
Photo : REUTERS/Kim Kyung-Hoon
Les événements au Japon nous touchent tous de près ou de loin. Ils posent au monde entier la question du développement de l’énergie nucléaire…
Je sais qu’en m’attaquant à ce thème du nucléaire, je m’expose à un flot de commentaires, d’avis contraires, de polémiques. Pourtant, ce qui se passe au Japon ne me laisse pas indifférent, et cela fait plusieurs jours qu’écrire un article sur le sujet me démange…
Pourquoi parler de nucléaire sur un blog dédié à l’automobile propre ? Eh bien tout simplement car je suis convaincu que la voiture électrique constitue un axe de progrès pour l’environnement, même si elle est appelée « voiture nucléaire » par ses détracteurs.
Il est évident que la voiture électrique pose la question de la source d’énergie qui l’alimente, et que le mieux est encore de ne pas s’en servir. Mais un monde sans voiture n’est pas réaliste. Tout comme le fait de sortir totalement du nucléaire à court terme n’est pas envisageable.
Pourtant, ce qui m’exaspère, c’est de ne pas essayer. De ne pas avancer, de ne pas progresser. Cette catastrophe japonaise projette devant le monde entier, comme si cela devait encore être nécessaire, les dangers inhérents au nucléaire. Mes yeux d’entrepreneur, d’optimiste, d’amoureux de la nature y voient une opportunité de changement.
Alors qu’est-ce qu’on fait ? Comment on sort du nucléaire ? Quelles solutions est-ce que je propose ? Je vais être franc : je n’ai pas de solution miracle, et personne n’en a. Je n’ai pas l’expertise, ni les compétences nécessaires pour répondre à cette question.
Par contre, je suis convaincu d’une chose : vouloir, c’est pouvoir. Je crois qu’il est grand temps de fixer un cap, un objectif : celui de faire évoluer notre production d’électricité vers les énergies renouvelables. Même si cela coûte à la France au niveau économique, puisque nous sommes les champions du nucléaire, et que les intérêts économiques en jeu sont énormes.
Et si on prenait le pari de devenir les champions de la production d’électricité d’origine renouvelables ? Et si nous devenions le premier pays à déployer la voiture électrique et à l’utiliser pour réguler intelligemment la production d’électricité par le biais des smartgrids ? Et si l’on prenait ce pari d’avenir, plutôt que s’attacher à cette énergie du passé, qui embarrassera (le mot est faible) l’avenir de nos enfants ?
Loin de moi l’idée de vouloir faire de la politique, ça n’est pas ma tasse de thé. Simplement, j’ai la conviction que la diminution des risques de l’électricité nucléaire, et ses conséquences pour la nature et l’homme, passe par une prise de conscience, une volonté et un passage à l’acte.
Cette volonté doit faire partie d’une vision qui guide les pays et nos politiques. Elle doit fédérer la créativité et mettre en ébullition les cerveaux de nos startups, nos universités, nos entrepreneurs. Elle doit être aidée par des intérêts économiques alimentés au départ par les Etats. Elle doit stimuler les hommes à faire ce qu’ils savent probablement faire de mieux : trouver des solutions.
Alors prenons nos responsabilités, et agissons, chacun à notre niveau.
En ce qui me concerne, je vais commencer par deux choses très concrètes : changer mon abonnement d’électricité pour du 100% renouvelable, geste que je veux faire depuis quelques semaines, et trouver un moyen pour fédérer et mettre en valeur les utilisateurs de véhicules électriques qui font le même choix. Pour que la voiture électrique soit réellement un signe de voiture propre et respectueuse de l’environnement et des hommes.
Cela peut paraître dérisoire, un peu naïf même, et ressembler une cause perdue. Mais ce qui se passe au Japon m’impacte, et je ne veux pas rester sans agir.
Et vous, qu’allez vous faire concrètement après cette catastrophe ?
