Profitant de notre passage à Tokyo pour découvrir la nouvelle Nissan Leaf, nous avons pu brièvement embarquer à bord de la petite Nissan Note e-Power. Nos impressions.
N’ayant pas de permis traduit en japonais, impossible de prendre le volant de cette Note e-Power. C’est donc sur le siège passager que s’est déroulé cette courte session de découverte.
De l’électrique sans recharge
Dans le milieu automobile, le fonctionnement de cette petite Nissan e-Power est sans doute unique. Là où le système diffère de celui des autres hybrides, et notamment ceux proposés le groupe Toyota, c’est par son fonctionnement en « série ».
Alors que les voitures hybrides utilisent leurs deux moteurs pour animer le véhicule, la e-Power n’utilisera que son moteur électrique, son petit moteur essence étant relégué à un rôle de « range-extender » venant alimenter une petite batterie lithium-ion située sous les sièges avant. Une position qui permet de ne pas amputer l’espace du coffre dont le volume est comparable aux versions classiques.
Héritages de le Leaf
Si la batterie n’a strictement rien à voir avec celle qui anime la Leaf- on parle de seulement 1.5 kWh contre 40 kWh pour la dernière version de la berline – la Nissan Note e-Power emprunte bon nombre d’éléments à sa grande soeur. On retrouve le même sélecteur de vitesse mais aussi le même moteur de 80 kW et 254 Nm embarqué à bord de l’actuelle Leaf. Une façon pour le constructeur de réduire ses coûts.
A l’usage, on retrouve également un mode « S » censé maximiser la puissance du frein moteur pour permettre une conduite avec la seule pédale d’accélérateur. Un dispositif à la philosophie assez proche du système « e-Pedal ». A ce mode S viennent également s’ajouter un mode Eco et un mode « B ». Ce dernier renforce également, mais dans une moindre mesure, l’intensité du frein moteur.
Et en pratique ?
Encore une fois, l’essai n’a duré qu’une petite vingtaine de minute et aurait mérité d’être prolongé pour être plus complet.
Lorsque la voiture se met en route, une chose choque : le bruit du moteur thermique qui, assez présent, gâche un peu l’argument du fonctionnement tout électrique. Côté insonorisation, cela aurait valu la peine de faire mieux. Heureusement, il n’est pas omniprésent.
Comme sur une hybride classique, il y a une alternance. Le mode 100 % électrique revient assez régulièrement tandis que le moteur thermique est plus présent lors des phases de fortes accélérations. En estimant à la louche, on peut estimer avoir rouler environ 30 à 40 % du temps en électrique lors de notre trajet en milieu urbain avec des portions en 100 % électrique qui excèdent rarement le kilomètre. Sur autoroute ou en zone extra-urbaine, ce sera sans doute autre chose et le moteur thermique promet d’être bien plus présent pour soutenir la batterie…
Consommation : 40 % d’économie théorique
Comme nous n’avons pas pu obtenir d’information sur la consommation « réelle » de cette Note e-Power , on va se contenter de rappeler les chiffres communiqués par le constructeur. Sur sa dote technique, Nissan annonce une consommation en cycle japonais JC08 oscillant entre 34 et 37,2 km (2.94 à 2.68 l/100 km) contre 23,4 à 26,2 (4.2 à 3.8 l/100 km) pour la note thermique à finition équivalente, soit un gain de consommation théorique de l’ordre de 40 %. Une consommation comparable à celle la Prius Aqua, équivalent japonais de notre Yaris hybride, qui annonce une moyenne de 37 km/l (2.7 l/100 km).
Plein succès au Japon
Proposée en quatre niveaux de finition, dont une version Nismo, la e-Power est vendue à partir de 1.901.880 yens au Japon, soit aux alentours de 15.000 euros, et reste environ 30 % plus chère que la version thermique avec une différence de l’ordre de 4000 euros. Un surcoût qui n’empêche pas cette Note e-Power d’être un véritable phénomène au Japon. S’il est toujours délicat de parvenir à sourcer les chiffres en Asie, cette déclinaison e-Power représenterait plus de 70 % des ventes de Note dans le pays.
Un succès qui pourrait vivement encourager Nissan à étendre la technologie à d’autres modèles et à la proposer sur d’autres marchés. Au delà de la note, le constructeur pourrait prochainement présenter sa technologie e-Power sur le Nissan Juke.
Quant à savoir si la Note e-Power sera un jour proposée en France ou en Europe, nous avons pu poser la question à un représentant de Nissan France. « Officiellement non » nous a t-il simplement répondu. Et officieusement ?… Affaire à suivre…
Vidéo : à l’intérieur de la Nissan Note e-Power
Vous voulez être sûr de ne rien rater de l’actu des voitures électriques ?
