La branche européenne du constructeur chinois de véhicules électriques BYD vient de révéler les grandes lignes de son déploiement sur le territoire. C’est le SUV Tang, dans sa deuxième génération, qui sera proposé en premier. Suivront des utilitaires légers, des camions et davantage d’autobus.

SUV Tang

Le SUV BYD Tang est commercialisé avec un groupe motopropulseur hybride rechargeable depuis 2015 En Chine où il s’est rapidement imposé en première place des immatriculations mensuelles des véhicules branchés.

Avec la deuxième génération, l’engin se décline en 2 versions 100% électriques à 2 (traction) et 4 roues motrices respectivement baptisées « EV600 » et « EV600D ». Equipées d’une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 82,8 kWh, elles sont dotées d’une autonomie de 520 et 500 kilomètres NEDC.

Le pack alimente sur l’EV600 un moteur qui développe une puissance de 180 kW et un couple de 330 Nm. Cette architecture est doublée pour le modèle à motricité intégrale avec un bloc à l’avant et l’autre à l’arrière.

SUV Compact ?

BYD Europe classe le Tang dans la catégorie des SUV compacts. Il en impose cependant par sa longueur : 4,87 mètres. A comparer avec les Kia e-Niro (4,375 m), Hyundai Kona (4,165 m), Tesla Model Y (4,775 m). Le véhicule chinois les surpasse également de 10 à 15 cm en largeur (1,95 m). Au dessus de lui, sans chercher à être exhaustif, le Tesla Model X (5,052 m) et l’Audi e-tron (4,901 m).

Le communiqué du constructeur semble n’évoquer que la version à 4 roues motrices permanentes pour commercialisation en Europe.

Le premier pays servi serait la Norvège, avant une diffusion plus large sur le territoire. « La Norvège est le marché le plus avancé d’Europe en ce qui concerne l’adoption et l’utilisation généralisées des véhicules électriques. Le pays bénéficie en outre d’un réseau de recharge complet », justifie Isbrand Ho, directeur général de BYD Europe.

Les tarifs seront communiqués lors du lancement officiel des commandes sur notre continent.

Utilitaires légers et camions

Son introduction en Europe par le modèle de voiture électrique e6 lancée en 2009 n’ayant pas fonctionné, BYD a stratégiquement fait le choix d’acquérir une certaine notoriété avant de se représenter sur le marché VP.

Le déploiement d’autobus et d’autocars électriques construits sur le territoire a ouvert les portes au constructeur chinois qui multiplie les opérations de communication. Fin avril dernier, par exemple, il a offert 150.000 masques de protection contre le coronavirus à Ile-de-France mobilité, livrés avec un bus branché fabriqué à Beauvais (60).

BYD Europe poursuivra son programme par l’introduction d’un utilitaire léger de type fourgon, de camions de 7,5 et 19 tonnes, et d’un tracteur de parcs logistiques. Il faudra attendre au moins fin 2020 pour que ces nouveaux véhicules lourds soient disponibles sur notre continent.