Quand on parle de nucléaire, on parle rarement de déchet. les gens pensent explosion danger sur un accident de la centrale (c’est possible Ukraine – japon – USA)
mais les déchets sont aussi un problème pour nous et nos générations futures.
un écologiste parlait du nucléaire comme d’un pilote qui décolle mais qui n’a pas la solution et la capacité pour atterrir.
avez vous entendu parler de CIGEO
c’est le projet de nos politiques afin d’enterrer, d’enfouir les déchets et dans 100 ans de ne pas pouvoir les récupérer.
voici le documentaire
http://vimeo.com/83039406
a voir absolument
Bien sûr que la voiture propre existera. En fait, elle existe… ailleurs ! On oublie trop souvent qu’il existe un moyen de stocker l’énergie électrique : les vecteurs d’énergie stockables, dont l’hydrogène est le plus connu. Ils sont un des moyens sérieux pour une société du renouvelable. Voir ici par exemple: http://societe_hydrogene.perso.sfr.fr/
Sur ce site vous verrez comment peut se dessiner une société du renouvelable ainsi que des réalisations, des recherches sur les vecteurs d’énergie et les espoirs de la voiture électrique à pile à combustible.
Mais pour qu’en France on se décide, on doit avoir une demande citoyenne forte. Une pétition existe : on veut des énergies propres. Il faut la signer et la faire connaître pour montrer notre détermination à engager notre pays dans cette voie:
PETITION :
http://www.petitions24.net/on_veut_des_energies_propres
@ Julien
Je te rassure, je distingue bien les deux technos de fusion par confinement « magnétique » et confinement « inertielle ». Elles sont connues depuis maintenant plus de 20 ans dans les principes. Il existe même une troisième « la Z machine ». Voir l’article dans le mensuel de Science&Vie de MARS qui fait justement le point sur la fusion nucléaire, si vous en trouvez encore !
Je l’ai bien lu, ce rapport. Il ne contredit pas mes dires, ni mes connaissances sur le sujet.
Et je suis aussi convaincu qu’ils y arriveront, mais c’est bien précisé dans ce rapport, pas avant 2025 pour « l’allumage » et 2060 pour une exploitation viable (et si on met le paquet) ! L’annonce de « l’allumage pour 2012 » est un peu optimiste et sert à mon avis à «attirer» les crédits. Quand au chargement en continu du combustible, là il y a encore du travail, et Mr Robieux le reconnait timidement dans son rapport.
OK, peut-être qu’ITER va coûter plus cher que le NIF, mais il est plus en avance dans les obtentions des fusions nucléaires, et dans l’alimentation en combustible, il a déjà fourni quelques MW.
OK, quant aux déchets pour les produits de fusion, mais pas pour tous les matériaux de l’enceinte qui deviennent légèrement radioactifs par irradiation des neutrons servant à transmettre l’énergie au fluide caloporteur. C’est physique, on ne peut pas faire sans. Mais c’est quand même plus facile à traiter.
NOK, pour « l’expérience de physique ». ITER a déjà montré qu’il peut fournir de l’énergie de fusion, pas longtemps mais réellement mesuré. Le seul problème qu’il leur reste à résoudre et le maintient de la stabilité du plasma, actuellement un peu trop turbulent pour assurer un fonctionnement correct du confinement. Il y a une superbe photo sur le Sience&Vie. Et c’est pour cela qu’ITER obtient des financements plus importants que celui des technos Laser. L’Europe y croit et investit dessus, d’où le financement et la construction d’ITER.
Je pense que la solution Tokamak est la plus prometteuse, car elle utilise un plasma estimé à 150 millions de degrés, mais moins dense que celui du soleil. Le plasma du soleil est en gros 10x moins chaud mais beaucoup plus dense par sa gravitation naturelle. C’est le produit des deux qui fait « l’allumage » et surtout, le maintien de la fusion. Le soleil par sa gravitation arrive à faire le confinement facilement. Nous sur terre, il faut une « bouteille magnétique » dont la configuration la plus prometteuse est celle des Tokamak (invention russe). Il en a eu d’autres mais moins bonnes.
La configuration inertielle est, de par son principe, plus « dynamique » (c.à.d. par à-coups et par plusieurs tirs de laser successifs). Il faut recharger les lasers mégajoules entre deux tirs, ce qui ne rend pas le processus continu, chose que savent par-contre faire les tokamaks.
Donc, pour conclure, oui la fusion sera un jour opérationnelle, mais ne sera pas répandue avant la fin de ce siècle, aux dires même de Mr Robieux ! En attendant, il faut bien une énergie dé-carbonée ! Et pour rester sur le VE, il faut encore malheureusement, des réacteurs déjà opérationnels, d’où maintien de la fission pendant encore 50 à 80 ans. La fusion viendra après !