Je suis pas déçu pas de cette voiture, je la trouve performante
Une hybride avec prolongateur d’autonomie essence, du fait de la vulnérabilité des batteries lithium, ne gagnerait-elle pas à utiliser surtout des supercondensateurs (eux durables et fiables à vie) ?
nissan a fait du note une i3rex ?
le concept est intéressant, pour qui n a pas accès a une prise de courant, ou est limité par l autonomie d’une pure électrique.
j espère que dans les évolution ce modèle pourra devenir plugin, avec une plus grosse batterie , et dommage de ne pas le faire sortir du japon, il aurais surement du succès chez nous
J’ai opté pour Nissan et je n’en suis pas déçu, je ne changerai pas je crois!
Oh ça c’est une belle Nissan et pas une leaf, une autre Nissan c’est une belle Nissan…
d’un cote renault et continental et de l’autre nissan. pas facile le choix en interne pour la prochaine generation d’hybride concurrentes de Toyota.. pas facile.
Bon, en gros, c’est juste une petite Volt….
Chevrolet passe d’une Volt à une Bolt, et Nissan tout l’inverse en passant de Leaf à la e-Note… va comprendre….
Je verrais bien le même montage sur la Leaf, avec un peu moins de batterie (passage de l’échappement et réservoir d’essence), afin d’avoir 200 km en pur elec et la possibilité des grand trajets, sans recharge elec à faire !
Bref une sorte de I3 Rex, avec de la place à l’intérieur, et des portes dans le bon sens …
C’est mieux que rien, mais je pense que Nissan peut faire beaucoup mieux…
« Nissan affirme que cette Note e-Power aurait pu avoir une consommation encore plus basse. Mais pour rester silencieux, Nissan a diminué le nombre de tours/min max et calibré les conditions de travail du moteur. »
Entre bruit et conso il faut choisir …
« Par ailleurs, Nissan, d’après ses essais internes, estime que sa Note e-Power serait beaucoup plus silencieuse que ses concurrentes: Comparée à une citadine concurrente,le bruit à l’intérieur de l’habitacle serait 6 dB de moins à 20 km/h, et 2 dB de moins à 50 km/h. »
Bon ce n’était que du marketing alors, dommage. Pourtant, pas faute d’avoir essayé:
« Pour cela, Nissan a équipé 13 composants d’insonorisation supplémentaires: pare-brise en vitre acoustique, ajout de caoutchouc insonorisant et d’amortissant au niveau du tableau de bord, afin d’empêcher la propagation du son et des vibrations du moteur. Les vitres latérales sont épaissies, des absorbants et des matériaux d’étanchéité ont été mis sur les portes, les « Pillars », et l’arrière du véhicule pour empêcher la pénétration du son de la route. »
Curieux de connaître le type de batterie utilisé. Certainement dédiées hybride pour privilégier la durée de vie tout en améliorant la densité de puissance. Dommage il ne peuvent pas faire d’économies d’échelle à ce niveau là. D’ailleurs 1.5kWh ne colle avec aucune confie des cellules passée ou présente sur les Leaf.
Pour celui qui serait encore tenté de nous refaire le coup de sa boîte de vitesses, Nissan indique l’avoir totalement supprimée ds cette architecture…
C’est une hybride. Point.
Le seul avantage qu’on peut lui trouver par rapport aux autres hybrides c’est qu’elle partage beaucoup de pièces avec une électrique ce qui peut permettre de réduire le coût des pièces.
Son gros défaut c’est la confusion des genres genres : « une électrique qu’on a pas besoin de recharger », comme les hybrides Toyota. Je n’ai aucun doute que l’industrie automobile va utiliser cette confusion pour nous enfumer une fois de plus.
Alors voilà, un VT de plus au catalogue, pas de quoi s’entousiasmer… Si ça prend, si les VT deviennent tous hybrides, ça permettra peut-être de diminuer la pollution de l’air de 20%, on passera peut-être de 500 000 morts par an en Europe à 400 000 morts…
C’est une i3 rex a l’enver, pas de recharge sur le secteur alimenter uniquement à essence.
Si c’est un bon produits pourquoi ne serait elle pas vendu en Europe? Pas de bonus ? Problème d’homologation?
Pas bon pour moi, le Rex est déjà une option de transition qui disparaîtra à arrivé de la model3. Sur une île sans réseau électrique pourquoi pas mais avec le photovoltaïque maintenant on a de l’électricité partout!
Article intéressant, je découvre le e-power (hybride sans recharge dont le moteur n’a pour objet que de recharger la batterie). Cependant, il est dommage que la batterie de cette Note soit si petite (une trentaine de kilomètre serait optimale) et qu’il n’est pas possible de la recharger (reléguant le moteur à un prolongateur d’autonomie pour les trajets plus long, un peu comme la I3).