriment des enjeux climatiques pourtant prioritaires.
Un bon point toutefois pour l’effort de produire dès l’année prochaine en Espagne des Leapmotor. Ça aussi, ça va jouer positivement sur les ventes d’électriques. Les Chinoises deviendront progressivement aussi acceptées qu’auparavant les Japonaises et les Coréennes.
Des constructeurs sortent cependant du lot. Messieurs de chez Renault, tirez les premiers ! Face à Stellantis, le Losange a un autre discours. Il convient parfaitement aux automobilistes qui voudront ne pas limiter leur achat d’un VE à des raisons économiques ou juste environnementales. Pour le Made in France, c’est là qu’il faut aller, avec une ouverture à Nissan et Mitsubishi pour leurs Micra et Eclipse Cross qui sortent de la même usine que les Scenic et 5 E-Tech.
Des couleurs vives, des lignes qui remontent du passé une certaine insouciance : qui a dit que les VE devaient être ternes, effacés et ne pas provoquer un certain coup de foudre ? Certainement pas Renault ! Elle est électrique cette Peugeot 208 ou Citroën C3 ? Attends, je regarde derrière si je vois un pot d’échappement. Non !? Alors peut-être. N’empêche que les 4 et 5 E-Tech, on le sait tout de suite. De quoi plaire aux militants du VE qui veulent embarquer dans leur mouvement un maximum d’autres automobilistes. Le style, c’est aussi très important pour donner envie d’acheter une voiture, certes électrique, quand on ne pensait justement pas spécialement prendre une électrique.
Ce que Renault est en train de faire, c’est de mettre en place une formidable machine industrielle à fabriquer de l’électromobiliste. Quelques difficultés bien sûr sur le chemin, et de petites accommodations pour une nouvelle Twingo pas trop chère, mais nous, en France, pouvons nous sentir fiers de ce que le groupe propose aujourd’hui. Voyons comment la crème va être appréciée sur la durée dans les autres pays.
Autre constructeur à toujours bien peser sur les ventes de voitures électriques : Tesla. Personnalité controversée de Musk, FSD, poignées de portes, intérieur premium ou bas de gamme selon les avis tranchés, catalogue (en ligne) vieillissant, absence de perspectives pour de nouveaux modèles, manque de volonté de prendre en compte les attentes des clients potentiels, IA… : les polémiques s’accumulent sur le dos de la marque américaine.
Plus vraiment au top, en retard concernant les fonctionnalités V2X et la vitesse de recharge, la marque reste tout de même aujourd’hui une référence qui avance en mode Autopilot sans objectif vraiment visible concernant la mobilité. Qu’importe, pourrait-on dire, puisqu’elle continue actuellement son rôle de booster sur le marché automobile ! Il est toutefois dommage qu’en son nom différents groupes s’opposent parfois avec une violence verbale qui a pu rebuter bien des automobilistes à adopter le VE.
Le solde reste pour l’instant encore nettement en faveur des volumes des ventes, mais déjà fondus avec les chiffres de la concurrence. Quel que soit l’avenir, même à court terme, de la marque, la bascule en cours ne s’en trouverait vraisemblablement potentiellement affectée qu’en périphérie. En 2026, on peut encore espérer d’elle une importante attraction pour l’électrique.
L’année 2025 aura aussi été celle où l’on ne peut plus dire n’importe quoi de façon répétitive et sans réactions concernant les véhicules électriques. Les documentaires télévisés à charge sont même devenus suspects pour une partie du lectorat habituel qui a dans son entourage des électromobilistes convaincus et satisfaits. Sur TF1 et ailleurs, par exemple, il faut bien aussi se mettre à la page et ne plus faire passer pour des généralités des cas isolés de personnes insatisfaites jusqu’à la caricature, sans parler des essais ridicules montrant, il est vrai, une préparation, mais pour éviter les habituelles situations où tout fonctionne bien.
Débarrassés des incessantes Fake News, les journaux télévisés n’ont plus beaucoup d’autres choix que d’adopter une position plus ouverte. Derrière ces médias, il y a des entreprises qui doivent aussi justifier de leurs efforts pour décarboner leur fonctionnement. À un moment, ça passe forcément par l’électrique, mais pas obligatoirement par les modèles les moins captivants. Là aussi la conversion est en cours.
Sur YouTube également, où le pire peut toujours côtoyer le meilleur, l’électrique n’est plus quasi systématiquement descendue. Entre journalistes et influenceurs, des projets de conversion et des essais sérieux de VE sont mis en avant.
C’est au final tout un ensemble d’évolutions qui devrait intensifier en 2026 le passage à l’électromobilité. Même le recul de l’Europe peut être vu positivement dans le sens où le lâcher de bride sur le thermique pourra débloquer par contrecoup des réfractaires de principe.
Le meilleur d'Automobile Propre, dans votre boite mail !
Découvrez nos thématiques voiture électrique, voiture hybride, équipements & services et bien d’autres
S'inscrire gratuitement