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@ Belprius
Attention mes 450ha sont pour 1 seul réacteur de 900MW. Il en a 2 en moyenne par centrale.
En France il en faut, disons 54 centrales actives, ce qui ferait un total de 97000MW.
Il faudrait donc 97000/900*450= 48500ha. Juste pour fournir le courant de jour.
Pour la nuit, il faut stocker de la production excédentaire du jour en Hydrogène (par électrolyse mais chez soi ?). Donc il faudrait 10x plus de puissance et 485000ha, c’est donc trois fois plus que les m² de toitures disponibles !
Pour les pays en question, pourquoi cela serait-il risqué ?
OK, en vue des émeutes actuelles cela fait réfléchir, mais justement si on coopère avec ces pays, il n’y aura plus de chômage, plus de dictateurs et plus de révoltes !
Et puis eux aussi ne doivent pas « balancer du CO² ».
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@ JP Drawin,
Bien sûr, il est évident qu’il faille diversifier nos sources d’énergies. Plus on en aura et moins on aura besoin des centrales à fission et des énergies fossiles. Les réductions des crédits d’impôts du gouvernement ne vont pas dans le sens pour notre planète. Moi, je dirai que la priorité devrait être même mondiale, quitte à aider les pays en voie de développement. Les pays avec du soleil feraient des centrales solaires thermiques (Espagne et Italie du sud, les régions désertiques du Maroc, Algérie, Tunisie), Car elles peuvent aussi stocker l’excédent d’énergie diurne dans des sels fondus pour la production nocturne. L’Europe financerait les coûts et installerait des câbles électriques sous-marins au détroit de Gibraltar. L’Afrique équatoriale pourrait, elle, faire les carburants « solaires » liquides (Ethanol, Butanol) sur leurs terres actuellement perdues en friche et non valorisées, l’apport d’eau serait aussi financé par l’Europe en faisant des barrages, des usines de dessalement solaire, etc. En contre partie, ces pays nous fourniraient une partie de leurs productions. Cela ferait du travail des deux côtés de la Méditerranée et éviterait les « boat-peoples ».
@Julien
Je connais très bien ce principe de fusion par « compression » inertielle provoquée par des tirs convergents de plusieurs méga-lasers sur une bille de deutérium, au centre d’une enceinte sphérique. Lors du tir, la bille implose littéralement sous la pression optique des faisceaux et finit par fusionner. Les dégagements de neutrons sont alors utilisés pour chauffer les parois qui récupèrent l’énergie par le refroidissement par eau, comme toutes les centrales. Actuellement, cette technologie est un peu en retard par rapport au Tokamak qui eux ont déjà « allumé » la fusion pendant plusieurs minutes. Il y a un fossé entre « arriver à allumer » la fusion et fournir en permanence l’énergie résultante.
Pour l’instant, les petites avancées, sur cette techno dite optique, se limitent à cet « allumage », mais en ce qui concerne le rechargement des billes de deutérium après chaque tir, là il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre. Ici aussi attention, ce n’est pas « propre » à 100%, les parois de la cuve s’irradient aussi avec les neutrons. Il faudra « désactiver » les matériaux en stockage sécurisé, mais c’est quand même plus facile, car à rayonnement vie courte. OK, sur le rapport, les chercheurs essayent de promouvoir leurs avancées pour solliciter plus de crédits, il est vrai, essentiellement dirigés vers la solution magnétique.
Par contre, je suis en phase pour un développement de la fusion « opérationnelle » vers les 2040, comme tu le dis, en investissant massivement dessus. Un rappel sur ITER en cours de montage, il ne fournira pas de l’énergie exploitable, c’est encore un réacteur de recherche mais à l’échelle industrielle, pour finaliser les mises aux points des futurs réacteurs (2030-2040), qui eux équiperont nos futures centrales à fusion. ITER ne fournira de l’énergie que pendant quelques minutes !
Voilà ce que je peux en dire.
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A titre de rappel, le nucléaire a été privilégié pour une raison simple en France, assurer notre indépendance énergétique vis à vis de pays tiers.
Quand je lis que la solution ce sont des centrales thermiques au charbon, je fais des bonds pour la simple et bonne raison que nous serons donc dépendant d’une puissance tierce, quid de notre souveraineté ? (dépendant également d’une énergie non-renouvelable)
Petite piqure de rappel :
http://www.ledevoir.com/international/126797/moscou-ferme-un-oleoduc-pour-punir-la-bielorussie
Se passer du nucléaire c’est possible, en l’état cela implique de catapulter 75% de la population française à l’âge de pierre. Je ne parle pas de la voiture électrique qui de fait n’a plus lieu d’exister, un gouffre énergétique.
