Toyota a entamé des recherches concernant la technologie magnésium-ion qui présente des avantages importants ; il faudra cependant attendre avant que son utilisation soit possible.
Le premier des atouts de la batterie magnésium-ion est l’autonomie plus importante qu’elle rendrait possible, en comparaison avec la batterie lithium-ion utilisée sur la plupart des voitures électriques aujourd’hui. Cette dernière limite en effet l’autonomie à environ 150 km dans la plupart des cas, ce qui dissuade encore bien des acheteurs potentiels. La batterie magnésium-ion donnerait ainsi indéniablement un coup de boost au marché de l’automobile électrique, puisqu’elle permet d’aller jusqu’à 300 km.
En termes de structure, ce gain d’autonomie vient du fait que les batteries magnésium-ion sont plus denses en énergies. Cette caractéristique a notamment été soulignée dans un article des chercheurs du Toyota Research Institute of North America paru dans la revue Chemical Communications le mois dernier. Le même article indique que les batteries magnésium-ion utilisent les mêmes électrolytes que les batteries lithium-ion, mais des anodes en acier.
Autre avantage significatif : des batteries magnésium-ion auraient un coût de production moins important, étant donné qu’il est facile de se procurer du magnésium. Au contraire, les batteries lithium-ion sont relativement coûteuses à cause de la rareté du lithium.
Il faudra cependant attendre plusieurs années avant que la technologie magnésium-ion soit utilisable, et la commercialisation de batteries pour voitures électriques serait pour dans dix ans au moins, selon Venkat Srinivasan, manager et chercheur au Lawrence Berkeley National Laboratory de l’Université de Californie.
Bref, il va encore falloir attendre…
Pour rester (à peu près) dans le même sujet, une université coréenne annonce 800km d’autonomie avec une batterie magnesium-air :
http://www.electric-vehiclenews.com/2013/01/kist-develop-magnesium-air-battery-with.html
Même si je pense que l’autonomie n’est en aucun cas le principal frein au développment du VE (c’est à mon avis uniquement le prix « d’achat » qui pénalise le développement du VE ; le prix « global » du VE n’étant pas si disproportionné par rapport au véhicule à moteur thermique), je pense qu’il y aura « à un moment » une rupture technologique qui permettra de produire des batteries bon marché (un peu comme quand Michelin a inventé le pneu à carcasse radiale).
C’est juste mon avis, je ne veux pas déclencher de polémique ;-)
…ne fut-ce QU’A 110.
Raphaël à écrit :
« Cette dernière limite en effet l’autonomie à environ 150 km dans la plupart des cas, ce qui dissuade encore bien des acheteurs potentiels. »
« Bref, il va encore falloir attendre… »
150 km d’autonomie, cela suffit pour 99,999 % des usages des citadines actuelles, celle que l’on appelle la deuxième voiture, mais qui dans les faits est celle dans laquelle on passe le plus de temps et qu’on utilise le plus souvent.
Alors pourquoi attendre ?
Il y a six mois chez Toyota ils parlaient d’une batterie donnant 1000km d’autonomie en 2015, il y a trois mois ils disaient qu’ils ne croyaient pas en la voiture électrique, mais en la PAC, et aujourd’hui c’est 300Km d’autonomie dans 10 ans.
J’ai l’impression que chez Toyota (chez les autres constructeurs aussi) on communique plus pour désinformer que pour informer.
Sinon je le répète a chaque fois, parler d’autonomie pour une batterie n’a aucun sens, ou alors il faut donner sa masse. Il faut parler de WH par kilo si on veut avoir une idée des progrès réalisé.
Bonne nouvelle, mais qu’est ce que c’est frustrant de voir qu’en très peu de temps on peut passer du concept des gaz de schistes à leur extraction, à retourner les politiques pour le soutenir et quand il s’agit de technologie plus propre, ça demande toujours des années et des années pour les voir venir. Pendant ce temps on continue à être dépendant du lithium et des pays qui jouent sur sa rareté..