Penser que la seule utilisation des énergies renouvelables peut répondre à nos besoins est tout à fait utopiste, cela impliquerait de baisser notre consommation d’énergie de 75%. Difficilement réalisable.
Le débat actuel est un faux débat, il n’y a pas de sortie du nucléaire possible à cours ou moyen terme par faute d’alternative réaliste. Est ce un problème ? Franchement je ne le pense pas si le risque est maîtrisé tant que faire ce peut.
Yann.
On est mal …
Le problème du remplacement des centrales est en fait multiple.
Allez, même si on réduisait notre consommation électrique de moitié (c’est déjà un exploit !), et si on veut quand même réduire aussi notre CO² de moitié pour 2050, on n’a pas le choix. Le nucléaire reste la seule source possible (densité énergétique énorme au m² au sol). Le remplacer, comment ?
1_Les barrages, çà-y-est, ils sont déjà au maximum.
2_L’éolien, ce n’est pas assez puissant et prend trop de place (il faut 450 grosses éoliennes pour égaler un seul réacteur de 900MW), et que faire quand il n’y a pas de vent ?
3_Les centrales au gaz ou au charbon améliorées seraient une solution mais à condition d’enterrer le CO². Mais où, comment, avec quel rendement ?
4_ Le voltaïque, trop peu dense en énergie (environ 200W/m² en France). 450ha de panneaux pour fournir la puissance d’un réacteur de 900MW, et en plein soleil à midi ! Avec les nuages et la nuit, pas d’électricité ! Ou alors, il faut x10 la surface pour stocker en journée l’énergie par l’hydrogène, brûlé la nuit !
5_On parle de fusion, mais ce n’est pas encore au point, pas avant 30 à 40 ans !
Actuellement, tout ce qui existe en fusion (Tokamak, laser, etc.), ne fournissent que quelques MW pendant 1 à 2 minutes, et encore péniblement, avec des rendements trop faibles pour espérer pourvoir fournir en masse la puissance nécessaire à notre mode de vie actuelle. Sans compter que ce n’est pas tout-à-fait « propre », il y a quand même des éléments de la cuve à recycler qui deviennent radioactifs avec les neutrons, OK plus facilement recyclable, et qu’il faut aussi fabriquer le combustible (deutérium, tritium, etc.). Le seul avantage avec la fusion, c’est qu’elle est mieux contrôlée que la fission. Si on arrête l’injection de « carburant » cela se coupe tout seul. Cependant, Il faut quand même refroidir l’enceinte (plus de 2 millions de degrés dans le plasma) sous peine de destruction. Donc, pas pour demain !
Non, dans l’immédiat, il faut investir dans la sécurité des centrales actuelles. Quand j’entends, mais non, elles sont déjà sûre, cela me révolte. Elles peuvent encaisser 6.7 sur l’échelle de Richter, mais c’est « pinust » ! Au Japon, ils pensent avoir atteint presque 9 (c’est 22x plus puissant) et à mon avis, la terre, se refroidissant depuis des millénaires, cela risque encore d’augmenter.
N’oublions pas que cela peut nous arriver ici en France, suite à un gros séisme ! Oui, oui, par un barrage qui cède et noie la vallée par une vague géante, avec une centrale sur le chemin. Même processus, inondation, coupure d’électricité par le court-circuit généralisé, par les pylônes détruits, les moteurs diesels qui ne démarrent pas car noyés eux aussi, impliquant un manque important de refroidissement des cœurs, et fusion partielle, explosion, … Et, je ne parle pas de celles qui sont en bordure de mer, …
Alors, que vient faire le véhicule électrique là dedans ? Eh bien, il n’arrange pas les choses !
Car s’il est souvent chargé la nuit, il vaut mieux garder le nucléaire (pour lisser la demande et utiliser au mieux cette énergie).
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Tout d’abord, je pense aux victimes Japonaises de ce terrible tremblement de terre. Une telle catastrophe et ses effets dominos était bien au delà du prévisible normal et on ne saurait leur reprocher de ne pas avoir prévu l’équivalent de ce que serait l’impact d’un astéroïde type Tunguska sur Paris. Les choses sont ainsi faites que l’on prévoit le pire mais pas le quasi impossible.
Pour ce qui est du débat pour ou contre le nucléaire, en parler à une heure aussi tragique verse quelque peu dans l’opportunisme vautour. Mais puisque cela semble le souhait de plusieurs, il est effectivement possible de sortir du nucléaire par fission en le remplaçant par le nucléaire par fusion. Il faut passer d’un ITER à vitesse civile d’escargot à un ITER à vitesse militaire accélérée. Faut-il rappeler que le canal de panama n’existerait toujours pas si son achèvement n’avait pas été effectué à rythme militaire par les militaires Américains.
L’alternative à une sortie complète de l’énergie nucléaire, a mon avis exagérée si on passe à la fusion, si on refuse de s’engouffré comme l’Allemagne, les Etats unis et la Chine dans le recours massif aux centrales à charbon, est d’être beaucoup plus systématique et obligeant dans les applications renouvelables.
Les villes DOIVENT êtres chauffées à la géothermie, les toitures DOIVENT êtres équipée de panneaux photovoltaïques, les lieux venteux DOIVENT êtres plantées d’éoliennes, les biocarburants DOIVENT êtres utilisés, les barrages hydroélectriques DOIVENT êtres construits, les diodes LED DOIVENT êtres obligatoires et ainsi de suite. On devrait passer d’une « culture du pourrait » à une « culture du faire ». Réalisé concrètement et systématiquement tout potentiel d’énergie renouvelable, quel qu’il soit où qu’il soit. Le tout associé à un politique identique de l’autre coté de l’équation c’est-à-dire du coté de la consommation. Il faut la réduire partout ou c’est possible et systématisé l’électronique de contrôle pour éliminé les gaspillages et maximaliser les négawatts.
Ceci impliquerait bien entendu des choix, télévision tous les soirs, vacances aux sports d’hivers, voyages longue distance, éclairage urbain, appartement chauffés l’hiver, déplacement automobiles, panneaux publicitaires, train à grande vitesse, concerts, … Si suffisamment d’énergie verte est disponible, tout sera possible, mais si ce n’est pas le cas, il faudra mettre des priorités.
Le probleme francais est notre nombrilisme.
Nos gouvernants sont interesses au nucleaire car il y a consanguinite entre pouvoir politique et economique, je le vois depuis 9 ans que je travaille dans les EnR.
La preuve en est le debat clos d’avance sur le nuke : s’il est si sur que ca, pourquoi ne pas vouloir nous en apporter la preuve evidente ?
D’un autre cote la quasi-totalite des autres pays parient plus ou totalement sur les EnR, alors quoi serions nous si exceptionnels que nous avons raison contre tout le monde ?
Ou sommes-nous en train de nous laisser berner par un caste politico-economique qui defend son interet particulier contre l’interet general ?
La Suisse est a 60% d’EnR dont 55% d’hydro, l’Autriche a 62% en progression, la Suede a 45% et que dire du Quebec qui exporte son hydroelectricite ou de l’Allemagne ou les EnR progressent dans le mix chaque annee ?
Je crois que le contexte Français est vraiment tout particulier, les lobbyings sur l’énergie y sont extrêmement puissant.
Je crois que pour arriver à mettre un moratoire sur le nucléaire un France, il faudrait une mobilisation du peuple tout entier. Malheureusement il semblerait que pour y arriver, un élément déclencheur du type la catastrophe Japonaise ou Tchernobyl soit nécessaire mais sur le sol Français. J’espère de tout coeur que ce drame au Japon suffise pour être cet élément déclencheur en France !
Car pour le moment, je n’ai pas l’impression que les gens de notre pays ont conscience de toute l’énergie qui est gaspillée chaque jour partout en France. 10 minutes de réflexion permettent de mettre en évidence 50% de notre consommation d’énergie gâchée… il y aurait beaucoup d’exemple comme l’éclairage public, les pratiques dans les bâtiments privés et publics, les appareils électro-ménagers, les modes de vie, nos modes de consommation…
Couplé à l’augmentation de la population mondiale et à l’augmentation des standards de vie, le problème de l’énergie et le problème de l’automobile est beaucoup plus large et global, c’est le problème des limites d’une économie qui se veut infinie dans un monde fini…
Les centrales nucléaire répondent à un besoin des Français, à une exigence de confort. Mais ce sont bien en premier toutes nos manières de produire et de consommer et nos exigences de confort qui sont à remettre profondément en cause. Jusqu’où poursuivre l’artificialisation des modes d’existence ? Quelle croissance ? Ou bien quelle décroissance ? Mais décroissance ou relance de quels secteurs ?
Rappelons quand-même que si le tsunami a fait plus de 10 000 morts au Japon, l’accident nucléaire qui l’a suivi n’en a fait aucun pour l’instant.
Lorsqu’un avion s’écrase, remet-on en cause toute l’industrie aeronautique?
Je ne suis ni pour, ni contre l’energie nucleaire. Elle est un mal necessaire jusqu’a ce qu’on trouve mieux. En attendant, je suis pour plus de transparence au niveau de la production nucleaire, avec plus d’implication des associations civiles surtout pour ce qui concerne la securité. Pour l’instant il serait impossible pour la France de produire assez d’electricité à partir d’energies renouvelables (que quelqu’un me dise si j’ai tort sur ce point).
Alors oui, pour le future, réduisons notre consommation d’énergie, multiplions les sources d’energie renouvelable. Et bravo pour ton engagement personnel, Yoann, c’est le début de la solution si on veut se debarrasser du nucleaire un jour.
La question de Yoann m’interpelle particulièrement : « Et vous, qu’allez vous faire concrètement après cette catastrophe ? ». Je dois avouer avec beaucoup d’humilité que je ne me l’étais pas posée… Alors que puis-je faire concrètement ? Cette catastrophe remet en exergue la problématique des énergies en général, et de leur demande toujours croissante. Où sont les solutions ? Augmenter les énergies propres et renouvelables, et diminuer la consommation. Je crois qu’à mon niveau, je ne peux qu’essayer d’en consommer le moins et le mieux possible, et d’apprendre à mes enfants la valeur de l’énergie que nous consommons !
« Nucléaire, quand on veut, on peut »
Je suis aussi conscient que toi et nos amis internautes que ce sujet déclenche des polémiques et des commentaires vif.
Tu as entièrement raison de les poser. De mon côté, je préparai des articles de fonds qui couvrira l’énergie et les transports au sens large.
Mais de quelle électricité nucléaire évoques-tu ? Celui des centrales nucléaires par fission II ème génération, III ème génération, ou IV ème génération ?
« Ne pas essayer » sous entends-tu de sortir du nucléaire définitivement, y compris des recherches sur la fusion nucléaire par laser ou par contention magnétique ?
« les dangers inhérents au nucléaire » sont-ils plus dangereux que les centrales thermiques à charbon, gaz ou pétrole ?
Si grâce au nucléaire, nous nous pouvons passer de pétrole en utilisant massivement des voitures électriques, ne nous passons nous pas des « des dangers inhérents » au pétrole avec ses guerres, ses pollutions atmosphériques néfastes pour la santé et ses crises économiques.
Les énergies renouvelables peuvent elle remplacer le nucléaire ?
Mais les éoliennes, les panneaux solaires, les centrales de géothermie profonde, les barrages sont-il écologiques, sont-ils sans danger ?
Quel est le volume d’éoliennes and co pour remplacer totalement les centrales nucléaires françaises ?
Qui est prêt à avoir ces infrastructures chez soi ?
As-tu des idées de réponses à ces questions, malgré tout ?
Je ne sais pas si j’ai moi même toutes les réponses, et l’expertise. Mais pourquoi ne pas tenter le nucléaire qui est une énergie propre, en dehors des incompétences et des tsunamis ?
Grâce au nucléaire, la France a un avantage technologique et un rôle à jouer considérable pour l’avenir des générations futures.
L’énergie nucléaire est une énergie d’avenir, pas la fission nucléaire, mais la fusion nucléaire. En attendant utilisons le nucléaire par fission avec le maximum de sécurité et le minimun de déchets
Voiture nucléaire n’est pas une notion péjorative
La voiture électrique nous pose un problème fantastique : « comment s’affranchir du pétrole, du charbon, du gaz et de l’uranium ? »
Les français, politiques, chercheurs et entrepreneurs seront les plus innovants sur ce sujet, j’en suis persuadé
Je prépare un article sur le sujet : « Les énergies propres, avec le nucléaire : l’avenir de l’humanité et de la voiture »